Place Bellecour, des scènes de violence urbaine



La situation n'a cessé de dégénérer tout au long de la journée du mardi 19 octobre dans l'hyper-centre ville de Lyon.
Si la manifestation intersyndicale, grossie par l'arrivée des lycéens, s'est déroulée dans le calme (lire sur LYFtv-Lyon), cela n'a pas permis de canaliser "les éléments perturbateurs", des groupes de jeunes très mobiles, pour la plupart mineurs, qui se sont affrontés aux forces de l'ordre tout au long de la journée. Rue de la République et surtout Rue Victor Hugo, des magasins ont été pillés, des voitures et des poubelles incendiées...
Les casseurs se sont ensuite réfugiés dans les petites rues du centre ville avant de se regrouper sur la place Bellecour où des affrontements sporadiques ont eu lieu tout l'après-midi. 
Visiblement dépassées par les circonstances, les autorités ont fait fermer des stations de métro les plus proches (Hôtel de ville, Cordeliers, Bellecour, Vieux lyon, Guillottière...) avant  de faire appel à un hélicoptère qui s'est positionné au dessus de la place Bellecour.
Les affrontements ont continué tard dans la soirée et un épais nuage de gaz lacrymogène couvrait le centre ville.
Nora Berra accuse Ségolène Royal
Dans la soirée, la conseillère municipale de Lyon et secrétaire d'Etat chargée des aînés Nora BERRA a fait savoir, par l'intermédiaire d'un membre de son cabinet (1), qu'elle "dénonce les violences inadmissibles qui ont eu lieu ce jour dans le centre ville de Lyon". Elle appelle à la plus grande sévérité envers les fauteurs de troubles qui mettent en danger l’ensemble des citoyens et qui se livrent à des actes de vandalisme, mais demande de ne pas faire d’amalgames entre les jeunes étudiants, "qui ont le droit de manifester et d’exprimer leurs opinions, et les bandes de casseurs qui se déchaînent en de telles circonstances".

Elle s'en prend aussi directement à  Ségolène ROYAL en indiquant qu'en appelant les jeunes à descendre dans la rue, celle-ci "ne pouvait pas ignorer ces risques de dérives qui mettent en danger nos enfants et qui stigmatisent la jeunesse, associée à tort à ces vandales qui doivent être sanctionnés de manière exemplaire".
Très énervé, le député communiste André Gérin s'en est pris lui, "à ces casseurs, ces voyous, ces délinquants professionnels qui portent un tort considérable à l'action légitime des étudiants et des lycéens. Ils n'ont aucune excuse car ils n'ont rien à voir avec le grand mouvement social qui défend la retraite à 60 ans à taux plein", indique l'ancien Maire de Vénissieux pour qui "ces voyous servent d'alibi opportun pour discréditer la lutte des travailleurs de toutes les forces progressistes".

Gilles Roman
(1) son nom a été retiré de l'article à sa demande

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