Dans l'article de Lyon-Actualités "Le Préfet Gérault refuse le nom de Lyon Airports" nous critiquions les choix "stratégiques et politiques" réalisés sur les conseils d'une agence de communication, Brainstorming. Le Président de cette agence, Jean François Bourrec, a souhaité nous apporter son point de vue :
"Le débat sur l'emploi de l'anglais pour une marque française à vocation internationale est passionnant. Et passionné, parce qu'identitaire.
"La langue française est une femme. Et cette femme est si belle, si fière, si modeste, si hardie, touchante, voluptueuse, chaste, noble, familière, folle, sage, qu'on l'aime de toute son âme, et qu'on n'est jamais tenté de lui être infidèle" disait Anatole France. Il y a environ un siècle, lorsque ce Prix Nobel de littérature faisait cette déclaration d'amour, la France alors en pleine expansion ne doutait pas de la suprématie de sa culture et de sa langue.
"Le débat sur l'emploi de l'anglais pour une marque française à vocation internationale est passionnant. Et passionné, parce qu'identitaire.
"La langue française est une femme. Et cette femme est si belle, si fière, si modeste, si hardie, touchante, voluptueuse, chaste, noble, familière, folle, sage, qu'on l'aime de toute son âme, et qu'on n'est jamais tenté de lui être infidèle" disait Anatole France. Il y a environ un siècle, lorsque ce Prix Nobel de littérature faisait cette déclaration d'amour, la France alors en pleine expansion ne doutait pas de la suprématie de sa culture et de sa langue.
De nombreuses réactions hostiles
au changement de nom (ici la CFTC Air France)
Les temps ont changé. Le monde aussi. Les organisations de défense de la Francophonie sont nécessaires. Pour autant, il est important de respecter la diversité des autres stratégies de défense de notre patrimoine, qu'il soit linguistique, culturel ou économique. Y compris celles qui intègrent la langue "de Babel" actuelle : l'anglais international.
En effet, dans le bouillonnement des arguties "pour", "anti", "contre"... l'utilisation de l'anglais, émerge un raisonnement mesuré, économique, porté par beaucoup des entreprises petites ou grandes qui se destinent à l'export. Le postulat est le suivant : pour porter notre excellence française et nos valeurs, pour être entendu et compris, adaptons-nous à nos interlocuteurs. Dans cette logique tout à fait respectable, quelques empreints, mesurés, à la langue mondiale des affaires permettent d'entrer plus facilement dans l'arène.
Laissons un peu parler les chiffres : depuis 2000, la France perd environ mille entreprises exportatrices par an (106.700 en 2000 vs 98.113 en 2008). Sur la seule zone euro, la part des exportations françaises est passée en 10 ans de 17% à 13,4%. L’Allemagne, en 2008, a affiché un excédent commercial de 178 Md€. La France elle, en 2008, a enregistré un déficit record de cette même balance de 55,7Md€. Pour Alex de Tarlé, chroniqueur entre autre dans Le journal des entreprises, le "made in France a de moins en moins la côte". (Source de la citation et des chiffres : Le journal des entreprises/6 mars 2009).
Bien sûr, le fait de porter un nom anglais ne permet ni de résoudre tous les problèmes ni de relever tous les défis. En revanche, puisque le monde des affaires s'est organisé autour d'une langue unique, compréhensible par tous et partout, une adaptation que l'on pourrait presque qualifier de Darwinienne, consiste à exprimer clairement sa vocation et ses intentions au travers de son nom et/ou de sa signature de marque.
L'anglicisme OnlyLyon n'a choqué personne et pour cause : à mission internationale, pourquoi ne pas oser le nom international ? LyonAirports est bien sûr utilisé par des francophones, mais aussi par des millions de passagers non francophones. L'ambition, revendiquée, est de se positionner comme une plate-forme régionale au rayonnement international. Et de construire l'avenir.
Depuis sa fondation, Lyon est une ville au carrefour de plusieurs cultures, nourrie d'emprunts aux identités variées qui font sa richesse aujourd'hui. Son ouverture d'esprit est l'une de ses valeurs fondamentales. Souhaitons qu'elle le reste. Et que le débat soit alimenté par la réflexion, l'échange et l'intelligence.
