Suite à la mort de dix soldats français en Afghanistan, Le MAN (Mouvement pour une Alternative Non-violente) demande à Nicolas Sarkozy "de repenser et de modifier fondamentalement la politique de la France face à la crise afghane".
Dans un courrier signé par Yvette BAILLY, le MAN de Lyon appelle le président de la République à dépasser "la douleur et l’émotion légitimes "…
Le 19 août 2008, dans la zone de combat contre les talibans, dix jeunes soldats français sont tombés, victimes de faits de guerre. La mort de ces dix soldats français en Afghanistan est évidemment un événement dramatique. "On ne peut que s’incliner devant le fait que des hommes aient accepté de « risquer leur vie », et, en l’occurrence, l’aient « perdue » pour une cause qui leur était présentée comme « bonne » : lutter contre le terrorisme, et par là même, défendre nos valeurs démocratiques !", note Yvette Bailly
Le 19 août 2008, dans la zone de combat contre les talibans, dix jeunes soldats français sont tombés, victimes de faits de guerre. La mort de ces dix soldats français en Afghanistan est évidemment un événement dramatique. "On ne peut que s’incliner devant le fait que des hommes aient accepté de « risquer leur vie », et, en l’occurrence, l’aient « perdue » pour une cause qui leur était présentée comme « bonne » : lutter contre le terrorisme, et par là même, défendre nos valeurs démocratiques !", note Yvette Bailly
Depuis avril, le président de la République a changé les missions des troupes françaises.
Mais cette tragédie vécue aujourd’hui peut donner l’occasion de se poser la question de la présence de troupes occidentales en Afghanistan et de leurs missions. Depuis avril, en même temps que la réintégration de la France dans les plus hautes instances de décision de l’Otan, le gouvernement français a décidé l’envoi de nouvelles troupes en Afghanistan "pour des missions de guerre et non plus pour des raisons de formation de policiers et de militaires".
Personne ne croit à une victoire par les armes
Selon le MAN, "il semble que la plupart des stratèges militaires eux-mêmes ne croient guère à une « victoire » par les armes, c'est-à-dire à une « reddition » des talibans". Il faut se souvenir qu'ils sont aussi le « fruit » de la stratégie mise en place par les USA eux-mêmes lorsque les Soviétiques occupaient le pays dans les années 1980. Ne serait-il pas temps de reconnaître la contre productivité de cette stratégie ? Lassée de ne pas voir sa vie quotidienne réellement s’améliorer depuis sept ans que ces troupes étrangères occupent une partie de leur pays, une part importante de la population semble en venir à souhaiter, non pas tant peut-être un retour du pouvoir taliban, mais un départ de ces étrangers incapables d’empêcher la corruption au plus haut niveau du pouvoir, et même d’assurer leur sécurité au quotidien.
Redéfinir les missions des troupes étrangères
Redéfinir les missions des troupes étrangères
Si une présence étrangère doit être maintenue, n’est-ce pas avec une toute autre définition de ses missions : appuyer la (re)construction d’infrastructures (écoles, hôpitaux, commerces de proximité, etc.) nécessaires à une vie sociale apaisée et accompagner la société civile dans sa nécessaire mobilisation pour un vivre ensemble n’éludant pas les conflits qui traversent la société afghane ?
Pour le MAN, "ce ne sont pas des militaires, dont le métier est d’être des « guerriers », qui sont les mieux à même de remplir ces objectifs".
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