"Construit entre 1913 et 1926 par l’architecte Tony
Garnier, le premier stade de l’agglomération lyonnaise aurait pu accompagner le développement du centre de Congrès, près du Parc de la tête d'Or", rappelle le Maire de Lyon, Georges Képénékian.
Il n'en fut rien et le charismatique Edouard Herriot, qui a dirigé la ville près de cinquante ans, décida plutôt de l'ériger dans l'extrémité sud de Lyon. Le stade s’inscrit dans la tradition des équipements olympiques de l’antiquité
avec une grande galerie circulaire posée sur un tapis végétal. Il est accompagné d'un vélodrome et d'une piscine.
En 1950, Gerland devient le stade attitré de l’Olympique Lyonnais et il s’adapte petit à petit à l’univers du
ballon rond. Transformé régulièrement au cours du siècle, le Vélodrome disparaît dans les années 1960. D'autres travaux seront engagés plus tard dans la perspective de l’Euro 84.
Pour le mondial 98, l’architecte Albert Constantin (déjà), t modernise le stade et rapproche les deux virages nord
et sud. Les
tribunes sont rehaussées d’un étage pour créer 28 loges
équipées. Les bancs en bois des tribunes sont remplacés
par des sièges individuels.
La capacité du stade est alors de 40 494 spectateurs.
Symbole des sept sacres de l'OL, le stade de Gerland devient mythique mais s'avère trop petit pour une équipe qui grandit. Dans les années 2000, le club de Foot s'émancipe peu à peu mais il faudra attendre 2016 pour voir son installation à Décines.
La Métropole de Lyon émet alors le souhait que Gerland reste
un site sportif d’exception.
Un nouveau club résident digne du précèdent investit le
stade de Gerland : le Club de Rugby Lyon Olympique
Universitaire (LOU) qui ne cache pas ses ambitions dans le
Top 14 pour les 60 ans à venir (durée du bail de location
signé avec la Ville).
Le projet était ambitieux : adapter le stade de Gerland
aux exigences d’une nouvelle discipline, le rugby, tout
en préservant les qualités architecturales du bâtiment
conçu par Tony Garnier et classé à l’inventaire des
Monuments Historiques.
A la veille de la découverte par le public lyonnais du
« nouveau Gerland », le pari semble réussi :
Les tribunes Ouest (anciennement Jean Jaurès)
et Est/Serfim (anciennement Jean Bouin) sont totalement repensées.
Les gradins sont rapprochés de la pelouse, la pente de ces gradins redressée pour offrir une
parfaite visibilité à tous les spectateurs.
De grands salons s’ouvrent sur toute l’aire de jeux pour accueillir les lieux de vie, les salonsbar
et favoriser l’événementiel.
•Les loges sont agrandies et leur confort repensé, la création d’ascenseurs permet
l’accessibilité intégrale de tous les publics.
Toutes ces transformations ont permis de diminuer la
capacité d’accueil du stade (nombreuses
configurations possibles entre 12 000 et 35 000 places)
pour rapprocher le public de l’aire de jeux et créer une
exceptionnelle convivialité chère aux amateurs du
ballon ovale.
Cette transformation réalisée par l’entreprise Eiffage sous la
direction de l’architecte Albert Constantin et le cabinet AIA, qui a
nécessité un investissement de 38 millions, s’est opérée en un
temps record : 4 mois pour la reconfiguration du stade et 4 mois pour la construction du village réceptif
(5 000 m²) et du centre d’entrainement et de formation (1 500 m²).
C’est bien ce nouveau stade qui se loge dans
l’enceinte historique conçue il y a plus d’un siècle,
tout en permettant une revalorisation du
patrimoine architectural, qui va permettre au LOU
Rugby d’écrire une nouvelle page de son histoire
et de bénéficier au-delà du terrain, d’un véritable
« lieu de vie » mêlant sport et événements.
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