Fiche technique :Nom "corporate" : LyonAirports
Noms des sites aéroportuaires : Lyon-Saint Exupéry / Lyon-Bron"
Jean-Francois Bourrec
Président Brainstorming
7 comments :
"L'élite, l'aristocratie, méprise et dissout le peuple. Elle le nie. Elle change le nom dont elle a honte "aéroports de Lyon", pour un ridicule pathétique et dérisoire "lyon airports", sans trouver choquant les 200 000 euros de confiture aux cochons que cela représente comme dépense.
Cette volonté de distanciation se retrouve avec bonus et stock-options, sans voir que cela de choquant, passe au rang de provocation pure et simple quand on annonce 80 000 chômeurs supplémentaires par mois."
http://lachute.over-blog.com/article-29537662.html
En effet, 200 00 euros pour passer du français à l’anglais, ça a de quoi surprendre, même choquer.
Surtout vu « l’originalité du concept ».
Il est des traducteurs qui, j’en suis sûr seraient ravis d’être rémunérés à un tel tarif.
Le Président de l’agence Brainstorming,
M. Jean François Bourrec, est, comme de nombreux autres dirigeants d’entreprise, persuadé qu’une langue unique de communication est une fatalité, « une adaptation que l'on pourrait presque qualifier de Darwinienne ».
Au mépris de la santé et de la sécurité des personnes (accident de radiothérapie d’Epinal), au mépris de la constitution (Art.2), au mépris de la cohésion sociale de notre pays (il devient de plus en plus difficile de trouver un emploi si l’on ne parle pas anglais),
au mépris de la diversité des cultures, des langues et de leur usage réciproque et au mépris de bien d’autres choses encore : (discrimination par la langue, enjeux économiques…), ces « élites » de notre économie moderne ne pensent qu’a s’aligner sur le modèle anglo-saxon en en prenant les codes et en tout premier lieu : la langue.
Que le débat soit alimenté par la réflexion, l'échange et l'intelligence, d’accord, mais que faire face à des personnes qui ne voient dans la défense du français que la défense de la langue ?
Tout en s’obligeant, à chaque fois, de citer leur citation de prédilection.
Défendre l’usage du français aujourd’hui
M. Bourrec, cela va au-delà.
M. Le Préfet, lui, l’a bien compris et je ne peux que le féliciter.
Le tout anglais conduit à : Accident de radiothérapie à l’Hôpital d’Epinal(5 morts et 5000 irradiés période 1989- 2006)
FORMATION EN ANGLAIS
LOGICIEL EN ANGLAIS
Les radiologues avaient cru comprendre ...
BBC (18 oct. 2007) :
« Incredibly, one of the lines of inquiriy will be why the instruction booklets that accompanied the equipemeny were in English
when the hospital staff of course were French. »
M. Boutros Boutros Ghali :
( Assemblée Nationale rapport Odette Trupin 2001)ll convient de se battre afin que l’anglais ne constitue pas le seul code de communication à l’échelle planétaire, sous peine de standardisation, d’uniformisation, voire de réductionnisme de la pensée.
« Si tous les États devaient parler la même langue, penser de la même manière, agir de la même façon, le risque serait grand de voir s'instaurer un système totalitaire à l'échelle internationale, tant il est vrai qu'à travers les termes employés, c'est une culture, un mode de pensée et, finalement, une vision du monde qui s'expriment. »
Le président de Brainstorming ne réalise pas que le rejet de la substitution du français par l'anglais n' est plus accepté par la société civile à un point tel que l Etat ne plus se permettre le laxisme linguistique mortifére comme à Epinal .
Dans son rapport pour le British Council English next et the future of english David Graddle écrit page 116 : "the need to protect national languages is , for most western Europeans, a recent phenomenon ". A «brent spar» scenario for english : le risque du rejet de l’anglais An apparently unstoppable trend towards global english usage could change direction in the future as the consequence of some surprisingly minor event. "The spread of english might come to be regarded in a similar way as exploitative logging in rainforests"Le rapport du british Council mentionne le besoin de protection de nos langues : «as a basic human right .
Voici le lien vers le site du syndicat des pilotes de lignes d Air France : il demande à ses adhérents de rédiger en français.
http://pagesperso-orange.fr/syndicatalter/ensemble_consignes.htm
Extrait
Rédigez les ATL en Français
Si l’entreprise nous a demandé de rédiger l’ATL en anglais, c’est pour mieux pouvoir sous-traiter les activités de maintenance en escale. Néanmoins, cette situation conduit à des aberrations en terme de sécurité des vols puisqu’il y a une évidente perte de compréhension dans la lecture de l’historique maintenance de l’avion.
