Les joueurs de Rémi Garde se sont inclinés pour la première fois de la saison face à la Réal Sociedad (0-2). Retour sur le premier match catastrophe de la saison 2013/2014.
Des cris, des frissons et une nervosité montant crescendo : l’OL nous aura proposé tout ce qu’un bon scénario de film d’horreur est en capacité de nous procurer. Mais c’est surtout la frustration qui domine, au sortir de la rencontre. Car Lyon n’a jamais paru en mesure de bousculer la formation basque, aussi bien tactiquement que physiquement, et s’affiche clairement un ton en-dessous de son adversaire du soir.
SOS (défense) fantôme
En alignant la même équipe que contre Sochaux, Rémi Garde comptait capitaliser sur la confiance de son équipe, qui avait bien réagit vendredi dernier dans le Doubs. Seulement, et si le début de match contre la Réal Sociedad était quasi-identique que celui face aux lionceaux (avec une ouverture du score rapide par Griezmann,), les Gones allaient cette fois-ci sombrer au fil de la rencontre, contre une formation disciplinée et efficace. D’autant qu’en début de seconde période, et alors que les Gones revenaient avec de meilleures intentions (Rémi Garde a insisté à la mi-temps sur une agressivité et une présence plus importante des Gones dans les duels aériens et sur les retombées de balle), Seferovic assommait définitivement l’OL d’une sublime reprise de demi-volée des 25 mètres en pleine lucarne.
Qu’est-ce qui n’a pas marché ?
La défaite, logique, est en premier lieu imputable à une défense lyonnaise pathétique. Un Bisevac complètement à l’ouest (qui sera par ailleurs expulsé à la 75ème minute de jeu et ne jouera donc pas le match retour, Dieu merci), un Miguel (Grosso) Lopes davantage préoccupé par ses montées offensives insignifiantes que par son placement défensif et un Fofana tellement moins bon défenseur central que milieu défensif, et tellement moins bon défenseur central qu’Umtiti tout court ! Rémi Garde bottera par ailleurs en touche quand on lui demandera pourquoi Fofana a été préféré à Umtiti en tant que titulaire dans l’axe, ce qui confirme le malaise Umtiti du moment à Lyon.
Au milieu, Grenier n’aura pas brillé ce soir, s’illustrant davantage dans un rôle de combattant que de génial créateur de jeu ou tireur de coup-franc. Gonalons aura tenu la baraque tant bien que mal, et plus mal que bien en fin de rencontre. Enfin, l’attaque, privée de Gomis (toujours en CFA et très actif sur twitter les soirs de match) et orpheline de Lisandro, n’était pas à la hauteur du rendez-vous. Ni Lacazette, ni Benzia n’auront réalisé de différences face à la solide défense basque. Gourcuff aura été l’un des meilleurs offensifs rhodaniens, ne se procurant pourtant aucune occasion franche. C’est dire.
Retour dans huit jours
L’OL tentera de sauver son honneur (et une éventuelle place en Ligue des Champions) la semaine prochaine au stade d’Anoeta, mais peu d’espoir demeure. En effet, face à la mièvre prestation des Gones hier soir, et surtout à l’impressionnante domination basque, il est difficile d’envisager autre chose qu’une deuxième fessée, mercredi prochain, en Espagne. Puisse l’orgueil et le talent de l’OL, entrevu en ce début de saison, nous faire mentir.
Mikhaël Defoly
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