Il s'agit, selon Radio Canada, d'une étude menée par l’Institut de cardiologie de Montréal (ICM) et financée par le gouvernement du Québec. Elle conclut que la colchicine "est efficace pour prévenir les complications liées à la COVID-19, dont les hospitalisations, les intubations et les décès".
Une partie importante de la recherche, quand il s'agit de lutter contre de nouvelles maladies, passe par l'étude du "replacement" de médicaments existants, déjà présents sur le marché et qui ont obtenu les autorisations pour traiter d'autres maladies. Selon l'ICM, les résultats de l’étude COLCORONA, entamée en mars 2020, démontrent que la colchicine, un médicament utilisé pour traiter la goutte et les péricardites, a réduit de 21 % le risque de décès ou d'hospitalisation chez les 4488 participants atteints de la COVID-19 !
"C’est un résultat, à notre avis, qui est très convaincant", lance le Dr Jean-Claude Tardif, directeur du Centre de recherche de l’ICM, professeur de médecine à l’Université de Montréal et chercheur principal de l’étude COLCORONA.
Radio Canada indique que chez 4159 des 4488 participants, le diagnostic de COVID-19 a été prouvé par un test PCR nasopharyngé : Pour ces patients, les chiffres sont encore plus encourageants : la colchicine a entraîné des réductions des hospitalisations de 25 %, du besoin de ventilation mécanique de 50 %, et des décès de 44 %.
Ce sont des résultats importants, avec un médicament qui est connu, sécuritaire, peu coûteux et qui offre finalement un espoir aux patients avant de se retrouver à l’hôpital.
L’étude COLCORONA avait pour but de prévenir la tempête inflamatoire qui survient chez certains patients infectés par la COVID-19 et qui mène à des hospitalisations, peut-être des intubations et malheureusement parfois à des décès. Plus simplement, il s’agissait de trouver un médicament qui réduit les symptômes avant l’hospitalisation afin de désengorger les réseaux de soins de santé en crise partout dans le monde.
La colchicine est un puissant anti-inflammatoire extrait du colchique d’automne, une plante qui se trouve surtout en Europe et utilisée depuis longtemps pour traiter la goutte et les péricardites.
Selon le Dr Tardif qui au vu des résultats a décidé d'accélérer la présentation de l'étude, COLCORONA demeure "la plus grande étude ciblant les patients atteints de COVID-19 avant qu’ils soient hospitalisés pour tenter de prévenir les complications, dont les besoins d’hospitalisation et les décès".
L'étude a été menée au Canada, aux États-Unis, en Europe, en Amérique du Sud et en Afrique du Sud.
L'étude a coûté environ 14 millions de dollars et a été financée par le gouvernement du Québec et différents organismes et entreprises à travers le monde.
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par Gérald Bouchon sur Lyon Demain
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