Nous reproduisons ici un article publié le 13 avril 2006 par le journal Le Figaro, dans sa rubrique sciences. Bizarrement, cette information a été largement diffusée en France et pas du tout au Chili :
" le 15 décembre dernier, un jeune ouvrier travaillant sur un chantier de construction à Concepcion, au Chili, saisit des deux mains une tige métallique étrange d'une vingtaine de centimètres apparemment tombée la veille d'un étage supérieur. Il l'examine quelques minutes pour l'identifier et finalement la met dans la poche arrière de son pantalon. Ressentant alors une chaleur étrange au contact de l'objet, il le place dans la poche de sa chemise avant d'en informer ses supérieurs. A peine est-il entré dans le bureau du directeur pour lui rendre compte de l'affaire que l'employé du bureau voisin accourt, s'inquiétant du fait que son dosimètre – mesurant la radioactivité – soit brutalement en état de saturation. La tige provenait en réalité d'un outil de radiographie de soudures et contenait une source de gammagraphie d'iridium 192. Les autorités chiliennes demandent rapidement à la France d'accueillir l'ouvrier, qui présente de graves lésions, notamment au niveau de la main.
La brûlure radioactive est très différente de la brûlure thermique : elle peut évoluer en largeur et en profondeur sur des mois, voire des années en impliquant les tissus cutanés, sous-cutanés, les muscles... La cicatrisation est longue, les récidives imprévisibles. Et l'amputation large de la zone brûlée peut se révéler nécessaire du fait de la nécrose, avec des résultats fonctionnels et esthétiques très médiocres.
Pour tenter de sauver sa main, dont il aurait fallu amputer au moins les doigts, les équipes médicales de l'hôpital militaire Percy de Clamart, épaulées par les experts de l'IRSN, ont tenté une thérapie innovante. Après avoir pratiqué une greffe de peau, elles ont prélevé des cellules souches dans la moelle osseuse de l'ouvrier, les ont mises en culture et les ont injectées au niveau de la brûlure. Une technique expérimentée jusqu'alors seulement sur des souris irradiées. Cette première mondiale a été réalisée en France à l'hôpital Percy, avec le soutien logistique de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). "
La brûlure radioactive est très différente de la brûlure thermique : elle peut évoluer en largeur et en profondeur sur des mois, voire des années en impliquant les tissus cutanés, sous-cutanés, les muscles... La cicatrisation est longue, les récidives imprévisibles. Et l'amputation large de la zone brûlée peut se révéler nécessaire du fait de la nécrose, avec des résultats fonctionnels et esthétiques très médiocres.
Pour tenter de sauver sa main, dont il aurait fallu amputer au moins les doigts, les équipes médicales de l'hôpital militaire Percy de Clamart, épaulées par les experts de l'IRSN, ont tenté une thérapie innovante. Après avoir pratiqué une greffe de peau, elles ont prélevé des cellules souches dans la moelle osseuse de l'ouvrier, les ont mises en culture et les ont injectées au niveau de la brûlure. Une technique expérimentée jusqu'alors seulement sur des souris irradiées. Cette première mondiale a été réalisée en France à l'hôpital Percy, avec le soutien logistique de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). "
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