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Uranium : la France otage de ses choix nucléaires en Afrique ?

La France est-elle otage de l’uranium, combustible nucléaire ? C'est la question que pose aujourd'hui le MAN, Mouvement pour une Alternative Non violente. Deux événements récents dans l’actualité (la libération des otages, et l’assassinat de deux journalistes) mettent en lumière les relations que la France entretient avec le Mali et le Niger. 
" Les 4 otages français Pierre Legrand, Marc Feret, Thierry Dol et Daniel Larribe, enlevés au Niger le 16 septembre 2010 par AQMI ont été libérés. A ce premier événement le MAN (Mouvement pour une Alternative Non-violente) ne peut que se réjouir. Deux journalistes de Radio France internationale (RFI), Ghislaine Dupont et Claude Verlon, ont été assassinés dans le nord du Mali, samedi 2 novembre, par un groupe d'hommes armés qui venait de les enlever, alors qu'ils effectuaient un reportage à Kidal. A ce deuxième événement le MAN ne peut que s’attrister et compatir à la douleur de leurs familles. Cependant au delà de l’émotion qui a accompagné ces deux nouvelles, le MAN souhaite apporter quelques éléments d’analyse. La prise d’otage de salariés des grandes sociétés françaises Vinci et Areva est liée à l’exploitation de l’uranium pour l’énergie nucléaire française. Au Niger le groupe français Areva a produit l’an dernier 37% de ses 9760 tonnes d’uranium avec une rentabilité non négligeable puisque cette activité a rapporté 352 millions d’euros de résultats opérationnels, sans que les compensations pour les populations soient le moins du monde à la hauteur des profits engrangés par cette société. 
 La libération des otages est intervenue au moment crucial où le Niger (qui a pris une part importante dans les négociations pour la libération des otages) et Areva ne parviennent pas à s’accorder sur le renouvellement de certaines concessions qui permettent à la société française d’exploiter l’uranium nigérien. Dans cette région du monde où la majorité de la population est pauvre, d’énormes sommes d’argent sont en jeu. Au-delà des contreparties de la libération des otages qui ne peuvent manquer d’avoir été données, et qui, de fait, participent au financement du terrorisme, il faut savoir qu’Areva a reconnu avoir offert 35 millions d’euros au gouvernement du Niger pour renforcer la sécurité de l’extraction de l’uranium. 
Les attentats du 23 mai dernier avaient fait une vingtaine de morts à Agadez et à Arlit sur le site exploité par Areva où les otages avaient été kidnappés. La présence d’Areva, (l’intervention de l’armée française au Mali voisin, aurait-elle eu lieu sans l’exploitation de l’uranium par cette société française ?) augmente l’instabilité de cette région du monde et le risque d’actes de terrorisme. L’assassinat des journalistes français en est hélas un triste exemple. Un véritable jeu d’échec sanglant se déroule actuellement dans le Nord du Mali. Cette région reste très instable, attentats et attaques se multipliant à l’approche des élections législatives, dont le premier tour est prévu le 24 novembre. Tout cela est lié en partie à l’entêtement du gouvernement français à poursuivre la filière nucléaire. Contrairement à ce que veut faire croire le puissant lobby pro-nucléaire, l’énergie nucléaire française n’est ni indépendante, ni sûre. Le MAN réitère son opposition au nucléaire civil et militaire. 
 De la mine aux déchets, disons non au nucléaire, civil et militaire !"
 Lyon le 5 novembre 2013,
 Pour le MAN Yvette BAILLYPorte-parole



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