Le constructeur de poids lourds Renault Trucks envisagerait de proposer près de 3 mois de "chômage partiel" en 2009.
L'information, donnée par le site internet du quotidien Le Progrès, provient "des syndicats". Ces mesures seraient susceptibles d'être présentées officiellement lors d'un comité central d'entreprise, mercredi prochain. De son côté, la direction qui confirme la tenue d'une réunion d'un CCE extraordinaire mercredi indique que " les syndicats seront informés et consultés sur un certain nombre de dossiers" mais ne confirme pas pour l'instant ce plan social.
Selon le Progrès, "les sites concernés seraient ceux de Lyon, Bourg-en-Bresse et Blainville-sur-Orne, dans le Calvados".
1 comments :
Confirmation du journal "Ouest France" : Un comité central d'entreprise extraordinaire est convoqué, mercredi19, au siège lyonnais de Renault Trucks. Il doit être consulté sur de possibles mesures de chômage partiel en 2009, à hauteur de... 90 jours! Ces mesures concerneraient les ouvriers et une partie des techniciens de trois sites: Lyon (les parties usine moteur et centre d'emboutissage), Bourg-en-Bresse et Blainville-sur-Orne, près de Caen.(...)Côté syndicats, c'est la douche froide. « On a l'impression que la direction noircit le tableau », réagit Philippe Poisson (CGT). « Il y a encore un mois, notre PDG disait qu'on s'en tirait mieux que d'autres, dans l'automobile, rappelle Bernard Minerbe (Sud). Et là, d'un coup, 90 jours de chômage partiel ! C'est pour le moins surprenant. On perd des commandes, c'est clair, mais on ne connaît pas l'évolution du marché en 2009. »
« Les salariés paient »
Ces mesures de chômage partiel arrêteraient les usines chaque jeudi et vendredi, toute l'année prochaine. Les mercredis aussi, au deuxième trimestre. « On dépasserait le seuil des 600 heures, le maximum annuel normalement autorisé par la loi », relève Bernard Minerbe.Toute mesure de chômage partiel doit recevoir l'aval de la direction du travail. Ces jours-là, les salariés ne travaillent pas. Ils seraient indemnisés à hauteur de 50% de leur rémunération, en brut (61% en net). Indemnisation financée pour moitié par l'État.
« 50 %, ce n'est pas acceptable, dénonce Philippe Poisson. Quand il y a des commandes, on n'a pas d'augmentation en proportion. Et quand cela va mal, ce sont les salariés qui paient l'addition ? Pas d'accord. » Il embraie: « De 2005 à 2008, les résultats de la société ont été positifs. On va même injecter de l'argent dans Volvo. Et les actionnaires vont se goinfrer. » Bernard Minerbe abonde: « Il n'y a pas de raison que la production paie la facture. De plus, ces mesures feraient subir les pertes de salaires aux ouvriers, et pas aux cadres. Si du chômage partiel est nécessaire, on veut une indemnisation à 100 %. »
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