Le lundi 15 juillet à Pierrelatte, des dizaines d’activistes de
Greenpeace ont investi la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme) sur les
structures de chargement des réacteurs n°1 et n°3. Entrés à 5h20, ils ont atteint
les réacteurs en 15 minutes !
Dans le même temps, depuis la
berge en face, d’autres activistes symbolisaient la fragilité de cette centrale
nucléaire en projetant une fissure en cours de formation sur le réacteur N° 1 et
les messages : « Tricastin, accident nucléaire » « Président de la catastrophe ?
» et « Prêt à payer le prix ? »
Communiqué de Greenpeace :
Communiqué de Greenpeace :
« Avec cette action, Greenpeace demande à
François Hollande d’annoncer la fermeture de la centrale du Tricastin, parmi les
cinq plus dangereuses de France, explique Yannick Rousselet, chargé de
campagne nucléaire pour Greenpeace France. Nos activistes ne partiront pas avant que le
Président de la République donne des garanties sur la fermeture de cette
centrale. »
Un cumul de
risques pour une centrale qui ne sert à rien
Comme Fessenheim, la centrale du
Tricastin est une de celles qui connaît le plus de risques de sûreté et d’agressions externes
naturelles ou humaines. Elle a notamment une vingtaine de fissures sur la cuve
du réacteur n°1. C’est la troisième centrale la plus âgée du parc français. Elle
a dépassé les 30 ans, durée de vie prévue initialement. Elle est comme
Fessenheim exposée aux risques d’inondation et de séisme. Elle fait aussi face à
un important risque industriel –explosion, nuage toxique- puisque située dans un
des plus grands complexes nucléaires et chimiques de France. La centrale du
Tricastin a été construite pour alimenter l’usine d’enrichissement d’uranium
George Besse I voisine. Cette usine est fermée depuis le 31 mai 2012. Depuis
avril 2013, sa remplaçante, Georges Besse II, a pris le relais en consommant 50
fois moins d’électricité.
« Quand on sait que Georges Besse n’a plus
besoin de l’électricité produite par les quatre réacteurs de Tricastin, sa
fermeture relève du simple bon sens. » ajoute Yannick
Rousselet.
Le choix de la
transition énergétique passe par la fermeture de plus de
réacteurs
Le débat sur l’énergie se
termine ce jeudi. Si François Hollande veut tenir sa promesse de réduire la part
du nucléaire à 50% d’ici 2025, cela passe par la fermeture d’au moins 10
réacteurs d’ici 2017 et 20 réacteurs d’ici 2020.
«La transition énergétique ne pourra se faire
sans la fermeture de plus de centrales nucléaires que l’unique Fessenheim,
poursuit Yannick Rousselet. La
prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires, poussée par EDF, n’est
pas une option : elle mobiliserait des capitaux indispensables pour la
transition. Même si cela déplaît aux industriels du nucléaire, François Hollande
va devoir faire preuve d’autorité en faisant un choix : annoncer la fermeture de
Tricastin et d’autres centrales dans la foulée.
»
Découvrez les outils de
Greenpeace pour décrypter la politique énergétique :
Contacts
Isabelle Philippe,
Communication, sur place : 0673894890
Axel Renaudin, Communication, à
Paris : 0688881827
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