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Entretien : Roman Polanski présente à Cannes "La Vénus à la fourrure" avant de mettre en chantier un film sur l'Affaire Dreyfus

Roman+Polanski
Le Festival de Cannes est le plus grand événement cinématographique au monde. Sa vocation est de révéler et mettre en valeur des œuvres pour servir l'évolution du cinéma et favoriser le développement de l'industrie du film à l'international. 
Le réalisateur franco-polonais Roman Polanski est né le 18 août 1933 à Paris. Il présentait cette année à Cannes son dernier opus, la Vénus de fourrure, réalisé dans des conditions particulières après son assignation à résidence en Suisse qui avait défrayé la chronique. Comédien dans certains de ses propres films, ce surdoué a connu une vie extraordinaire (voir sa biographie "entre deux mondes") et réalisé de nombreux films sur des thèmes particulièrement divers. Si son préféré reste "Le Pianiste" (lire l'entretien ci-dessous), d'autres comme Cul de sac, Le Bal des vampires, Rosemary's Baby, Chinatown,  Tess ou encore Oliver Twist et The Ghost Writer et Carnage marquent son véritable éclectisme.
biographie+Roman+Polanski
Pourquoi avez-vous produit « Week end of Champion » il y a 40 ans ?
D’abord parce que j’étais fan à l’époque de Formule 1, de la course automobile en général. D’ailleurs j’étais dans une école de courses qui s’appelait ‘The Racing Stables’ mais ça, c’était le fond. La vraie raison, c’est que je voulais faire un film sur Jackie, avec qui j’étais ami depuis déjà plusieurs années et que j’admirais énormément, comme champion, mais surtout comme homme. Voilà, la raison était simple (...)
 Vous êtes aussi à Cannes pour votre film ‘La Vénus à la fourrure’. Comment vous sentez-vous ?
Ben j’attends avec impatience ce moment, bien sur. Avec le reste de notre équipe.
Quels sont vos futurs projets ?
J’ai un projet de film sur l’affaire Dreyfus ; Nous sommes en écriture du scénario en ce moment. Je n’ai pas de date concrète encore.
Comment faites-vous pour conserver cet enthousiasme de vos débuts ?
Je ne sais pas, j’aimerais bien savoir pour pouvoir conseiller aux autres, mais je pense que c’est probablement parce que c’est toujours ma passion. Vous savez, on n’a pas besoin de faire des efforts quand on a la passion. Quand on a une passion pour quelque chose, ça vient tout seul.
Y a-t-il un sujet que vous n’avez jamais réussi à porter au cinéma ?
Il y en a eu beaucoup. Il y a toujours eu des problèmes qui ont gâché le projet, mais je ne sais pas. Le dernier où j’étais déjà assez avancé était un film sur Pompei, d’après le livre de Robert Harris. C’est le même écrivain avec qui je travaille actuellement sur l’Affaire Dreyfuss, et avec qui j’ai fait Ghost Writer, qui était aussi l’adaptation d’un de ses livres.
Quel est votre meilleur souvenir de Cannes, le moment le plus fort ?
(...) Ma première visite quand j’étais encore à l’école de cinéma. A cette époque, c’était tout à fait autre chose. La Croisette était pratiquement vide. Mais quels souvenirs d’être ici même pendant 24 heures ou quelque chose comme ça. Un autre moment fort, qui a duré tout le Festival, c’était quand j’étais président du jury. C’était Cannes vu d’une autre perspective. C’est du vrai travail. Voir deux films chaque jour. C’est facile quand ce sont les films de votre choix. Mais pas les films imposés. Je me rappelle de ça avec un mélange de joie et de fatigue. Et bien sûr, un moment fort fut la Palme d’Or, j’aurais dû vous dire ça tout de suite. C’était pour le Pianiste.
Quel est votre film préféré parmi tous ceux que vous avez réalisés ?
Le mien ? je pense que c’est le Pianiste. C’est mon film le plus personnel, un film qui dit des choses importantes. Je pense qu’il y avait une espèce de d’aura pendant le tournage qui nous accompagnait. Et même maintenant avec 10 ou 11 ans de recul, je vois que c’était le film le plus important pour moi.
Vous êtes à un âge où on commence à multiplier les hommages. Vous le vivez comment ?
Mais vous savez, ces hommages, on me les donne depuis un certain temps et à chaque fois qu’on me fait des hommages, j’ai l’impression qu’on veut se débarrasser de moi. Mais je n’en ai aucune envie qu’on me pousse de côté ; je veux encore continuer à faire ce que j’aime tellement faire.
(avec l'aimable autorisation de Marc Paris)
A lire : "Polanski : Entre deux mondes" : Une enfance déchirée dans le ghetto de Cracovie, une vocation d'acteur et de metteur en scène, les années de vaches maigres, le rêve américain brisé successivement par le terrible assassinat de sa femme et une lamentable affaire de mœurs, puis les films à retentissement international qu'il réalise en France jusqu'à la consécration avec Le Pianiste...

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