Lors de la dernière séance du Conseil Général du Rhône précédant les vacances, le département présidé par Michel Mercier a décidé de nouvelles aides aux viticulteurs du Beaujolais.
On le sait maintenant depuis de nombreuses années : le Beaujolais est en crise. Le vin produit se vend moins, il s' exporte plus difficilement, fait face à la concurrence des vins des "pays du Nouveau Monde" et à la baisse de la consommation en France...
Dans n' importe quel secteur économique, les entreprises (privées) qui font face à une telle crise, s' adaptent. C' est ce que font les viticulteurs du Beaujolais, mais avec l' aide substantielle de la collectivité.
Un site internet, des jardins touristiques et des actions de promotion au Japon
C' est ainsi que le Conseil Général du Rhône vient de voter une nouvelle aide de 137 352 € , entre autre "pour réaliser un site internet". Le Département va aussi financer des "sentiers fleuris", un projet touristique pour la somme de 251 558 € ! "Last but not least" les conseillers généraux ont voté une subvention de 321 000 € pour "des actions de promotion au Japon".
Des aides en 2006
En 2006, le département avait déjà débloqué "une aide exceptionnelle de 10,5 millions d'euros pour permettre aux producteurs de faire face à la crise économique qu'ils traversent depuis la nouvelle baisse des rendements à l'hectare, annoncée en août 2005".
Le 31 mars 2006, dans le cadre de la politique d’aide à la restructuration foncière, une aide pour l’arrachage avait permis une indemnisation de 4,9 millions d'euros pour 1061 demandes.
Le 31 mars 2006, dans le cadre de la politique d’aide à la restructuration foncière, une aide pour l’arrachage avait permis une indemnisation de 4,9 millions d'euros pour 1061 demandes.
Au mois de mars, le ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau, avait présenté un "plan d’action stratégique", accompagné d’aides diverses à l' échelle nationale pour un montant de 90 millions d’euros. Une somme à répartir entre différentes régions viticoles françaises. Le Bordelais et le Languedoc avaient reçu l’essentiel de ces aides mais le Beaujolais était aussi concerné et espérait, selon la presse locale, "en tirer au moins 2,5 millions, comme en 2005".
Aide toi et ... la collectivité t' aidera
Avec le soutien du Sous-préfet de Villefranche, les viticulteurs du Beaujolais ont établi un plan d' action : au premier rang des objectifs, la création de crus hiérarchisés et de cépages. Viennent ensuite les investissements pour améliorer la qualité, un travail sur la gestion des stocks sur plusieurs années et surtout un effort sur la commercialisation . L' idée est née de créer, comme dans d' autres secteurs économiques tels que la chimie ou les transports, un "cluster d' entreprises" regroupant toute la filière, qui pourrait fédérer les entreprises autour de projets communs et assurer la formation des professionnels dans les domaines de la production, de la gestion ou de la commercialisation.
Avec le soutien du Sous-préfet de Villefranche, les viticulteurs du Beaujolais ont établi un plan d' action : au premier rang des objectifs, la création de crus hiérarchisés et de cépages. Viennent ensuite les investissements pour améliorer la qualité, un travail sur la gestion des stocks sur plusieurs années et surtout un effort sur la commercialisation . L' idée est née de créer, comme dans d' autres secteurs économiques tels que la chimie ou les transports, un "cluster d' entreprises" regroupant toute la filière, qui pourrait fédérer les entreprises autour de projets communs et assurer la formation des professionnels dans les domaines de la production, de la gestion ou de la commercialisation.
Des aides des départements et régions voisins.
La Fédération Viticole de Saône-et-Loire, regroupant les syndicats, a elle dressé un "plan social viticole" pour "répondre à l'urgence de la situation de certaines exploitations". L'assemblée de Saône-et-Loire a débloqué 200.000 euros pour la mise en oeuvre du plan en 2006 qui devait ensuite être étendu à une enveloppe globale de 10 millions d'euros pour ce conseil général, "dont la moitié serait consacrée à des aides à la commercialisation, au marketing, à l'export et à la restructuration du vignoble". Le conseil régional de Bourgogne, celui de Rhône-Alpes et l' Etat ont bien sûr été appelés à contribuer, tout comme l' Europe, dont la politique agricole représente près de 50% du budget !
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