Le Lyon Urban trail, une expo "BD et Résistance" et un mur végétal anti-bruit à la Une de LYonenFrance


Course en milieu urbain : retour sur le Lyon urban trail - La Résistance en Bande dessinée, une exposition au Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD) - Jazz à Vienne 2011, un programme de géants - Urbanisme et environnement : un mur végétal "anti bruit" testé quai Fulchiron -

Le Lyon Urban trail
Lyon urban trail

C'était le 3 avril 2011 dans les rues de Lyon : "Ni course sur route, ni course nature, mais un savant mélange de montées courtes et violentes (plus de 20 côtes au programme), d'escaliers interminables (plus de 6 000 marches), de descentes techniques (une ancienne piste de ski est même au programme), de pavés disjoints et de sentiers méconnus".
"Courir le Lyon Urban Trail, c'est comme monter sur un manège enchanté qui vous fait découvrir le patrimoine historique d'une des plus belles villes d'Europe : amphithéâtre gallo-romain, traversée de l'Hôtel de Ville, traboules de la Renaissance et vous offre au détour d'une ruelle des panoramas grandioses sur le ville et sa région".
(extrait du site Lyonurbantrail

"La Résistance dans la Bande dessinée", un livre et une expo. au CHRD de Lyon
Traits résistants
La BD "Traits Résistants"
Le Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD) de Lyon propose, de avril à septembre 2011, une exposition sur l'image de la Résistance dans la bande dessinée. Le CHRD est installé avenue Berthelot à Lyon, dans les anciens locaux de la Gestapo, la Police allemande durant la seconde guerre mondiale. 

Un très beau livre, aux éditions Libel
À partir de planches originales ou d'extraits d'albums, croisés avec des objets, des documents d'archives et des témoignages l'exposition suit l'évolution du traitement de la Résistance dans la BD. 

Fait original, elle est doublée par l'édition d'un livre, fruit du travail des équipes du CHRD et du Musée de la Résistance nationale de Champigny-sur-Marne. Pour la première fois, des historiens, des journalistes, des bibliothécaires et des professionnels des musées reviennent sur la présence du thème de la résistance dans la BD. Au delà des "codes de l'exposition", le livre comble un vide après tous les travaux effectués sur le cinéma et la littérature.

La bande dessinée comme outil de propagande de Vichy
Dès 1942, le régime de Vichy utilise la BD pour sa propagande : il s'agit de convaincre les ouvriers français d'aller travailler en Allemagne dans le cadre de la Relève ! Pour la Résistance, la lutte est d'ailleurs passée par la BD avec des dessinateurs qui se spécialisaient dans le détournement des "héros" de la propagande officielle, en éditant par exemple dans la clandestinité "la mésaventure de Célestin Tournevis" pour se moquer du très officiel "Aventures de Célestin Tournevis".

"Le coq hardi", une série périodiquement republiée
A la Libération,  une loi vient encadrer - en 1949 - les publications pour la jeunesse. La Résistance est alors présentée "sur un panthéon" ... mais sans véritable héros ou super-héros. Il s'agit de construire l'image collective d'une France résistante, surtout dans les campagnes. 
Le "Maquis" prend alors le double sens d'un vaste espace naturel et d'une organisation militaire très structurée et mystérieuse...
La série "Le coq hardi" connaîtra ensuite un franc succès et sera périodiquement republiée. Comme au cinéma, il s'agit de montrer les résistants comme malins et rusés, face à des officiers allemands ridicules. Là encore, les "collabos" ne sont présentés que comme des agents doubles et la France apparaît comme un pays voué à la résistance. Un héros se présente alors, "Marouf", "mais il apparaît plutôt comme le fils spirituel de Thierry la Fronde, dont la diffusion par l'ORTF rencontre un succès considérable entre 1963 et 1966". 
Lorsqu'elle passe au petit format, la BD se met à raconter des histoires courtes, des mini-aventures où le résistant "est malin mais ne tue pas"... la Bibliothèque Municipale de Lyon possède, depuis l'a loi sur le dépôt légal, une collection impressionnante de ces revues en "petit format illustré", qu'elle présente dans le livre "Traits Résistants" comme des "petits formats lyonnais". .

Il faudra attendre la fin des années 70 pour voir apparaître des héros à la personnalité plus "consistante": L'intérêt suscité au cinéma par la Grande Vadrouille relance quelque peu l'édition de livres et de bandes dessinées. Dans les journaux pour enfants comme Pif, réapparaissent "le Grêlé 7-13". Pilote et Vaillant, le journal d'Astérix et Obélix, reprennent le thème. 

Avec l'apparition du festival d'Angoulême, la BD finit par obtenir une forme de reconnaissance. 
Dans les années 80 à 90, des héros plus "complexes" apparaissent, à l'image de Corto Maltèse d'Hugo Pratt.  Peu à peu les débats de société racontent une histoire différente, moins linéaire, où les héros sont aussi des femmes, des immigrés, des étrangers (le réseau Manoukian)... Au cinéma, la Résistance devient une "armée des ombres" (tourné à Lyon) avec ses héros dissonants aux motivations plus confuses. Les débats internes et des luttes de pouvoir, des délinquants et des trafiquants liés à de purs héros, des "Justes"... Mais à ce  moment là, paradoxalement, "les principales réalisations de la BD restent très classiques et comme en décalage avec cette évolution historiographique" écrivent les auteurs de "Traits Résistants".
Il faudra finalement attendre les années 2000, avec le rapprochement entre BD et cinéma et les velléités des auteurs de présenter des récits historiques, pour voir apparaître une production plus réaliste de la résistance... 

La BD reste à l'image de la vie réelle : il lui faut du temps pour raconter l'Histoire...
Gilles Roman

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