Pour la première fois depuis plus de dix ans, le marché de l´immobilier devient plus hésitant, avec des prix relativement stables pour l´année écoulée, voire même des baisses significatives dans certains secteurs.
Il suffit de lire régulièrement les petites annonces immobilières ou de s´abonner à un site spécialisé, tel ParuVendu pour se rendre compte qu´aujourd´hui le marché de l´immobilier a atteint un sommet qu´il sera difficile de dépasser. Il est devenu bien plus ardu de vendre une maison ou un appartement, que ce soit à Lyon centre ou dans les villes de la proche banlieue. Non que les biens à la vente soient plus nombreux (ce qui est rare est cher !) mais surtout parce que les acheteurs potentiels ne sont plus prêts à payer n´importe quel prix. En huit ans, selon les spécialistes de la Fnaim, ces prix avaient augmenté en moyenne de près de 130 % mais il est évident que les salaires, eux, sont loin d'avoir suivi le mouvement.
les acquéreurs se font plus rares et plus hésitants.
La tendance est donc à l´attente, et les raisons en sont multiples : la baisse du pouvoir d´achat tout d´abord et le manque de confiance des ménages face à un avenir incertain, mais aussi la frilosité des banques, plus enclines à la prudence après la crise américaine. Il y a aussi bien sûr l´espoir que, du fait de cette crise, les fonds de pension américains qui ont massivement investi dans les années passées se désengagent progressivement et mettent à la vente à des prix intéressants une partie de leurs appartements, situés en grande partie en centre ville. Dans le journal Les Echos, Ari Bitton, cofondateur d'AB Courtage, note que " de ce point de vue, le prêt relais est un vrai baromètre... De un à deux mois l'an dernier, la durée moyenne d'un tel prêt est de l'ordre de 5 à 7 mois aujourd'hui. "
Fini donc, le temps où les biens partaient en quinze jours ou en un mois. Les vendeurs vont vraiment devoir réviser leurs prétentions. Aujourd´hui, ce qui se vend facilement, ce sont les petits logements, style chambres d´étudiants en centre ville et les appartements très haut de gamme, neufs (il y a de nombreux programmes dans le nouveau quartier des confluences) ou anciens (la croix rousse et le sixième arrrondissement restent très prisés par les bobos).
Les prix de l´immobilier à Lyon restent compétitifs
Selon l´Aderly (qui observe l´évolution des prix dans la région lyonnaise), le prix des logements lyonnais est extrêmement compétitif par rapport à d’autres métropoles. Un particulier qui loue un appartement non meublé avec deux chambres doit en moyenne prévoir un budget de 750 €/mois, hors charges. Pour la même prestation, il devra compter au minimum 1950 €/mois à Paris, 1200 €/mois à Barcelone et à Düsseldorf, ou 2886 €/mois à Londres.
Pour l´achat, on peut trouver un bien immobilier dans l’ancien (plus de 5 ans) pour un prix moyen de 2013€/m² et de 2500€/m² dans l’achat d’immobilier neuf.
L´est lyonnais moins cher et plus accessible par les transports en commun
Du fait des prix pour l´instant prohibitifs en centre ville et dans l´ouest lyonnais, les secteurs les plus recherchés restent à Lyon ceux desservis par le métro (et aujourd´hui le tramway). L´arrivée du tramway a considérablement changé l´aspect et l´image de certaines villes jusqu´ici considérées comme "satellites", comme Bron ou Saint-Priest. L´augmentation de l´offre avec les nombreuses constructions en cours dans l´est lyonnais (St Priest, Vaulx en Velin, mais aussi Mions, Vénissieux, Corbas...) permettra certainement de réduire les tensions sur les prix liées à cette "ruée vers l´est".
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