Photovoltaique : une note publiée par le Mouvement Européen France attire notre attention sur les "grandes tensions entre les fabricants de panneaux solaires européens et chinois". Le jeudi 26 juillet, le groupement baptisé EU ProSun, qui rassemble une vingtaine d'industriels du photovoltaïque européen, a demandé à Bruxelles d'ouvrir une "enquête sur les pratiques commerciales déloyales des fabricants chinois de produits solaires". Il est en effet reproché à la Chine d'accorder des prêts considérables et autres mesures protectrices aux fabricants de panneaux solaires qui leur permettent de vendre leurs produits à des prix inférieurs aux coûts de production, pratique bannie par l'Union européenne (UE) et par l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Les fabricants européens, qui ont perdu de très larges parts de marché, en particulier dans la région Rhône-Alpes ces dernières années (lire ici), tandis que sept des dix principaux fabricants mondiaux de modules photovoltaïques sont chinois, veulent que l'UE prenne des mesures de rétorsion douanière sur les importations de produits solaires chinois, à l'instar des Etats-Unis.
Face à ces attaques, l'industrie photovoltaïque chinoise fait valoir deux arguments : la hausse du prix de l'électricité solaire qui contrecarrerait les objectifs environnementaux de l'UE et la destruction de milliers d'emplois dans l'industrie solaire européenne, à qui les chinois sous-traitent massivement.
La France réclame de nouvelles « ressources propres »
Dans le prochain budget à long terme de l’UEBernard Cazeneuve, le ministre français délégué en charge des Affaires européennes, a annoncé que la France plaiderait pour que Bruxelles lève ses propres taxes dans le but d'accroître ses ressources propres. D'après les propositions faites par la Commission européenne fin juin 2011, ces ressources pourraient prendre la forme d'une taxe sur les transactions financières, d'une TVA européenne, d'une taxe sur le transport aérien et d'une partie des revenus du système d'échange de quotas d'émission de l'UE.
Pour Paris, une augmentation de ces ressources contribuerait à l'objectif de croissance économique tout en respectant les engagements nationaux de réduction des déficits, notamment en baissant les contributions nationales au budget de l'UE. La Grande-Bretagne a immédiatement qualifié ces propositions d'irréalistes, tandis que l'Allemagne s'oppose à l'augmentation du budget de l'Union et estime que "les nouvelles sources de capitaux proposées ne rendront pas le financement de l'UE plus transparent ou plus sûr".
G.R.
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