Pour répondre aux défis du réchauffement climatique, de l'effondrement de la biodiversité et de l'inégalité de l'accès aux espaces naturels des citoyens de la métropole, la nouvelle majorité a voté en janvier 2021 un budget de 44 M€ en faveur des actions du plan nature. Le budget a été doublé par rapport au précédent mandat.
Six axes pour changer d'échelle : préserver la nature à travers les outils de planification, restaurer activement les corridors écologiques, développer les espaces de nature dans les espaces publics, les collèges et les parcelles métropolitaines, accompagner la végétalisation des copropriétés, promouvoir et mettre en valeur le patrimoine arboré et naturel et enfin observer et expérimenter par la recherche et les pratiques innovantes...
Axe n°1
Préserver la nature
à travers les outils
de planification
Préserver la biodiversité passe, en
premier lieu, par le maintien d’espaces
suffisants pour lui permettre de
s’exprimer sans dysfonctionnement.
Ceci passe par une stratégie foncière
ainsi que par une gestion exemplaire
du foncier métropolitain. Connaître
la sensibilité écologique, notamment
des espaces en transition, est le
second pilier pour éviter des impacts
irréversibles sur notre environnement
et garantir un aménagement urbain
de qualité. Pour cela, la Métropole
mettra en place des diagnostics
écologiques et agronomiques lors des
études en amont de tous ses projets
d’aménagement. Concernant les
études partenariales d’aménagement,
non portées par la Métropole, elle
sensibilisera les porteurs de projets
privés à la prise en compte des enjeux
écologiques.
Axe n°2
Restaurer activement
les corridors écologiques
La trame verte et bleue de la
Métropole a tout d’abord été identifiée
lors de l’élaboration du PLU-H (Plan
local d’urbanisme et de l’habitat),
puis elle a été complétée par un
travail d’expert écologue afin de
hiérarchiser les corridors écologiques
les plus sensibles. Ce travail a permis
d’identifier 12 corridors dont la
restauration est jugée prioritaire.
Plusieurs actions seront conduites
pour rétablir durablement le bon
état de ces continuités écologiques :
suppression d’obstacles au
déplacement, renaturation de sites
artificialisés, création de passages
à faune, maîtrise foncière…
Par ailleurs, la Métropole portera
des actions ambitieuses en matière
de lutte contre la pollution lumineuse.
30 % des vertébrés et 65 % des
invertébrés sont tout ou partie
nocturnes. La lumière artificielle
produit d’importantes perturbations
sur leur déplacement et provoque
l’attraction, jusqu’à épuisement,
de certaines espèces telles que les
papillons nocturnes. La mise en œuvre
d’une trame noire contribuera à rétablir
la bonne santé de la faune nocturne.
Axe n°3
Développer les espaces de nature dans les espaces
publics, les collèges et le patrimoine métropolitain
Selon les experts de Météo France
et du groupe intergouvernemental
d’experts sur l’évolution climatique
(GIEC), le climat de Lyon, en
moyenne annuelle des températures,
se rapprochera de celui de Madrid
en 2020-2050 et de celui d’Alger
en 2070-2100.
Pour atténuer les effets du
changement climatique, la
Métropole aménage les espaces
publics de son territoire en
introduisant davantage de plantations
dans ses projets, en végétalisant des
espaces artificialisés et en infiltrant,
dès que possible, les eaux de pluie
dans les sols. Toutes ces actions
constituent des leviers pour rafraîchir
la ville et reconquérir des espaces de
pleine terre.
Une attention particulière
sera portée à la réduction des
disparités en matière de végétalisation
entre les territoires, notamment entre
l’est et l’ouest de l’agglomération.
Les plantations d’arbres d’alignement
seront systématiquement envisagées
partout où le sous-sol le permet et des
parcelles de différentes tailles seront
boisées. Les parcs métropolitains,
les sentiers de randonnée, et tous les
espaces publics du territoire pouvant
accueillir des forêts urbaines seront
mobilisés par la Métropole pour
développer son couvert végétal avec
des plantations d’arbres, mais aussi
d’arbustes, de haies et de parterres
fleuris. Parallèlement, dans un souci
d’exemplarité, la Métropole s’engage
à améliorer la prise en compte
de la nature dans son patrimoine
que ce soit par la végétalisation/
désimperméabilisation d’espaces (par
exemple, les cours des collèges) ou
l’évolution des pratiques de gestion.
