A cette période, la presse s’empare du sujet des épreuves du Baccalauréat. Les "marronniers" habituels portent sur les pertes de copies, les tentatives de fraudes ou les erreurs liées à l’organisation générale.
Le thème 2013 porte sur le coût direct et indirect de ces épreuves. Aujourd'hui, il est possible par les technologies nouvelles de réduire drastiquement les coûts et l’impact écologique.
En effet, la dématérialisation est déjà adoptée pour le Bac à l'étranger, les concours de l'Agrégation et du CAPES, le BTS depuis cette année.
Selon une enquête du Syndicat National des Personnels de l’Education Nationale, SNDPEN, et pour Madame Catherine PETITOT, secrétaire générale adjointe, le coût du Baccalauréat ne doit pas être apprécié aux seules vues de ses coûts directs mais également de ses coûts indirects réels. Pour le SNDPEN, il faut donc tenir compte du coût de l’ensemble des personnels des Lycées dont l’activité est paralysée durant trois semaines lors de la période de passation et de correction du Baccalauréat.
Les ministres Xavier DARCOS et Luc CHATEL avaient en leur temps lancé le mot d’ordre de « la reconquête du mois de juin ». De fait, selon les chiffres avancés par le SNPDEN, la paralysie des lycées au mois de juin reviendrait à près d’1,5 milliard d’euros, 1 500 millions, soit près de 70 millions d’euros par jour de blocage des lycées. A ce jour, les différentes instances qui ont tenté de mesurer le coût du Baccalauréat se sont limitées aux coûts directement imputables à cette passation, les coûts des personnels en poste et des moyens matériels mobilisés n’étant pas décomptés, ce qui aboutissait à des estimations situées entre 50 et 100 millions d’euros. Indéniablement, le coût d’un tel système d’examen est élevé et il en est de même pour tous les examens et concours réalisés en France qui représentent un nombre de candidats bien plus élevé que les 660 000 candidats au Baccalauréat.
La dématérialisation des examens
Cette formule, qui est déjà pratiquée pour le bac français à l’étranger, les concours de l’Agrégation, du CAPES et dernièrement pour le BTS pourrait à terme moderniser l’organisation du bac et en réduire les coûts et l’impact écologique. Le coût de telles épreuves est très lié aux conditions de passation qui n’ont pas évolué depuis un siècle et plus. Pour tous ces examens, la technologie et la logistique restent la même. Dès la fin de chaque épreuve les copies sont : collationnées, décomptées et recomptées, adressées par voie extrêmement sécurisée à un ou plusieurs centres de regroupement, rendues anonymes par des procédés manuels, mélangées entre différents centres d’examens, recomptées et mises en lots pour être corrigées par les enseignants, confiées à un enseignant qui doit se déplacer personnellement pour en prendre réception après un nouveau décompte, corrigées dans la majorité des cas à leur domicile par chaque enseignant, échangées avec un second enseignant en binôme avec le premier pour une éventuelle double-correction, ce qui implique de nouveaux déplacements et décomptes, les notes sont reportées par l’enseignant et revérifiées par des administratifs puis font l’objet de calcul pour obtenir les moyennes de chaque candidat.
Les copies sont ensuite de nouveau transportées par l’enseignant à un centre de collecte et recomptées, l’ensemble des enseignants correcteurs sont ensuite réunis pour assurer le jury de l’épreuve avec évidemment tous les déplacements affairant, y compris le transport des copies, les modifications effectuées par le jury font l’objet de différents procès-verbaux, puis enfin, la publication du résultat peut être réalisée.
Ainsi plus des 4/5 du temps est utilisé par des taches qui n’ont rien à voir avec la correction pédagogique.
Toutes ces taches chronophages, lourdes à réaliser présentent au surplus des risques de perte des copies originales et d’erreurs considérables. Le ministère a essayé de raccourcir la durée de chacune de ces étapes en « augmentant la productivité » de chaque intervenant. Malheureusement, les technologies de traitement manuel des documents avec un haut degré de sécurité ont des limites à l’échelle de n’importe quel concours.
