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« La présidentielle en temps réel » : une note d'étape Ifop/Fiducial du 5 au 9 mars 2012

Voir la "newsroom" de la campagne
Cette analyse nous  a été proposée par François Kraus qui réalise pour Paris Match un "rolling", à savoir "une enquête d'intention de vote en continu, quotidiennement depuis le 9 janvier 2012 jusqu'à l'élection".
300 à 350 électeurs sont interrogés en ligne. La vague du jour est cumulée avec celle des deux jours précédents...L'échantillon de 922 personnes inscrites sur les listes électorales est extrait d’un échantillon de 992 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI - Computer Assisted Web Interviewing) du 6 mars au 9 mars 2012.

Intentions de vote de premier tour : un léger mieux pour Nicolas Sarkozy, mais François Hollande conserve le leadership.
Deux mois après le lancement du baromètre d'intentions de vote en continu, François Hollande conserve le leadership au premier tour, fort d'un score moyen de 29% quasi stable tout au long de la semaine. Le candidat socialiste domine dans toutes les catégories d'âge à l'exception des 65 ans et plus chez lesquels il est devancé par Nicolas Sarkozy. Le constat est identique s'agissant des catégories socioprofessionnelles : seuls les agriculteurs, les artisans et commerçants et les retraités lui préfèrent le président sortant.

Après une semaine difficile pour Nicolas Sarkozy, qui avait vu la dynamique autour de sa candidature marquer le pas, le candidat de l'UMP regagne 1 point d'intentions de vote en quelques jours et renoue avec son meilleur niveau dans ce baromètre (27%), score déjà atteint entre le 20 et le 28 février. Cela lui permet de rattraper une partie de son retard sur François Hollande (2 points séparent les deux premiers candidats en cette fin de semaine, contre 3,5 points vendredi dernier). Cette progression du candidat soutenu par l'UMP provient essentiellement du reflux dans les intentions de vote de Marine Le Pen et, dans une moindre mesure, de François Bayrou. Nicolas Sarkozy capte ainsi près de 10% des électeurs de Jean-Marie Le Pen de 2007, quand la candidate frontiste ne récupère plus que 12% environ de ceux ayant choisi Nicolas Sarkozy il y a cinq ans. De même, le président sortant séduit environ 8% des électeurs Bayrou 2007.

Les deux principaux outsiders connaissent une passe difficile
 Sur la semaine, Marine Le Pen perd 2 points et annule les gains enregistrés les deux semaines précédentes. Elle retrouve le niveau plancher qu'elle avait connu quelques jours après l'annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy, période où elle avait déjà souffert de la droitisation de la campagne du président sortant. Aujourd'hui à 10 points du président sortant, elle n'apparaît pas en mesure de se mêler à la lutte pour la qualification au second tour. Quant à François Bayrou, en léger reflux, il revient ce vendredi, avec 11,5% d'intentions de vote, au niveau qui était le sien fin février. Le candidat centriste lui aussi se situe très loin du seuil d'accession au second tour, voire de son socle de la dernière élection présidentielle (seuls 43% des électeurs Bayrou 2007 voteraient de nouveau en sa faveur).

Derrière ce quatuor, seul Jean-Luc Mélenchon semble tirer son épingle du jeu. 
Avec 9,5% d'intentions de vote, le leader du Front de Gauche termine la semaine avec le plus haut score jamais obtenu dans ce baromètre. Sa progression se fait essentiellement aux dépens de François Hollande et des autres candidats de gauche, Jean-Luc Mélenchon parvenant à capter près de 10% à 12% du vote socialiste à la dernière élection présidentielle ou aux régionales de 2010, ainsi qu'une part croissante de l'électorat Europe Ecologie des dernières élections régionales (19% le 9 mars).

Quant à Eva Joly, elle plafonne entre 2,5 et 3% des intentions de vote alors que Dominique de Villepin et Corinne Lepage stagnent à 1%. Les autres candidats recueillent au mieux 0,5%.

La sûreté du choix au premier tour continue de se situer dans une fourchette allant de 61% à 64%, soit à un niveau supérieur à celui mesuré en 2007 à la même période, mais ne progressant plus depuis 1 mois. Ainsi, près de 4 électeurs sur 10 restent indécis à 6 semaines du premier tour.

 Dans ce contexte, François Hollande, ayant cristallisé le débat de la campagne avec sa proposition sur la taxation à 75% des revenus supérieurs à 1 million d'euros par an, repasse nettement en tête des candidats ayant mené la meilleure campagne (30% des citations, +6 points par rapport à la semaine précédente), tandis que Nicolas Sarkozy n'est plus cité que par 20% des répondants (-9 points). Immédiatement derrière, François Bayrou remonte à la troisième place (18%, +8 points), tandis que Marine Le Pen (16%, -2), tout comme Jean-Luc Mélenchon (10%, -4) marquent le pas.