Axe n°4
Accompagner la végétalisation de l’habitat
et des emprises privées
70% de la végétation de la Métropole,
hors champs cultivés et forêts, relève
du domaine privé. Le parc résidentiel
collectif constitue donc un potentiel
majeur de soutien au végétal et plus
largement, à un milieu accueillant
pour la biodiversité. À la différence
des espaces résidentiels individuels,
les espaces collectifs offrent un
potentiel inédit de renaturation
sur de grands secteurs urbains, et
donc du retour de la biodiversité en
ville. Aussi, il s’agit de favoriser des
plantations et une gestion alternative
respectueuse du vivant dans ces
espaces résidentiels collectifs.
La Métropole s’engage, au travers
de ce plan, dans une politique
volontariste de reconquête
écologique des milieux résidentiels
collectifs urbains et périurbains.
Que ces terrains soient initialement
constitués de sols naturels, de
remblais, voire de surfaces totalement
imperméables, l’objectif est de les
renaturer tant par des plantations
que par une gestion alternative des
eaux pluviales et de la végétation,
permettant ainsi le rétablissement
de dynamiques naturelles. Pour
cela, à compter de l’automne 2021,
la Métropole déploiera un dispositif
d’accompagnement clé en main
(de la connaissance du milieu aux
conseils de plantations ou de gestion
alternative) et de soutien financier
(pour la plantation de végétaux et la
reconstitution de milieux diversifiés et
complexes).
Axe n°5
Promouvoir et mettre en valeur le patrimoine
arboré et naturel
La Métropole gère son patrimoine
arboré et naturel, que ce soit en
bordure de voiries, dans ses parcs
et ses espaces naturels, ou sur
les parcelles privées dont elle
assure la gestion. Elle assure aussi
l’entretien et le suivi des mesures
compensatoires liées à ses projets
urbains passés et à venir.
En lien avec les acteurs associatifs
du territoire, elle sensibilise les
habitants pour permettre à tous
de mieux comprendre la nature
et ses bienfaits.
Axe n°6
Observer et expérimenter par la recherche
et les pratiques innovantes
Dans un contexte de changement
climatique rapide, notamment
en milieu urbain dense, il est
fondamental pour la Métropole de
développer la connaissance de son
patrimoine naturel et d’adapter
ses pratiques de végétalisation.
Cela passe par la redéfinition et la
diversification de la palette végétale
plantée afin que cette dernière soit
plus robuste face aux épisodes de
canicule, de sécheresse et qu’elle
apporte abri et nourriture à la faune
locale, tout en limitant le risque
allergique.
Pour végétaliser toujours plus de
surface à moindre coût, il convient
également de développer la
gestion différenciée des espaces
et d’expérimenter de nouvelles
techniques de végétalisation en
supprimant l’usage de pesticides,
en réduisant l’arrosage et en
diminuant les coûts d’entretien.
La libre évolution d’espaces
végétalisés, déjà mise en place sur
les sites du Grand Parc de Miribel
Jonage (760 ha en libre évolution),
les îles et lônes du Rhône aval
(321 ha sur le territoire du syndicat
mixte du Rhône des Iles et Lônes)
et le parc de Curis (26 ha), sera
amplifiée, sans négliger bien sûr
la sécurité des usagers.
La Métropole souhaite accueillir sur
son territoire des expérimentations
innovantes portées par des
(chercheurs, des entreprises ou
des associations. À titre d’exemple,
la Métropole de Lyon soutient les
projets «paysages en transition»,
«LIFE Artisan», l’étude du site
«Garibaldi» et Terres fertiles dans
la vallée de la chimie. Elle poursuit
également son travail d’observation
de la biodiversité, afin de consolider
la connaissance des habitats et des
espèces.
Bruno Bernard
Président de
la Métropole de Lyon
« Le plan nature est un des axes
majeurs de notre politique.
Il permettra d’améliorer le
quotidien des habitants tout en
préservant la faune et la flore
de notre territoire. Les îlots de
chaleur urbains se multiplient,
rendant la vie insupportable
en période de forte chaleur.
C’est pourquoi nous avons
décidé de nous engager dans
une politique volontariste et
ambitieuse de végétalisation
et de protection des espaces
naturels de notre territoire. »
Pierre Athanaze
vice-président délégué
à l’environnement
« Selon les scientifiques, les
insectes pourraient totalement
disparaître d’ici la fin du siècle.
Si nous voulons échapper à
ce qui serait une catastrophe,
nous devons agir vite. C’est ce
que nous faisons en lançant le
plan nature de la Métropole :
végétaliser le territoire, récréer
des corridors écologiques,
planter plus et mieux des arbres
qui résisteront à la hausse des
températures… l’ensemble des
actions que nous proposons est
de nature à atténuer les effets
du réchauffement climatique.»

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par Gérald Bouchon sur Lyon Demain
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