Des technologies adaptées aux examens traditionnels
Certes, l’idée de faire passer ces examens et concours sous forme informatisée, numérique, a hanté et hante toujours les amateurs de nouvelles technologies. Le coût démesuré de telles passations lié au tout numérique, la lourde formation des candidats, des personnels et des correcteurs, rendent particulièrement utopique et irréaliste cette solution à court et moyen terme.
Le système de dématérialisation des examens permettrait selon la société Neoptec qui en défend le concept, "de supprimer les 95% des temps de manipulation et de transport des copies tout en permettant une amélioration de la coordination des corrections et en rendant impossible tout perte de copie". Cette technologie repose sur l’idée simple qu’au lieu d’obliger tous les candidats à disposer en temps réel d’une machine pour composer leur épreuve puis d’envoyer de manière sécurisée ces épreuves, il suffit de faire assurer les examens sur papier comme aujourd’hui, donc sans changer les conditions de passation des concours (sauf à permettre une passation encore plus décentralisée).
Dès la fin de l’épreuve, les copies sont numérisées avec un scanner et un logiciel de reconnaissance de données permettant de traiter les différentes copies en les associant pour respecter le principe de la composition par candidat. Les fichiers de ces copies sont automatiquement rendus anonymes par la pose d’un masque et envoyés par Internet de manière sécurisée sur un serveur qui va réaliser en quelques secondes toutes les opérations de prétraitement pour attribuer au fur et à mesure des différentes numérisations les copies à chaque enseignant. Les correcteurs peuvent ainsi découvrir les copies à corriger en à peine quelques heures après la passation et les corriger où qu’ils soient, de n’importe quel poste informatique y compris d’une tablette. Les connexions du système sont totalement sécurisées, dupliquées et les correcteurs peuvent travailler online ou offline.
Dès la correction terminée, les correcteurs déclarent la fin de leur correction et les notes sont immédiatement enregistrées par le serveur. Le jury, qui peut se tenir par vidéo-conférence, va pouvoir recueillir l’ensemble des remarques et disposer de l’ensemble des informations avec accès instantané aux copies permettant un déroulement parfaitement documenté du jury.
Le thème 2013 porte sur le coût direct et indirect de ces épreuves. Aujourd'hui, il est possible par les technologies nouvelles de réduire drastiquement les coûts et l’impact écologique.
En effet, la dématérialisation est déjà adoptée pour le Bac à l'étranger, les concours de l'Agrégation et du CAPES, le BTS depuis cette année.
Selon une enquête du Syndicat National des Personnels de l’Education Nationale, SNDPEN, et pour Madame Catherine PETITOT, secrétaire générale adjointe, le coût du Baccalauréat ne doit pas être apprécié aux seules vues de ses coûts directs mais également de ses coûts indirects réels. Pour le SNDPEN, il faut donc tenir compte du coût de l’ensemble des personnels des Lycées dont l’activité est paralysée durant trois semaines lors de la période de passation et de correction du Baccalauréat.
Les ministres Xavier DARCOS et Luc CHATEL avaient en leur temps lancé le mot d’ordre de « la reconquête du mois de juin ». De fait, selon les chiffres avancés par le SNPDEN, la paralysie des lycées au mois de juin reviendrait à près d’1,5 milliard d’euros, 1 500 millions, soit près de 70 millions d’euros par jour de blocage des lycées. A ce jour, les différentes instances qui ont tenté de mesurer le coût du Baccalauréat se sont limitées aux coûts directement imputables à cette passation, les coûts des personnels en poste et des moyens matériels mobilisés n’étant pas décomptés, ce qui aboutissait à des estimations situées entre 50 et 100 millions d’euros. Indéniablement, le coût d’un tel système d’examen est élevé et il en est de même pour tous les examens et concours réalisés en France qui représentent un nombre de candidats bien plus élevé que les 660 000 candidats au Baccalauréat.
