Burqa, la mission parlementaire en déplacement à Lyon

Le voile intégral ? "C'est une pression intolérable sur les femmes, celles qui y sont soumises se retrouvent dans une prison ambulante" s'indigne André Gérin.
Le député communiste du Rhône, ancien maire de Vénissieux préside depuis plusieurs mois la "mission parlementaire sur le voile intégral" et ne s'émeut pas du changement d'appellation, lui qui aurait voulu être plus précis et réclamait une commission parlementaire sur la burqa.
En six journées d'auditions, les parlementaires ont entendu de nombreux témoignages : Gisèle Halimi a demandé à les rencontrer, de même que des militantes de l'association "ni putes ni soumises". Ils ont reçu des représentants des religions, des sociologues, des politiques...

Des déplacements en régions
Pour la septième journée d'audition, ils avaient décidé de se déplacer dans la région Rhône-Alpes. Après Lille et avant Marseille, puis Bruxelles, il s'agissait de rencontrer les représentants des milieux culturels, associatifs ou même les individus susceptibles d'apporter un éclairage sur ce thème.

A Lyon, dans les salons de la préfecture, des enseignants, des médecins, mais aussi Kamel Kabtane, recteur de la grande mosquée de Lyon ou Azzedine Gaci, président du conseil régional du culte musulman étaient au rendez-vous.

Etablir des "préconisations".
Face à ceux qui considèrent le sujet comme un épi-phénomène et aux chiffres "fantaisistes" lancés dans les médias (les Renseignements généraux auraient parlé de 300 femmes concernées avant d'augmenter leur "recensement" à un millier) sur l'ampleur du problème, André Gérin se sent conforté dans son intuition.
"Notre objectif n'est pas de faire une loi", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse, "mais nous pourrons dresser une liste de préconisations afin de lutter contre la dérive communautariste car nous sommes persuadés que le voile intégral n'est que la partie émergée de l'iceberg".


Un travail de fond, sous les ors de la République
Lors des auditions de Lyon, qui étaient publiques; deux médecins chefs de services d'obstétrique et une sage-femme "ont témoigné de leurs difficultés face au phénomène", selon le quotidien Le Progrès. Car ces femmes voilées sont toujours accompagnées par leurs maris et n'ont pas le droit à la parole "ce qui nous prive d'un élément essentiel dans notre métier à savoir le relationnel", a indiqué un médecin. Dans un autre domaine, les services d'Etat civil des mairies sont confrontés à des cas (encore rares) de personnes qui refusent de se découvrir ; certains temporisent en proposant d'accueillir les personnes dans un bureau à part ; pour d'autres il n'est pas question d'établir une "discrimination" dans le service républicain.


Il n'est pas sûr que la mission puisse établir l'ensemble des cas concrets dans lesquels il serait nécessaire de faire des "recommandations".


Lire aussi : la burqa en question -


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