La "biographie Wikipedia" de Raymond Aubrac, décédé dans la nuit du 10 avril 2012 à l'âge de 97 ans, est particulièrement fournie... De son vrai nom Raymond Samuel, L'histoire de ce grand Résistant Français, arrêté à Caluire par la police de Klaus Barbie en même temps que Jean Moulin, est indissociable de celle de sa femme Lucie, qui avait organisé son évasion.Cette histoire a donné lieu à de beaux films, dont L'Armée des ombres
avec Lino Ventura, Simone Signoret et Paul Meurisse, et Lucie Aubrac
avec Carole Bouquet, Daniel Auteuil et Claude Berri . Un livre autobiographique, Ils Partiront Dans L'Ivresse
, a aussi été publié chez Seuil éditions.Ingénieur civil des Ponts et Chaussées, Raymond Aubrac s'est engagé dès 1940 dans la Résistance. il a participé, dans la région lyonnaise, à la création du mouvement Libération-Sud...
À partir de 1942 et de l'arrivée en France de Jean Moulin, Libération-Sud se trouve impliqué dans la démarche d'unification des mouvements de résistance de la zone sud aux côtés de Combat et de Franc-Tireur (...) En novembre 1942, la zone Sud a été envahie par les Allemands, et les résistants sont pourchassés directement par la Gestapo dirigée à Lyon par Klaus Barbie, mais c'est par la police lyonnaise qu'Aubrac est arrêté le 15 mars 1943. Il obtient sa mise en liberté provisoire le 10 mai. Le 24 mai Lucie organise, avec la participation de son mari, l'évasion de l'hôpital de l'Antiquaille, de leurs compagnons Serge Ravanel, Maurice Kriegel-Valrimont et François Morin-Forestier. Le 21 juin, Raymond est à nouveau arrêté, cette fois-ci par la Gestapo, à Caluire, avec Jean Moulin et d'autres participants à cette réunion : le Dr Frédéric Dugoujon, leur hôte de la villa Castellane (aujourd'hui transformée en Musée), Henri Aubry, du mouvement Combat, Bruno Larat, Lassagne, de Libération-Sud, le colonel Lacaze, du 4e bureau de l'Armée secrète et le colonel Schwartzfeld, responsable du mouvement lyonnais France d'abord. René Hardy parvient à s'enfuir dans des conditions controversées qui le rendent suspect d'avoir trahi ses compagnons ou à tout le moins d'avoir été manipulé (voir le livre de Pierre Péan "Et si le traître était une femme?".
Une évasion spectaculaire organisée par Lucie...
Enfermé à la prison de Montluc (Lyon), Raymond Aubrac s'évade le 21 octobre 1943 pendant son transfert de l'École de santé militaire à la prison grâce à une nouvelle opération montée par Lucie. Après cette évasion, Lucie enceinte, Raymond et leur fils Jean-Pierre parviendront à rejoindre Londres en février 1944. Auparavant, "ils auront appris, en décembre 1943, que les parents de Raymond et son frère Paul ont été arrêtés comme Juifs, dirigés sur Drancy avant de périr, assassinés, à Auschwitz" (source Wikipedia).
Nommé commissaire de la République à Marseille à la Libération, Raymond Aubrac a été ensuite responsable du déminage au ministère de la Reconstruction. Compagnon de route du Parti Communiste, il a créé BERIM, un bureau d'études investi dans les échanges Est-Ouest avant de devenir conseiller technique au Maroc et fonctionnaire de la FAO.
"Raymond Aubrac", une série d'interviews sur France Inter (Le Grand entretien) et une biographie de Pascal Convert.
"Raymond Aubrac", une série d'interviews sur France Inter (Le Grand entretien) et une biographie de Pascal Convert.
Durant toute sa vie, d'abord avec sa femme puis après le décès de celle-ci, Raymond Aubrac a participé au "devoir de mémoire" en donnant de nombreuses interviews et en rencontrant des collégiens, lycéens et étudiants. Dans la série "Le Grand entretien", il revenait en 2011, au micro de François Busnel, sur son arrestation avec Jean Moulin en 1943, sa vie d'engagement aux côtés de sa femme Lucie, décédée en 2007.
La biographie détaillée et très documentée de Raymond Aubrac par Pascal Convert est le fruit de trois années d’entretiens réguliers avec l’auteur. Il en résulte un texte à deux voix qui mêle le récit historique de Pascal Convert à la parole même de Raymond Aubrac.
La biographie détaillée et très documentée de Raymond Aubrac par Pascal Convert est le fruit de trois années d’entretiens réguliers avec l’auteur. Il en résulte un texte à deux voix qui mêle le récit historique de Pascal Convert à la parole même de Raymond Aubrac.
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