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"Contre-vérités et tristes réalités des années Sarkozy", par Pierre Alain Muet

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Pierre Alain Muet
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Pierre-Alain Muet est député de Lyon et vice-président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale. Membre du secrétariat national du PS, il a été professeur d’économie à l’Institut d’études politiques de Paris et à l’Ecole polytechnique. Directeur à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), il a aussi fondé le Conseil d’analyse économique avant de devenir adjoint au maire de Lyon et vice-président du Grand Lyon chargé du développement économique. Il est souvent présenté comme un ancien proche conseiller de Lionel Jospin durant la cohabitation, lorsque ce dernier dirigeait le gouvernement de la "gauche plurielle".



A l'image des sites indépendants de décryptage comme le "véritomètre" de I-Télé et Owni ou le blog désintox de Libération, Mr Muet vient de publier aux éditions de la Fondation Jean Jaurès un petit livre polémique, à télécharger ici, destiné selon lui à mettre en lumière quelques "Contre-vérités et tristes réalités des années Sarkozy".
"Baisse du pouvoir d’achat, explosion du chômage, des déficits publics et des inégalités, fracture sociale, injustice fiscale", pour lui,  le président Sarkozy a été à rebours du candidat de 2007. Il estime aujourd'hui que le président-candidat tente "de faire oublier son terrible bilan et les promesses non tenues depuis cinq ans".

Au départ était un mythe : celui du « travailler plus pour gagner plus ». 
Les heures supplémentaires devaient fournir un supplément de pouvoir d’achat qui alimenterait la croissance. Mais contrairement au discours de la droite, il s’avère que les Français ont parmi les pays les plus développés la durée de travail hebdomadaire la plus forte en moyenne (38 heures en 2010 contre 35,7 heures pour les Allemands, et 30,6 heures pour les Néerlandais !). 
L'élu socialiste pointe aussi la subvention publique des heures supplémentaires en pleine explosion du chômage qui relève selon lui d'un traitement idéologique des outils de politique économique. "La subvention des heures supplémentaires peut être un bon  outil économique dans une période de faible chômage, mais certainement pas en période de crise", indique-t-il, en regrettant l'abandon du "vrai débat", celui qui concerne l’organisation des différents temps de la vie et de la répartition du travail entre ceux qui ont un emploi et ceux qui en sont exclus.





La baisse du pouvoir d'achat
Ce quinquennat sera au contraire le seul depuis 25 ans à avoir connu une baisse du pouvoir d’achat des ménages individuels. Alors que les cadeaux fiscaux n’ont jamais manqué pour les plus favorisés, ni le SMIC ni la Prime pour l’emploi (à l’existence compromise) n’auront bénéficié de coups de pouce, et la « prime pour les salariés », n'a jamais atteint le montant de 1000 euros annoncé  au cours d'une émission de télévision. Une mesure qui elle aussi aura fait long feu dans sa version originelle et ne concernera dans les faits qu’une poignée de salariés !
Une présidence pour les riches...
Le livre met aussi en cause l'augmentation phénoménale des inégalités durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, avec, dans le domaine des finances publiques, la promesse de baisser de quatre points les prélèvements obligatoires qui s'est traduite en réalité par le paquet fiscal de l’été 2007, le creusement des déficits, jusqu’au tournant de l’austérité budgétaire. "Au lieu de la rupture promise, c’est la reprise de la politique de son prédécesseur qui a prévalu avec des cadeaux encore plus choquants aux plus riches (le bouclier fiscal ou la suppression de l’ISF) et l’incapacité à mener une grande réforme susceptible de rétablir la justice fiscale".
La dette et les déficits à leur plus haut niveau...
Face à l’endettement public de cette fin de mandat, le président sortant invoque des causes extérieures ... Mais s’il est commode d’incriminer "la crise", elle n’est pas, d'après le député, la principale responsable. "Ces quatre dernières années, un peu moins de 40 milliards sont dus chaque année à la crise, soit 150 milliards. Il reste tout de même une aggravation de la dette de plus de 400 milliards, ce qui reste un record". Incapable de maîtriser ses déficits, "l’Etat se défausse de ses responsabilités financières sur les collectivités locales en gelant les dotations aux collectivités" ...

La politique d’austérité budgétaire et l’absence de clair dessein industriel renforcent l’atonie de la croissance et le sentiment de déclin français, tandis que l’absence de concertation dans le choix et la mise en place des réformes contribue à diviser un peu plus le pays et à remettre en cause les acquis sociaux.
L'abandon des engagements du Grenelle de l'environnement...
L’écologie est la dernière grande ambition vite abandonnée qui est ici examinée. Il s'agit pour Pierre Alain Muet, de "l’un de ces dossiers où les discours historiques et enflammés laissent la place à la nullité des réalisations, le feuilleton de la taxe carbone s’achevant par sa censure du Conseil Constitutionnel pour cause d’inégalité devant l’impôt".
Ainsi, "l’explosion du chômage, de la dette et le creusement abyssal du déficit extérieur, auxquels s’ajoute comme un point d’orgue la perte du triple A, signent la faillite d’une politique économique marquée au triple sceau de l’injustice, de l’irresponsabilité et de l’incohérence".

 Contre-vérités et tristes réalités des années Sarkozy  (en téléchargement gratuit sur le site de la Fondation Jean Jaurès) -
G.R.
(redaction@lyonenfrance.com)

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