Tapie-Sarkozy, les clefs du scandale

"Près de 400 millions d'euros ! Bernard Tapie a touché le gros lot. Merci qui ? Merci Nicolas Sarkozy. Le contribuable n'a plus qu'à payer. Il en coûtera 11 euros par foyer".

Selon l'éditeur du livre Tapie-Sarkozy : Les clefs du scandale , "au terme de treize ans d'une bagarre acharnée à rebondissements contre le Crédit Lyonnais, l'ancien ministre de François Mitterrand a enfin obtenu que l'Etat se rende à ses arguments". Entre-temps, il est devenu un fervent soutien du président de la République en exercice. Comment et pourquoi ce résultat abracadabrant ? Les deux hommes, qui entretiennent la discrétion la plus absolue sur la nature de leur relation, ne cessent de se croiser depuis 25 ans et se voient de manière régulière.
Fréquentations communes, intérêts croisés, des Hauts-de-Seine à l'Assemblée nationale en passant par le football, ils se sont donné des coups de pouce amicaux et rendu des services. Leur première rencontre remonte à 1983 chez... Jacques Séguéla. Celui-là même qui présentera plus tard Carla Bruni à Nicolas Sarkozy.

"Bernard Tapie a toujours mis son potentiel politique et médiatique à la disposition de Nicolas Sarkozy. Ce dernier, ministre du Budget, puis de l'Economie, lui a tendu une main secourable au plus fort de ses déboires judiciaires et fiscaux".

C'est ce surprenant et incroyable mélange des genres que les auteurs Denis Demonpion (journaliste au Point) et Laurent Léger, du site internet Bakchich info, révèlent, au terme d'une enquête riche et difficile, dans laquelle on croise les deux protagonistes, mais aussi de nombreux hommes politiques et des "people" (Jean louis Borloo, "Dédé la sardine", et même l'un des fils de Claude François ...) qui ont tous eu affaire, à un moment ou un autre, à l'ex patron de "la vie claire" .

Du Crédit Lyonnais à CA LYon

Le crédit lyonnais est une banque lyonnaise qui a accumulé les bonnes et mauvaises affaires, souvent payées par le contribuable ! Cest à Lyon qu' Henri Germain (banquier), fils de soyeux fonde en 1863 avec des hommes d'affaires lyonnais et genevois, des saint-simoniens, des personnalités, cette banque "à vocation locale mais d'inspiration nouvelle". La banque a été placée en quasi faillite en 1993 et liquidée par un Consortium de Réalisation (CDR). Les créances "douteuses" ont alors été cédées à un Etablissement Public de l'Etat, donc prises en charge elles aussi par le contribuable !
L'encyclopédie Wikipedia rappelle que les principales participations industrielles du Groupe Crédit Lyonnais (Adidas, Executive Life, participations dans les holdings de François Pinault (Artémis), Vincent Bolloré etc.) ont été acquises durant les années 90.

Les conditions de revente de ces actifs par le CDR ont donné lieu à controverse. François Pinault a ainsi pu racheter Artemis mais Bernard Tapie s'est estimé lésé. Le CDR a dû par ailleurs payer 700 Millions de dollars dans le cadre de l'affaire "Exécutive life". Le siège parisien de la banque a lui-même brûlé dans un incendie, de même qu'une partie de ses archives au Havre.

A Lyon, le centre administratif de Rillieux la Pape a été racheté par l'imprimeur et homme d'affaires Alain Sitbon qui le gère aujourd'hui en location de bureaux "de 20 à 1200 m2". Après de multiples péripéties, c'est le Crédit Agricole qui a pris le contrôle en 2004 des activités de financement et d’Investissement du Crédit Lyonnais, sous le nom de CALyon, une banque qui a elle-même accumulé les pertes depuis le début de la crise financière des subprimes (voir l'article du Point sur ce sujet).

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