A Lyon, l' Observatoire de l' armement permet de décrypter la politique internationale de la France

Le saviez vous ? Parce que les ventes d' armes sont un sujet trop important pour être laissé aux seuls militaires, il existe à Lyon un Centre de documentation sur la paix et les conflits et celui-ci est à l' initiative d' un observatoire des transferts d' armement.
Créé en 1994, l'Observatoire des transferts d'armements, indépendant de toute organisation politique ou confessionnelle, s'est donné pour objectif d'effectuer des recherches sur les ventes et achats d' armes (pays acquéreurs d'armes françaises, types de matériels vendus, montants des contrats). Il suit aussi les activités du secteur industriel et la politique de défense menée en France (organisation de la défense, coopération militaire, etc.).
Le commerce et la vente d' armes sous-tendent une grande partie de la politique étrangère française

Par son attention plus particulière aux problèmes français, l' observatoire se présente comme une "contribution à la transparence". Il travaille en lien avec des instituts similaires à l'étranger, notamment en Europe et aux Etats-Unis.
Afrique centrale : sous les conflits, quels enjeux ?
La France a pesé de tout son poids pour que le "président démocratiquement élu" du Tchad conserve son fauteuil. Hors le Tchad, comme le Niger, est un pays où les intérêts stratégiques (ressources en uranium par exemple) étaient sérieusement menacés.
Parce qu’elle a un statut à défendre, une "place dans le concert des nations" à conserver… la France n' a toujours pas effectué la "rupture", maintes fois promise, avec sa politique de la "Françafrique", comme l' avait définie François Xavier Vershaeve.
Parce qu' ils estiment nécessaire que les choses changent. Pour les Africains, mais aussi pour nous, français, "parce que nous sommes désormais tous embarqués — indépendamment de notre continent, de la couleur de notre peau ou de notre statut de pays développé ou en voie de l’être — dans un même bateau que nous devons absolument préserver de tout naufrage", les animateurs de l' observatoire organisent un débat dans leurs locaux le jeudi 20 mars 2008 de 19 h 30 à 22 h 30. 187, montée de Choulans, dans le cinquième arrondissement de Lyon.
Une maison de la francophonie
Au moment même où le gouvernement inaugure à Lyon l' une de ses maisons de la francophonie, en présence de Mr Abdou DIOUF, Secrétaire Général de l'Organisation Internationale de la Francophonie et de Christian PHILIP, Représentant personnel de Nicolas Sarkozy pour la Francophonie, il est bon de rappeler que les relations avec les pays africains (et plus globalement francophones) devraient être basées sur une politique publique, discutée et débattue devant le parlement, et non sur des relations personnelles établies dans le cadre du "pré-carré de la Présidence de la République".

Chaque trimestre, la Lettre de l'Observatoire et chaque année un rapport sur les exportations d'armes françaises sont publiés.





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2 comments :

LYFtvNews a dit…

Suppression du Haut conseil de la coopération internationale : Le conseil des ministres du mercredi 19 mars a pris cette mesure "dans le souci d’alléger l’organisation et le fonctionnement des instances consultatives... Le Haut conseil sera remplacé par une structure plus souple et plus économe en moyens, qui aura pour objet de consulter la société civile dans toutes ses composantes sur les grands axes de la politique française de coopération au développement".
Dans le même temps, on apprend que le ministre d´ouverture de la coopération, le maire de Mulhouse Jean marie Bockel, a été muté au secrétariat d´Etat aux anciens combattants. Selon France Inter, il se serait heurté, durant ses quelques mois passés à la coopération "à la question de la françafrique".

Anonyme a dit…

A propos de la Françafrique, Jean-Marie-Bockel a bien été sanctionné pour ses déclarations. Selon un confidentiel de Jean baptiste Naudet de NouvelObs.fr, il avait demandé au président Sarkozy de concrétiser sa promesse de rupture et de signer "l’acte de décès de la Françafrique", ce qui avait suscité la colère de certains chefs d’Etat africains, dont le Gabonais Omar Bongo et le congolais Denis Sassou Nguesso. Jean-Marie Bockel avait demandé à Nicolas Sarkozy de ne plus "céder à un certain nombre de caprices (...) de certains pays qui ont (...) une rente pétrolière qu'ils ne consacrent pas aux investissements qu'ils nous demandent de financer". D' après le NouvelObs, Omar Bongo et Sassou N’Guesso se sont sentis directement visés et ont demandé la tête de Bockel à l’Elysée. Bernard Kouchner, chef de la diplomatie et ministre de tutelle de Jean-Marie Bockel -et comme lui ministre "d’ouverture et de rupture" venu du PS - ne l’a pas soutenu. Un UMP bon teint, Alain Joyandet, a été nommé à la Coopération. "Pour nous, c'est un signe intéressant", s’est réjouit le porte-parole du gouvernement gabonais René Ndemezo Obiang. (Jean-Baptiste Naudet)

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