Sur 182 pays que Transparency International a classés, l'Italie se place à la 69e place et la Grèce à la 80e. La crise européenne "reflète une faible gestion financière, un manque de transparence ainsi qu'une mauvaise utilisation des fonds publics", a évalué Robin Hodess, directrice de recherche au sein de Transparency International.
Une meilleure gouvernance est donc vivement recommandée par l'ONG pour éviter les abus. Le rapport de Transparency International sort au moment où la Cour européenne des Droits de l'Homme a rendu sa décision, la veille, sur la levée d'immunité d'un de ses membres roumain, Corneliu Birsan ; dont la femme a fait l'objet d'une enquête pour corruption.
2011 – une crise de la gouvernance
Les manifestations de l’année 2011 témoignent de la colère ressentie contre la corruption dans le monde politique et le secteur public : la corruption continue d’affaiblir de trop nombreux pays à travers le monde, d’après l’Indice de perception de la corruption 2011 de Transparency International. Il montre que certains gouvernements échouent à protéger leurs citoyens de la corruption, qu’il s’agisse de détournements de ressources publiques, de pots-de-vin ou de prises de décisions tenues secrètes.
Transparency International a signalé que les manifestations organisées à travers le monde, souvent alimentées par la corruption et l’instabilité économique, montraient clairement que les citoyens avaient le sentiment que leurs dirigeants et institutions publiques n’étaient ni assez transparents, ni assez responsables.
« Cette année nous avons vu la corruption dénoncée sur les banderoles des manifestants, riches ou pauvres. Que ce soit dans l’Europe touchée par la crise de la dette ou dans le monde arabe qui entrent dans une nouvelle ère politique, les dirigeants doivent entendre ces aspirations à de meilleurs gouvernements », a déclaré Huguette Labelle, la Présidente de Transparency International.
L’indice note 183 pays et territoires de 0 (extrêmement corrompu) à 10 (extrêmement intègre) selon les niveaux de corruption perçus dans le secteur public. Il utilise les données de 17 enquêtes portant sur des facteurs tels que l’application des lois anticorruption, l’accès à l’information et les conflits d’intérêts.
Deux tiers des pays classés ont un score inférieur à 5.La Nouvelle-Zélande arrive en tête, suivie de la Finlande et du Danemark. La Somalie et la Corée du Nord (incluse dans l’indice pour la première fois) sont dernières.
« L’année 2011 a vu le mouvement pour plus de transparence prendre un élan irrésistible car les citoyens du monde entier exigent que leurs gouvernements leur rendent des comptes. Les pays les mieux placés démontrent que les efforts à long terme pour améliorer la transparence peuvent, s’ils sont maintenus, être fructueux et profiter aux citoyens », a commenté le Directeur exécutif de Transparency International, Cobus de Swardt.
La plupart des pays du Printemps arabe sont classés dans la moitié inférieure de l’indice, avec un score inférieur à 4. Avant le Printemps arabe, un rapport de Transparency International portant sur la région soulignait que le népotisme, les pots-devin et le clientélisme étaient si profondément ancrés dans la vie quotidienne que même si des lois anti-corruption étaient en place, elles n’avaient que peu d’effet.
Les pays de la zone euro atteints par la crises des dettes, en partie en raison de l’échec des autorités à empêcher la pratique des pots-de-vin et l’évasion fiscale, facteurs clés de cette crise, font partie des pays de l’UE ayant reçu les scores les plus bas.
G.R.
(redaction@LYonenFrance.com)
Pour le classement complet, rendez-vous sur : www.transparency.org/cpi . L’indice de perception de la corruption est extrait de 17 différentes enquêtes et évaluations. Le score d’un pays ne peut être comparé d’une année sur l’autre. Des informations sur comment l’indice est élaboré sont disponibles dans la FAQ. --------
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