(Extraits du nouvel avis très documenté "de stratégie globale"). Le Conseil scientifique définit quatre caractéristiques principales :
1. Cet avis s’inscrit dans la continuité des scénarios précédents : plusieurs des hypothèses émises début juin se voient devenir une réalité
en France et à l’étranger
2. A court terme, il s’inscrit dans un contexte français où récemment le virus circule de
façon plus active, avec une perte accentuée des mesures de
distanciation et des mesures barrières : l’équilibre est fragile et nous pouvons basculer à tout moment dans un scénario moins contrôlé comme en Espagne par exemple.
distanciation et des mesures barrières : l’équilibre est fragile et nous pouvons basculer à tout moment dans un scénario moins contrôlé comme en Espagne par exemple.
3. A moyen terme, cet avis envisage ce que pourrait être une reprise de la circulation du
virus à un haut niveau à l’automne 2020. La réponse à cette probable deuxième vague
devra être différente de la réponse à la première vague, car nous disposons d’outils
pour y répondre. Elle devra s’appuyer sur un choix politique et sociétal et pas
seulement sanitaire.
. Enfin, cet avis a pour but d’inciter fortement les autorités à préparer, à anticiper tous
les scénarios possibles quelles que soient leurs difficultés. Les décisions devront faire
l’objet d’une discussion avec la société civile et une nouvelle politique de
communication devra être menée.
Il est à noter que le conseil scientifique propose d'établir dès aujourd'hui un plan "Grandes métropoles" au cas où l'épidémie reprendrait de l'ampleur et qu'une deuxième vague deviendrait inévitable.
Les grandes métropoles ont des caractéristiques particulières
Le premier pic épidémique de la crise de la COVID-19 a montré la fragilité des métropoles à
des risques sanitaires de ce type et ou d’autres comme des risques environnementaux (Rouen
/Lubrizol) par exemple. Ainsi la surmortalité liée au COVID-19 a été plus importante dans les
zones les plus denses (données INSEE).
L’évolution actuelle dans différents pays montre que la reprise de l’épidémie se produit
sous la forme de clusters critiques soit dans des espaces professionnels à forte promiscuité
(abattoirs, foyers de saisonniers, …) soit dans des métropoles (Leicester, Melbourne, etc ).
Dans ces zones à fortes densités de population, des actions de confinement localisé sont
prises pour contenir et arrêter la propagation du virus et pour sauver des vies. Les
enseignements tirés de ces expériences sont importants à prendre en compte pour
développer un plan « Métropole » français. On peut noter que des pays comme
l’Angleterre ont développé de tels plans sous la conduite de Public Health England (PHE).
L’été 2020 est différent de l’été 2019, tant pour les
citoyens, que pour les médecins et les spécialistes de santé publique. Le conseil scientifique note 10 points clefs :
1. La France se trouve dans une situation contrôlée mais fragile, avec une recrudescence
de la circulation du virus cet été. L’avenir de l’épidémie à court terme est en grande
partie entre les mains des citoyens, notamment par leur capacité à assimiler et à
respecter l’ensemble des mesures barrières.
2. La nécessité de campagnes d’information renouvelées, se fait sentir, rappelant l’importance du port du masque et des mesures barrières durant cette période
d’été pour se protéger et protéger son entourage, y compris chez les jeunes.
3. Vu la circulation du virus sur le territoire français depuis le début de l’épidémie, il est
attendu que l’immunité collective reste très inférieure au seuil des 50% à 70% requis
pour empêcher la circulation active du virus. Il est important d’avoir une mesure
évolutive de ces données au niveau national.
4. Il est hautement probable qu’une seconde vague épidémique soit observée à l’automne
ou hiver prochain. L’anticipation des autorités sanitaires à mettre en place
opérationnellement les plans de prévention, de prise en charge, de suivi et de précaution
est un élément majeur.
5. Le Conseil scientifique insiste sur deux points essentiels concernant les tests :
- Définir, clarifier et présenter rapidement une nouvelle doctrine d’utilisation des
tests (vision de diagnostic d’une part, vision de dépistage et de santé publique
d’autre part, par les autorités de santé.
- Rendre l’accès aux tests plus accessible au « consommateur ». Tester de façon
large.
6. L’association prélèvement salivaire – test à résultat rapide n’est pas scientifiquement
validée en raison d’une sensibilité insuffisante dans leur version disponible actuelle. A
l’inverse, l’ensemble de la communauté virologique doit contribuer à l’évaluation et à la
mise en place d’une telle stratégie et la valider scientifiquement.
7. L’enjeu des « 20 grandes métropoles », dans lesquelles les risques de propagation du virus
sont importants, est essentiel. Un "confinement local" plus ou moins important en
fonction de l’épidémie doit faire l'objet d'une préparation dans ces zones à forte densité
de population. Le développement de messages de santé publique locaux, combiné à
une gestion ciblée de l’épidémie intégrant le soutien aux personnes vulnérables et la
prise en compte des inégalités sociales est indispensable.
8. Les risques psychosociaux doivent faire l’objet d’une vigilance des employeurs et des
pouvoirs publics, au moment du retour au travail à la rentrée. Des travaux d’enquête
pourraient explorer ces conditions inédites de santé au travail, afin d’étudier, deprévenir et d’accompagner les conséquences de l’épidémie et du confinement dans ce
domaine.
9. Six mois après le début de la pandémie COVID-19, aucun médicament n’a fait la preuve
scientifique de l’efficacité d’une activité anti-virale directe efficace. La prise en charge
des formes sévères et graves s’est néanmoins nettement améliorée avec deux types de
médicaments qui régulent l’état inflammatoire majeur associé à ces formes.
10. Les autorités sanitaires doivent améliorer les dispositifs en place sur trois points :
la gouvernance
- tant au niveau central qu’au niveau des territoires : qui décide
et prend la direction opérationnelle en cas de scénario défavorable ou difficile ? ;
- la communication, en particulier la stratégie des tests et sur les décisions à
envisager lors d’une seconde vague ; - les relations avec la société civile qui restent insuffisantes ; celle-ci doit être
mieux associée aux prises de décision.
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