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Où l' on reparle du plan canicule !

La Préfecture du Rhône vient de faire le point sur le Plan canicule pour l' année 2008.

Qu' entend t' on par canicule ?
L’exposition d’une personne à une température extérieure élevée pendant une période prolongée, sans possibilité de récupération, est susceptible d’entraîner de graves complications. Les périodes de fortes chaleurs peuvent concourir à l’aggravation de pathologies préexistantes ou à l’hyperthermie, surtout chez les personnes fragiles et les personnes particulièrement exposées à la chaleur. (La canicule exceptionnelle de l’été 2003, a entraîné une surmortalité estimée à 14 802 décès1. Dans le Rhône, la surmortalité a été de 489 décès, soit + 50 % sur l’ensemble du mois d’août ou + 95 % du 4 au 18 août 2003.)


Les objectifs du Plan canicule
Le plan canicule a pour fonction de définir les actions de court et de moyen terme dans les domaines de la prévention et de la gestion de crise afin de réduire les effets sanitaires d’une vague de chaleur : Le plan précise sous forme de "fiches actions" le rôle de chacun des acteurs. Il tient compte des expériences acquises en 2004, 2005 et 2006 où le Rhône a connu des déclenchements du plan canicule (aucun déclenchement en 2007) :
Lors du dernier déclenchement du plan canicule en juillet 2006, cette période avait été caractérisée par une vague de chaleur d’une intensité importante, moins forte de celle de l’été 2003, mais d’une durée plus longue. Selon Météo-France, "juillet 2006 a été le mois de juillet le plus chaud jamais enregistré et le second mois le plus chaud de l’histoire après août 2003".


Le rôle des média est déterminant pour la prise de conscience des risques


Pourtant, l’impact sanitaire, en terme de mortalité générale, a été 10 fois plus faible qu’en 2003. D’après une étude réalisée par l’INSERM et l’InVS 2, si l’on se réfère à la période 1975 – 2003, c’est une surmortalité d’environ 6 000 décès qui aurait dû être constatée, au lieu des 2 000 décès réellement observés en France. Cette réduction de la vulnérabilité de la population peut s’expliquer par la mise en place de mesures de prévention, de surveillance et d’alerte, et par une prise de conscience générale des risques liés aux chaleurs extrêmes. Le rôle des media a été déterminant dans cette prise de conscience.




En quoi consiste le plan ?
Il existe trois niveaux d' action : le niveau 1 est un dispositif de "Veille saisonnière" qui fonctionne du 1er juin au 31 août : vérification des dispositifs opérationnels , veille quotidienne de l’activité sanitaire, repérage des personnes vulnérables.
Le niveau 2 de "mise en garde et actions " correspond à une vague de chaleur en cours ou prévue à une échéance de 1 à 3 jours (plus de 20° la nuit et de 34° le jour) : dans ce cas la mise en oeuvre des actions adaptées au phénomène et aux informations d’activité sanitaire est mise en place.
Le niveau 3 enfin est une phase de "mobilisation maximale" . Dans le cas d' une canicule avec impact sanitaire important étendue sur une grande partie du territoire ou compliquée d’effets collatéraux (délestages ou pannes électriques, sécheresse,…) la préfecture décide de la mise en oeuvre des ressources du dispositif ORSEC (Organisation des Secours).



Le seuil défini pour le département du Rhône est de 20° la nuit et 34° le jour
L’alerte est basée sur les prévisions météorologiques que Météo-France communique à l’Institut National de Veille Sanitaire (InVS) ; elle concerne des indicateurs biométéorologiques (IBM), qui sont les moyennes sur trois jours des températures minimales et maximales. Des seuils ont été pour chaque département : ils doivent être atteints ou dépassés en même temps pour que le niveau 2 du plan canicule (mise en garde et actions) soit proposé. Le seuil défini pour le département du Rhône est de 20° la nuit et 34° le jour (station météo de Bron).
Il existe aussi d' autres critères de déclenchement, comme l'intensité, la durée et l'extension géographique attendues du phénomène, facteurs météorologiques aggravants (sécheresse,…), pollution atmosphérique (ozone,…).


au moins une pièce rafraîchie par établissement de personnes âgées ou handicapées
L’équipement des structures d’hébergement pour les personnes âgées, l’accès régulier à des locaux rafraîchis, constitue un moyen efficace pour lutter contre les très fortes chaleurs et les
risques d’hyperthermie. De plus, le dispositif de veille et d’alerte repose sur la mise en place d’un "plan bleu" dans les établissements d’hébergement de personnes âgées et de personnes handicapées qui fixe le mode général d’organisation en cas de crise ou de déclenchement de l’alerte. Les 266 établissements d’hébergement pour personnes âgées disposent d’au moins une pièce rafraîchie. Cette obligation a été étendue en 2006 aux établissements sanitaires.


Dispositif d’information continu
Aux niveaux national et local, un dispositif d’information est prévu, à destination du grand public, des professionnels de santé, des professionnels assurant la prise en charge de personnes fragiles ou dépendantes et des établissements de santé. Durant l’été, la population reçoit des conseils pour se protéger de la chaleur et est tenue informée en temps réel du niveau d’alerte déclenché par le préfet. La carte de vigilance météorologique émise par Météo-France chaque jour prend en compte le phénomène canicule. En cas d’alerte, les médias publics diffusent les messages de recommandations sanitaires du ministère chargé de la Santé.

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