Après sa défaite concédée en Angleterre il y a une semaine (2-1), l’OL n’est pas parvenu à inverser la tendance à Gerland.
On avait bien senti, dès le tirage au sort effectué le 20 décembre 2012, que l’OL était tombé sur un gros morceau en la présence des Spurs de Tottenham. Mais si l’appréhension était toute légitime, les joueurs de Rémi Garde n’ont en revanche pas à rougir de leurs prestations et ont pleinement rivalisé avec les anglais.
Au final, et malgré une attaque en berne lors des deux rencontres, seuls les éternels travers défensifs rhodaniens auront coûté la qualification au club. Gerland à guichets fermés La tension était palpable au coup d’envoi, dans un stade plein comme très rarement cette saison. Durant le premier quart d’heure, lyonnais et londoniens cherchaient avant tout à se rassurer et ne portaient pas grand intérêt au jeu. En effet, Lyon voulait éviter à tout prix d’encaisser un but, tandis que Tottenham, déjà qualifié à l’issue de sa victoire 2-1 à l’aller, attendait patiemment les olympiens. Le jeu commençait à s’animer en réalité peu après le quart d’heure de jeu : l’OL obtenait un bon coup-franc que Clément Grenier, seul entrant dans le 11 de départ qui avait joué la manche aller, se chargeait de placer sur la tête du capitaine Gonalons, lequel trompait Friedel (1-0, 17e). C’était un début idéal pour l’OL, qui rattrapait son retard de l’aller et s’assurait, avec cet avantage, une qualification pour les 8e de finale.
Poussé par ses supporters, le club rhodanien accentuait même sa domination et continuait à se montrer dangereux. Ainsi, Lisandro était tout proche de doubler la mise mais son plat du pied était non cadré (33e), tandis que Lacazette n’appuyait pas assez sa frappe face à Friedel en fin de première mi-temps. Mais un premier frisson allait parcourir Gerland : Holtby prenait sa chance sans apparente conviction, mais sa frappe des 20 mètres venait s’écraser sur le poteau gauche de Rémy Vercoutre (45e). Une alerte sans conséquence, mais un vrai symbole des fins de mi-temps des Spurs, dans lesquels les londoniens se sont montré très performant à l’aller, en inscrivant deux buts aux 45+2e et 90+3e. Tottenham, roi du money time Au retour des vestiaires, les hommes de Villas-Boas montraient davantage de caractère. Le bourreau de l’aller, Gareth Bale, était tout proche de récidiver à la 50e minute sur une passe d’Adebayor, mais sa frappe frôlait le cadre de quelques centimètres. Une frappe de Grenier quelques minutes après obligeait Brad Friedel à une belle parade (55e), avant que Lacazette, qui avait crocheté le même Friedel à l’heure de jeu, ne s’écroule dans la surface de réparation (62e). L’arbitre de la rencontre ne sifflait pas penalty et, si l’action prête au débat, sa décision semble relativement juste. De leur côté, et forts de 63% de possession de balle, les Spurs restaient sereins, conscient qu’une simple égalisation leur ouvrirait les portes de la qualification.
L’égalisation aurait même pu venir d’Adebayor, qui plaçait une frappe dont la trajectoire étrange heurtait la transversale de Vercoutre (65e)… Mais c’est un scénario pire encore qui attendait l’OL. Plombés par une attaque en vrai manque d’inspiration, comme depuis le début de l’année civile, les Gones en étaient réduits à défendre leur maigre avantage et à espérer qu’aucun joueur de Tottenham ne trouve la faille. Mais celle-ci aura été trouvée : à la 90e minute, Dembélé plaçait une frappe magistrale des 25 mètres qui venait se loger dans les filets d’un Vercoutre impuissant (1-1). Gerland était dès lors à l’image de son équipe : totalement K-O.
Et l’OL ne s’en relèverait pas. Avec ce but, de nouveau encaissé en toute fin de match, les hommes de Villas-Boas s’offrent une qualification et affronteront l’Inter Milan en 8e de finale d’Europa League. Rebondir contre Lorient Maintenant, la priorité affichée est de rebondir dès dimanche, 14h, contre Lorient à Gerland. Car les Merlus, par leur présence, rappellent à l’OL que la saison n’est pas finie. Malgré l’élimination dès fin février des trois coupes (Coupe de France, Coupe de la Ligue, Europa League), l’objectif prioritaire de la saison est de terminer sur le podium de la Ligue 1, afin d’accrocher de nouveau la Ligue des Champions la saison prochaine. Et de recommencer à rêver à l’Europe.
Mikhaël Defoly
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