Intentions de vote de second tour : l'écart se réduit mais favorise toujours largement François Hollande
Les intentions de vote de second tour continuent à accorder une nette avance à François Hollande. Le candidat socialiste achève la semaine sur un score de 55%, qui lui permet de bénéficier d'une marge confortable sur son adversaire UMP. Ce vendredi, il l'emporte encore plus largement parmi les hommes (58%), les personnes de moins de 35 ans (59%) et les ouvriers (71%).
 Notons cependant que cet écart de 10 points entre ces deux prétendants est le plus faible enregistré depuis le début du baromètre et n'a été mesuré qu'une seule fois précédemment, le 28 février. Surtout, on observe une tendance au resserrement de l'écart entre eux : les intentions de vote en faveur de Nicolas Sarkozy (45%) ont ainsi progressé de 2 points en l'espace d'une semaine. Cette convergence des courbes d'intentions de vote de second tour s'explique par une amélioration des reports de voix dont bénéficie le candidat UMP, principalement en provenance des électeurs de Marine Le Pen. Cette semaine 40% des électeurs frontistes de premier tour porteraient leur choix sur lui au second tour, contre 34% la semaine dernière. On peut voir dans cette tendance un effet de la droitisation de la campagne de Nicolas Sarkozy. En revanche, les reports de l'électorat François Bayrou restent nettement favorables à François Hollande.

Les indicateurs de souhait et de pronostic de victoire penchent nettement en faveur de François Hollande : En moyenne cette semaine, 39% des personnes interrogées émettent le souhait de voir le candidat socialiste élu en mai 2012. Simultanément, le souhait de victoire de Nicolas Sarkozy s'établit à un niveau beaucoup plus bas (31%) et n'enregistre quasiment aucune variation cette semaine. En dehors des sympathisants de droite et des proches de l'UMP, seules les personnes âgées de plus de 65 ans espèrent sa victoire davantage que celle de François Hollande. Enfin, notons que le rejet des deux principaux candidats demeure élevé, puisqu'il est partagé par plus d'un cinquième de la population (22%).

39% des Français pronostiquent la victoire de François Hollande.
Cet indicateur fortement indexé sur le climat de la campagne et sur son traitement médiatique demeure très favorable au candidat socialiste qui a gagné 6 points depuis le 27 février. A l'inverse, les chances du candidat UMP restent ainsi jugées largement inférieures : 23% des électeurs anticipent le 9 mars une réélection de Nicolas Sarkozy, soit un étiage quasi équivalent au pronostic observé le jour de son entrée en campagne (22% le 15 février).

L'intérêt pour la campagne se stabilise sans se concentrer sur les propositions des candidats, à l'exception de l'annonce fiscale faite par François Hollande
 L'intérêt pour la campagne présidentielle se stabilise et est partagé par 69% des Français. Cet indicateur gagne cependant en intensité : 32% des personnes interrogées se déclarent « très intéressés » (+3 points) par l'actualité autour de la campagne présidentielle.

L'intérêt varie sensiblement selon les segments de la population, tant en niveau qu'en dynamique. Les hommes (76%, contre 63% parmi les femmes), les personnes âgées de plus de 65 ans (81% contre 71% parmi les jeunes), les cadres (78% contre 63% parmi les ouvriers) constituent les catégories les plus intéressées. La proximité partisane ne suscite pas de clivages, les sympathisants de gauche (77%) exprimant un intérêt équivalent à ceux de droite (78%). Les plus fortes évolutions sont mesurées auprès des professions libérales et cadres supérieurs (78%, +12 points), des habitants des communes rurales (70%, +9 points) et des ouvriers (63%, +5 points).

 La proposition de François Hollande de créer une nouvelle tranche d'imposition à 75% pour les personnes gagnant plus d'un million d'euros par an a été, de loin, le sujet ayant le plus animé les conversations des Français. 69% en ont parlé, et l'on note que l'intérêt porté à cette proposition a été aussi fort à droite (74% des proches de la droite) qu'à gauche (76%). Cette proposition est d'ailleurs la seule ayant retenu l'attention d'une majorité de Français. Ainsi par exemple, les mesures présentées par Nicolas Sarkozy sur l'école (38% d'évocations), la proposition de François Bayrou d'organiser un référendum sur la moralisation de la vie publique (19%) ou encore celle de François Hollande de rétablir le ministère des droits de femmes (17%) n'ont pas marqué les esprits.
La polémique sur la viande halal ne semble pas désintéresser les Français puisque 56% ont encore parlé cette semaine de ce sujet lancé par Marine Le Pen, un score identique à celui mesuré la semaine précédente. Notons que 45% ont également évoqué l'association faite par Claude Guéant entre le droit de vote des étrangers et la consommation de viande halal dans les cantines scolaires.

En ce qui concerne la « vie » de la campagne, 54% des interviewés ont discuté des difficultés de certains candidats à obtenir les 500 parrainages nécessaires, et 49% ont commenté l'annonce faite par la leader frontiste sur ses 48 signatures manquantes. Relevons que le Salon de l'agriculture et les visites des différents candidats ont été évoqués par près d'un répondant sur deux (46%), et plus encore parmi les proches de la droite (63%). Quant à la visite mouvementée de Nicolas Sarkozy à Bayonne, elle a fait l'objet de discussion chez 43% des interviewés.
François Kraus
francois.kraus@ifop.com

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