L'anglicisme OnlyLyon n'a choqué personne"?
Peut-être mais les pouvoirs publics ne peuvent plus maintenant ignorer depuis l 'affaire de L hôpital dEpinal la réaction de la société civile.
Cordialement
Jean loup Cuisiniez
anglais, allemand , espagnol, portugais
notions de japonais et russe
La CFE-CGC soutient aussi le préfet Jacques Gérault au sujet de « Lyonairport »
Le consensus de nos décideurs économiques prétend saborder la langue française au profit de la langue anglaise jugée plus moderne et plus porteuse de profits.
La CFE-CGC est attachée à une Europe pluraliste et solidaire, respectueuse des identités de chacun et dans le respect des langues des peuples.
Déjà 25 % des cadres français interrogés via l'observatoire du stress de la CFE-CGC indiquent une contrainte permanente par l'utilisation d'une langue qui n'est pas leur langue naturelle, les mettant de fait en situation de moins bonne maîtrise.
Cela peut s'entendre pour aller au devant d'autres peuples, mais quel intérêt d'en faire la langue de travail en France, alors que la langue française est reconnue pour sa plus grande précision par les diplomates, les juristes et les mathématiciens !
Les Chinois et les Japonais n'ont pas abandonné leur langue maternelle et cela ne les a pas empêché d'accéder au rang international qui est le leur !
A un moment où l'on voit la francophonie défendue uniquement par les pays francophones, il est temps de réagir.
Le préfet Jacques Gérault a bien vu le problème en citant les valeurs attachées à la langue car c'est la langue anglaise qui est attachée aux conceptions d'ultralibéralisme dont on voit les brillants résultats actuels tandis qu'à la langue française sont attachées des valeurs plus humanistes que certains qualifient de ringardes.
Faudra t-il changer nos décideurs économiques trop marqués par cette école qui a fait faillite ? On peut se le demander quand la commission européenne prône l'anglais à tout va et s'occupe de la vinification du rosé, sujet hautement sensible pour la construction européenne !
LYON-AIRPORT : Après la presse anglaise , voici la presse allemande qui parle de l'affaire.
En fait , il en ressort que les allemands nous envient cette capacité dé défendre notre langue
que les anglais ne comprennent pas l'engouement des élites à évincer notre langue.
à lire ici Il reste quand même à assurer le suivi dans les faits de la décision du Préfet de lyon .
Quand on cherche le "Paris Airport", on le trouve dans l'Indiana (USA). A t on vérifié qu'il n'existait pas déjà un "Lyon Airport" dans le Montana, l'Idaho ou ailleurs ?
On peut quand même imaginer que les passagers prenant l'avion pour Lyon sont informés que c'est en France et qu'on y parle Français, surtout que le mot "aéroport" ressemble suffisamment au mot "airport" pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté.
Ce snobisme anglophile est aussi ridicule qu’inefficace, ce n’est pas lui qui va lui qui va rétablir la balance commerciale du pays.
Lyon-Airports, ce n'est pas fini ! On aurait pu croire que, suite à la ferme position du Préfet Jacques Gérault contre la défrancisation des aéroports de Lyon («LYONAIRPORTS», «EASYSHOPPING By LYONAIRPORTS», etc.), la société obéirait sans discuter et que le problème serait vite réglé.
Pas du tout ! Le site www.lyonairports.com fonctionne toujours, il est encore rempli de dénominations anglophones et la société n'a pas radié sa dizaine de marques anglophones, ce qui lui permettrait de les réutiliser dès que les pouvoirs publics et tous ceux qui s'étaient indignés de ce plan d'anglicisation auront le dos tourné...
Dans un sens, c'est logique : jamais le conseil d'administration de Lyon n'a reconnu avoir adopté ce plan d'anglicisation de façon irrégulière (or le Préfet n'a jamais été informé pendant 9 mois !) et qui viole ouvertement la l'article 14 – I de la loi « Toubon » interdisant l'usage de marques en langue étrangère. Et bien entendu, jamais ces gens-là n'ont exprimé un quelconque regret d'avoir gaspillé au minimum 200 000 euros d'argent public avec ce plan d'anglicisation qui a indigné l'opinion, à commencer par les Lyonnais !
Procédures irrégulières, décisions illégales, gaspillage d'argent public : pendant encore combien de temps va-t-on tolérer le sabotage en toute impunité des ordres de l'État par les responsables des aéroports de Lyon ?
Chantecler
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