Médecine nucléaire : les scanners et l'imagerie médicale sur la sellette

L'Autorité de Sûreté Nucléaire considère, dans un communiqué du 6 juillet 2011, que l'augmentation des doses de rayonnements ionisants délivrées par l'imagerie médicale (principalement en scanographie et en radiologie interventionnelle) "devient préoccupante et doit être maîtrisée". L'ASN est un organisme indépendant chargé de faire respecter les normes dans tous les domaines liés aux rayonnements ionisants (lire ici). Elle appelle aujourd'hui les acteurs de la santé (professionnels et institutionnels ) à se mobiliser.

Une très large diffusion des appareils d'imagerie médicale
Les doses de rayonnements délivrées aux patients augmentent en France comme dans les autres pays développés... Les doses reçues par les « radiologues interventionnels » (cardiologues, chirurgiens...) et leurs assistants sont importantes du fait de leur travail à proximité des sources de rayons X lors des actes qu'ils réalisent. Elles augmentent d'ailleurs en même temps que le nombre des actes réalisés, en particulier dans les blocs opératoires. 

L'ASN a décidé d'agir sur la radioprotection et sur la maîtrise des doses par le développement des techniques alternatives, au premier rang desquelles l'imagerie par résonance magnétique (IRM), la mise en oeuvre plus rigoureuse des principes de justification et optimisation, le renforcement de la formation et l'augmentation de la disponibilité des Personnes Compétentes en Radioprotection (PCR) et des moyens qui leur sont alloués.

Si les professionnels de l'imagerie médicale sont les premiers acteurs des progrès en radioprotection médicale, l'ASN note que "les acteurs institutionnels de la santé et du travail sont également à mobiliser du fait de leur rôle décisif"

Remplacer les scanners par l'IRM
La résonance magnétique (IRM) est une technique d'imagerie médicale non irradiante dont des applications privilégiées concernent le système nerveux central, la moelle épinière, la rhumatologie et les enfants. Du fait d'un manque d'appareils en France, les délais de rendez-vous sont importants (environ 1 mois) et la substitution par l'IRM d'examens scanographiques ne peut pas être réalisée. Il en découle un surcroit non justifié de doses en sus d'une mauvaise pratique médicale. Il convient donc de favoriser l'accès à l'IRM en agissant dans le cadre de la planification régionale des équipements lourds par les ARS et pour une tarification plus incitative en faveur de l'IRM. La France a 8,7 appareils d'IRM par million d'habitants pour une moyenne européenne de 20.

G.R.
(redaction@LYonenFrance.com)

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