Un graff géant a été installé durant la nuit du 24 mars au-dessus du tunnel de la Croix-Rousse. Dans un communiqué, Greenpeace revendique cette action en indiquant que "18 activistes ont réalisé ce graff géant à la bombe à la craie pour dénoncer le manque de courage politique des élu.e.s de la métropole et de la mairie de Lyon dans la lutte contre la pollution de l’air, avec le soutien d’Alternatiba/ANV Rhône". Au même moment, les militants de Greenpeace Lyon ont apposé de nouveau de multiples graffs revendiquant le droit à un air pur autour du siège de la métropole, afin d’encourager ses élu-e-s à agir.
Le graff de 7 mètres sur 6 mètres, lavable à l’eau, affiche le message « Lyon suffoque. On veut respirer ! ». Une banderole installée plus en hauteur interpelle les responsables de la ville et de la métropole de Lyon : « Elus, bougez-vous ! ».
Avec un trafic routier important, le tunnel de la Croix-Rousse est un des points rouges de l’agglomération lyonnaise pour la qualité de l’air. On y enregistre des concentrations annuelles de dioxyde d’azote très largement supérieures au seuil légal. Le dioxyde d’azote est un polluant atmosphérique dangereux pour la santé, responsable selon une étude d’au moins 9 700 morts prématurées par an en France .
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"Stop aux discours brumeux ! De concertations en assises, la métropole et la mairie de Lyon ne peuvent pas continuer à évacuer les mesures incontournables pour protéger tous les Lyonnais et les Lyonnaises de la pollution de l’air". Greenpeace rencontrera prochainement le président de la Métropole David Kimelfeld : "Nous attendons des engagements clairs sur les prochaines étapes de la Zone à faibles émissions, en particulier son extension aux voitures, et sur un cap de sortie du diesel puis de l’essence » explique Sarah Fayolle, chargée de campagne Transports à Greenpeace France.
« 40 000 personnes ont marché pour le climat le 16 mars à Lyon, plus de 13 000 se sont mobilisées en ligne contre la pollution de l’air. Et pourtant, nos élu.e.s renouvellent leur soutien à l’Anneau des Sciences, une autoroute urbaine d’un autre temps, qui augmentera le trafic routier, la pollution de l’air et les émissions de gaz à effet de serre. Et il y a tellement mieux à faire avec tout l’argent prévu pour ce projet : comme investir dans les transports en commun et aider celles et ceux qui en ont besoin à se passer de leurs véhicules polluants », s’indigne Sylvine Bouffaron, porte-parole d’Alternatiba/ANV Rhône.
Pour Renaud Pierre, parent d’élève de l’école Michel Servet, située à proximité immédiate du tunnel de la Croix-Rousse, « Après des années de mobilisation, nous sommes toujours très inquiets des niveaux de pollution aux abords de notre école et des risques pour la santé de nos enfants. Il est scandaleux que leur protection passe derrière la ‘raison automobile’. Nos élu.e.s doivent changer de cap ! »
En janvier 2019, les militants de Greenpeace Lyon et d’Alternatiba/ANV Rhône avaient déjà réalisé plus de 200 graffs propres portant les messages « Lyon suffoque. De l’air ! » ou « On veut respirer » autour de la place Bellecour, du pont de la Guillotière, des Halles de Lyon, du musée des Confluences ou encore du quai Saint Vincent.
Greenpeace encourage les habitant.e.s de l’agglomération lyonnaise à demander au maire et au président de la métropole d’agir contre la pollution de l’air, à travers une pétition en ligne qui a déjà recueilli plus de 13 000 signatures : https://www.greenpeace.fr/lyon-suffoque/
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