"Il faudra que la presse prenne conscience au plus vite de l'apparition de la vidéo live, à la fois dans sa manière de glaner l'information dont elle veut disposer, dans son approche vis-à-vis du rôle du journaliste et dans l'idée d'adapter sa formule aux attentes de ses lecteurs".
C´est ainsi que le site internet "l´observatoire des médias" conclue une intéressante présentation de l´évolution technologique de la presse quotidienne outre atlantique. "Alors qu´en France, les journaux papiers continuent à développer de simples "versions en ligne", les Etats Unis voient fleurir des portails "Web-based" qui représentent l'ossature du Web 2.0".
Sur le site de JustinTV par exemple, les reporters vivent avec une caméra accrochée sur la tête. Justine est une reporter qui, "à part avoir tous les atouts d'une Loana du Web, à couvert en direct la sortie de l'iPhone depuis la file d'attente". C'est qu'en effet, il ne suffit pas d'être blonde et pulpeuse pour intéresser l'internaute, et un live sans anecdotes peut vite devenir soporifique, indique l´observatoire des médias.
L´évolution de l´idée des "reporter live"
Depuis les succès de Justine, de nombreux internautes proposent maintenant de suivre leur vie et leurs enquêtes en direct. Dans un avenir proche, un média pourra couvrir une information avant tous les autres, simplement en passant par le "live reporter" le plus proche : il lui suffira de localiser les "live reporter" sur place et de leur envoyer un sms pour leur demander de filmer.
Les amateurs prennent le pourvoir
Bien sûr, on pourra reprocher beaucoup de choses à ce mode d'information, - manque de qualité visuelle, de cadrage, de son, manque de recul et d'analyse sur l'information diffusée, problème de droit à l'image et de protection de la vie privée. Nous dirigeons-nous vers un monde à la Big Brother? - Mais se pose encore une fois la question du rôle du journaliste et de la façon dont il faut traiter l'actualité. Si les lecteurs de la presse s'habituent à envisager l'information différemment, il y a fort à parier qu'il y ait des modifications dans leur habitude de consommation, note l´observatoire.
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