Mort d' Augusto Pinochet


Le dix décembre 2006 à 18h15 (heure française), l' hôpital militaire de Santiago annonçait la mort de l' ex dictateur chilien. Voici comment les médias chiliens ont annoncé cette nouvelle sur leur site internet :



une dépêche sur le site du groupe Emol (El mercurio) : " A 13h30 est décédé le général Augusto Pinochet Ugarte, qui depuis une semaine était interné à l' hôpital militaire après avoir souffert d' un infractus aigü du myocarde, insuffisance cardiaque et oedème pulmonaire"
Le site de La segunda (droite) installe un "minute par minute" dont les premières lignes sont :
15:00 L' hôpital militaire confirme la mort de Pinochet, après avoir souffert une attaque cardiaque.
14h15 Mort du général (r) Augusto Pinochet à l' hôpital militaire à l' âge de 91 ans .
13h40 Les familiers et les proches du général (r) arrivent dans l' enceinte de l' hôpital.
13:30 Augusto Pinochet souffre d' une décompensation et est interné de nouveau en soins intensifs.

La Nacion (journal progouvernemental) propose une "information en développement" :

Bien que le bulletin de 'l'hôpital militaire parlait ce matin de la stabilité et la récupération du général Augusto Pinochet Ugarte, il a souffert dans l' après midi d'une décompensation et est mort à 14h15.
Le médecin de l' hôpital militaire dit que Pinochet a souffert d' une crise cardiaque qui n' a pas pu être traitée malgré de nombreuses manoeuvres de réanimation des professionels. On a suspecté de l' état grâve du militairequand les familiers et les proches sont entrés rapidement dans l' hôpital militaire où il était depuis une semaine, affecté par un infractus...

En plus des enfants de Pinochet, sa femme Lucia Hiriart, se trouvait aussi à l' intérieur de l' enceinte militaire le commandant en chef des armées, Oscar Izuretia."

La Tercera (groupe COPESA - droite) ajoute :" le décès s' est produit après l' organisation par la famille d' une messe qui cherchait à prier pour la santé du général (R) et célébrer l' anniversaire de Lucia Hiriart, qui a eu aujourd' hui 84 ans" et fait un lien vers un article préparé le 10 décembre sur les funérailles qui attendent l' ex dictateur. Il y est écrit que trois fois depuis que Pinochet a laissé le pouvoir, les commandants en chefs des armées ont renouvellé le protocole a mettre en place en cas de décès du dictateur. La dernière, suite au cas de la banque Riggs (détournement de 27 millions de dollars) , laissait au chef de l' Etat "de tour" la responsabilité d' organiser les funérailles suivant sa convenance.

Fait étonnant, alors que la foule des sympatisants se pressait avec des bouteilles de champagne sur la Plaza Italia, visiblement réunis suite à une chaîne de messages SMS, El Siglo, le journal du parti communiste, est resté tout l' après midi "en maintenance" , laissant pour seul message un email à contacter.

Sur les forums de discussion, comme Granvalparaiso.cl, la nouvelle semble passer inaperçu, en tous les cas elle ne suscite pas encore de débats passionés. Seul un sondage mis en ligne le 12 avril 2006 paraît susciter l' intérêt : A la question "Est ce que Pinochet, si il meurt un jour, devrait recevoir les honneurs militaires" 73,58% répondent "il ne le mérite pas" et 26,42% "Bien sûr". C' est sur cette question, celle des honneurs militaires et des funérailles d' Etat, que se cristallisent les oppositions. Devant l' hôpital, des manifestants pinochettistes (surtout des femmes), aux cris de "pas condamné, funérailles d' Etat !", appellent les militaires à mettre les drapeaux en berne, ce que ceux-ci refusent de faire, n' en ayant pas reçu l' ordre. Dans son minute par minute, La segunda annonce que à 17h11 "la situation face à l' hôpital n' a pas pu être controlée par la police". De son côté, La Nacion rend compte de la manifestation des antipinochettistes plaza Italia et au stade national, haut lieu de la répression lors du coup d' Etat de 1973. La radio d' information continue Radio Bio Bio retransmet des directs dans toutes les villes du pays et lance des appels au calme.





10 comments :

Anonyme a dit…

si les victimes de ce dictateur ignoble n’ont pas eu leur justice ici sur terre, elle l’obtiendront ailleurs.
Les dictateurs et les bourreaux de tout poil ont encore de beaux jours devant eux, la communauté internationale a toujours été trop lâche pour qu’une réelle justice existe, la pauvreté et la misère étant les plus grandes manifestations de cette lâcheté.