La dématérialisation des examens
Cette formule, qui est déjà pratiquée pour le bac français à l’étranger, les concours de l’Agrégation, du CAPES et dernièrement pour le BTS pourrait à terme moderniser l’organisation du bac et en réduire les coûts et l’impact écologique. Le coût de telles épreuves est très lié aux conditions de passation qui n’ont pas évolué depuis un siècle et plus. Pour tous ces examens, la technologie et la logistique restent la même. Dès la fin de chaque épreuve les copies sont : collationnées, décomptées et recomptées, adressées par voie extrêmement sécurisée à un ou plusieurs centres de regroupement, rendues anonymes par des procédés manuels, mélangées entre différents centres d’examens, recomptées et mises en lots pour être corrigées par les enseignants, confiées à un enseignant qui doit se déplacer personnellement pour en prendre réception après un nouveau décompte, corrigées dans la majorité des cas à leur domicile par chaque enseignant, échangées avec un second enseignant en binôme avec le premier pour une éventuelle double-correction, ce qui implique de nouveaux déplacements et décomptes, les notes sont reportées par l’enseignant et revérifiées par des administratifs puis font l’objet de calcul pour obtenir les moyennes de chaque candidat.
Les copies sont ensuite de nouveau transportées par l’enseignant à un centre de collecte et recomptées, l’ensemble des enseignants correcteurs sont ensuite réunis pour assurer le jury de l’épreuve avec évidemment tous les déplacements affairant, y compris le transport des copies, les modifications effectuées par le jury font l’objet de différents procès-verbaux, puis enfin, la publication du résultat peut être réalisée.
Ainsi plus des 4/5 du temps est utilisé par des taches qui n’ont rien à voir avec la correction pédagogique.
Toutes ces taches chronophages, lourdes à réaliser présentent au surplus des risques de perte des copies originales et d’erreurs considérables. Le ministère a essayé de raccourcir la durée de chacune de ces étapes en « augmentant la productivité » de chaque intervenant. Malheureusement, les technologies de traitement manuel des documents avec un haut degré de sécurité ont des limites à l’échelle de n’importe quel concours.
Des technologies adaptées aux examens traditionnels
Certes, l’idée de faire passer ces examens et concours sous forme informatisée, numérique, a hanté et hante toujours les amateurs de nouvelles technologies. Le coût démesuré de telles passations lié au tout numérique, la lourde formation des candidats, des personnels et des correcteurs, rendent particulièrement utopique et irréaliste cette solution à court et moyen terme.
Le système de dématérialisation des examens permettrait selon la société Neoptec qui en défend le concept, "de supprimer les 95% des temps de manipulation et de transport des copies tout en permettant une amélioration de la coordination des corrections et en rendant impossible tout perte de copie". Cette technologie repose sur l’idée simple qu’au lieu d’obliger tous les candidats à disposer en temps réel d’une machine pour composer leur épreuve puis d’envoyer de manière sécurisée ces épreuves, il suffit de faire assurer les examens sur papier comme aujourd’hui, donc sans changer les conditions de passation des concours (sauf à permettre une passation encore plus décentralisée).
Dès la fin de l’épreuve, les copies sont numérisées avec un scanner et un logiciel de reconnaissance de données permettant de traiter les différentes copies en les associant pour respecter le principe de la composition par candidat. Les fichiers de ces copies sont automatiquement rendus anonymes par la pose d’un masque et envoyés par Internet de manière sécurisée sur un serveur qui va réaliser en quelques secondes toutes les opérations de prétraitement pour attribuer au fur et à mesure des différentes numérisations les copies à chaque enseignant. Les correcteurs peuvent ainsi découvrir les copies à corriger en à peine quelques heures après la passation et les corriger où qu’ils soient, de n’importe quel poste informatique y compris d’une tablette. Les connexions du système sont totalement sécurisées, dupliquées et les correcteurs peuvent travailler online ou offline.
Dès la correction terminée, les correcteurs déclarent la fin de leur correction et les notes sont immédiatement enregistrées par le serveur. Le jury, qui peut se tenir par vidéo-conférence, va pouvoir recueillir l’ensemble des remarques et disposer de l’ensemble des informations avec accès instantané aux copies permettant un déroulement parfaitement documenté du jury.
Camille Capel
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