Augusto, que ta charogne pourrisse en enfer

Anonyme a dit…

Bonjour,

Journaliste pour l'hebdomadaire Tribune de Lyon, je me demandais si vous accepteriez, en tant que journaliste lyonnais installé au Chili, de réagir à la mort de Pinochet.
Je cherche également à joindre des chiliens ayant fui Pinochet installé à Lyon.

Que se passe t'il au Chili, quelles sont les réactions des habitants ?
De quelle manière sont commentées, (appréciées ou décriées ?) les décisions du gouvernement de ne pas organiser de funérailles nationales ?
Comment la France est-elle jugée ?

Si vous aviez quelques minutes...

Confraternellement,

Audrey Grosclaude

Anonyme a dit…

J'espère que Mme Bachelet va tenir bon et qu'il n'y aura pas de
funérailles "nationales". Une cérémonie, de stricte intimité familiale
paraîtrait s'imposer de la part de ses héritiers et de son entourage...
quelques messes par ci par là devraient donner satisfaction à ses
inconditionnels ! Ils n'ont plus que cette consolation : prier pour le
repos de son âme ! Et il va en falloir des prières !

Anonyme a dit…

Dommage qu'il n'ait pu être jugé et condamné pour ses crimes, mais on ne
va pas pleurer sur sa mort... Retenons les réactions de Miss Maggie qui se
dit "attristée" et celle de Nicolas Sarkozy, sur le plateau de "Ripostes"
quand Serge Moati lui apprend la nouvelle et lui demande s'il a une
réaction : réponse de l'intéressé : "aucune". Il aurait pu avoir un mot
pour les Droits de l'Homme, regretter qu'on ne l'ait pas jugé mais non...
rien, aucune réaction, aucun mot... Belle réactivité pour quelqu'un qui
veut être chef d'Etat !!!!

Anonyme a dit…

Je connais des chiliens qui étaient 100% pour lui, parce que selon eux ils
les avaient sauvés du communisme. Et puis Pinochet a beaucoup fait
économiquement pour les classes moyennes, ne l'oubliez pas.

C'est pour cela qu'il a encore ses "fans".

Un autre Franco, tout simplement, passé à travers la justice pour ne pas
mettre le pays à feu et à sang.

C'est lamentable mais c'est ainsi que le monde tourne. J'espère que ses
sbires, eux, ne passeront pas à travers.

Un éditorialiste de la Segunda (quotidien de droite chilien) écrivait récemment que lors de l’ enterrement de Pit Botha, l’ ex-dictateur sudafricain, Nelson Mandela aurait prononcé cette phrase: "enterrons le passé ou ce sera le passé qui nous enterrera". La présidente Michèle Bachelet vient, elle, de résumer ainsi sa pensée: "J’ ai de la mémoire, je crois en la vérité et j’ aspire à la justice"... et la présidente, qui a elle-même été torturée, ajoute "J’ai la conviction profonde et la volonté pour dépasser l’ adversité, les moments amers et injustes, et comprendre aussi que comme dans les cycles personnels, dans les cycles de l’ histoire des nations aussi... ce que nous apprenons du passé doit nous aider à affronter le futur" Pour Bachelet, "l’histoire se construit et les vérités s’ installent... dans ce sens, le Chili ne peut pas oublier, nous aurons un regard constructif de notre avenir, seulement en garantissant les droits fondamentaux de toutes et tous".
http://ruevalparaiso.forumculture.net

Anonyme a dit…

Je suis malheureux pour mon Père, car ça lui aurais fais du bien que sont pays reconnaisse le meurtre de mon Grand Père !

je suis heureux que les chiliens passe à autre chose, cela n’as que trop durée !

Je n’ai que trop eu de la rage et de la haine en moi, contre cet homme qui m’empêcha de vivre dans mon pays, aujourd’hui j’ai passé le cap !

Je sais que la haine et la rage ne sont pas pour moi, et en cela je ressemble beaucoup plus à Allende qu’a Pinochet et j’en suis fier !

La paix est mon épée, l’amour est mon bouclier

http://www.carnets-de-voyages.fr

Anonyme a dit…

un salopard de moins, ça fait toujours plaisir....

Au delà de ça je m'interroge sur la situation des chiliens par rapport à
leur reconnaissance de la dictature. Y a t il eu des procès, ou est ce
plutôt comme en argentine, l'oubli total ?

Faut il a votre avis oublier le passé par réalisme, ou vider l'abcès par
des condamnations pour atteinte aux droits de l'homme ?

C'est juste une question....

Anonyme a dit…

Pinochet a certainement évité au Chili l etablissement d une dictature
communiste analogue à celle de Cuba ! Et tout le monde sait maintenant
quelle est la veritable mesure des dictatures de type communiste !

Vous pouvez continuer la discussion sur le forum de Ruevalparaiso à l' adresse suivante :
http://www.ruevalparaiso.forumculture.net

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