Ligue 1 / St Étienne - OL (0-1) : Gomis les a rendu "verts de rage..."

L'Olympique Lyonnais s'est imposé pour la douzième journée du championnat dans le derby contre Saint-Étienne (1-0) sur un but de l'ancien stéphanois Bafé Gomis. L'OL repousse sa série d'invincibilité face au voisin régional à 20 matchs, tandis que les Verts ne peuvent toujours pas briguer de victoire dans le derby (victoire qui leur échappe depuis 15 ans). Bordeaux, qui s'est imposé face à Monaco (1-0), garde la première place mais l'OL monte sur la deuxième marche du podium. Voici le résumé du match.

Ambiance derby en mode blessures.
Dès l'arrivée du bus lyonnais, le pare-brise a volé en éclat sous l'impact d'une cannette. Ambiance. Geoffroy-Guichard était rempli de 35000 spectateurs et accueillait comme il se doit les 22 acteurs du match. Côté des Verts, Perrin, Bamogo, Sanogo, Dabo (blessures) et Ilan (grippe H1N1) étaient absents. Avec l'annonce de la grippe A d'Ilan, c'est Mirallas qui hérite de la place du brésilien en soutien de Bergessio. Perrin est forcé de composer une nouvelle défense, avec Varrault, Benalouane, Ndaw et Andreu. L'OL voit Cissokho débuter côté gauche, après une douleur ressentie par Réveillère à l'entraînement. Lisandro, incertain, débute titulaire avec Ederson, qui remplace Källström en prévision des deux prochains matchs. Govou est titulaire, malgré son dérapage d'alcoolémie, mais sans le brassard de capitaine, attribué à Cris (sanction morale de Claude Puel). Lloris réalise aussi son retour, après l'intérim assuré par Vercoutre à Nice.

Un début de match très rythmé.
Le début de match était équilibré, entre des lyonnais qui dominaient globalement face à des stéphanois actifs par à-coups. On assistait à un début de match très rythmé, symbolisé par un premier quart d'heure offensif. Ederson manquait de peu l'ouverture au score du pied droit (3'), et Bergessio tombait dans la surface lyonnaise (4'), simulation qui lui valait un carton jaune. Mirallas, lui aussi, frappait au but, mais sans succès et avec une polémique naissante : Cris aurait touché le ballon de la main ; Monsieur Chapron ne sifflait rien (7'). Matuidi se blessait au pied droit et était remplacé par Sako à la 17ème minute de jeu. Cette entrée repositionnait Landrin en tant que milieu récupérateur et Sako prenait sa place dans le couloir offensif droit. Entre temps, Lisandro se créait la première véritable occasion du match, avec une frappe croisée des 25 mètres qui finissait sur le montant droit de Janot (15'). Bergessio, très en jambes, manquait à deux reprises l'ouverture du score (20' et 24') ; Pjanic à ras-de-terre lui répondait (22'). Les Verts avaient la possession de balle et le jeu se construisait surtout en milieu de terrain. Il y avait un choc entre Payet et Bastos, le latéral lyonnais prenait un carton jaune. Une minute plus tard, sur coup franc du même Payet, Bergessio au point de penalty déviait le ballon sur la transversale de Lloris (29'). Le jeu se durcissait à la demi-heure de jeu, Landrin d'abord (32') puis Ederson (43') prenaient leur petite biscotte.

Bergessio... bis.
Bergessio, à deux doigts de donner l'avantage aux Verts (29'), réitérait sur un centre d'Andreu mais Lloris était à la parade réflexe. Le retour du gardien lyonnais, une nouvelle fois décisif, se faisait sentir dans l'équipe, et sur le panneau d'affichage. Toulalan et Cris, malgré les assauts stéphanois, étaient intéressants ; le policier s'illustrait même dans des interventions autoritaires.
La mi-temps était sifflée sur ce match nul 0-0.

Lyon redevient maître du milieu.
Lisandro, de retour des vestiaires, servait Pjanic qui enroulait une frappe des 25 mètres, boxée par Janot (48'). Govou, dans les airs, manquait de peu le but sur un centre de Cissokho (51'). Le ballon fusait et les actions se multipliaient. A la 54ème minute de jeu, Payet profitait d'une action collective de son équipe pour prendre sa chance ; dans les bras de Lloris. Lisandro lui répondait du tac au tac, en frappant en force un ballon des 20 mètres, à côté. L'attaquant argentin, qui n'a plus marqué depuis le 28 août face à Nancy (3-1), n'est pas prêt de retrouver le chemin des filets avec un tel manque de finesse. L'heure de jeu était marquée par un durcissement des contacts : Pjanic, Clerc puis Ederson tombaient coup sur coup sur la pelouse de Geoffroy-Guichard. Andreu écopait pour cela d'un carton jaune, et Lisandro encore une fois faisait briller Janot, qui repoussait sa frappe puissante sur sa transversale (61'). Le gardien des Verts faisait un arrêt décisif sur sa ligne, sur une tête de Makoun (69'). Pour Saint-Étienne, Mirallas était remplacé par Rivière à vingt minutes du terme. Côté lyonnais, Källström et Gomis remplaçaient respectivement Bastos (décevant) et Lisandro Lopez (en manque d'efficacité). L'entrée en jeu de Gomis était très remarquée, il retrouvait son ancien stade sous les sifflets des supporters verts.

Gomis in extremis.
Cissokho prenait un carton jaune pour une faute grossière sur Rivière (76').
Gomis, qui venait de rentrer en jeu, se mettait à deux reprises en action : une fois sur une position de hors-jeu (77'), une autre fois sur une frappe du droit qui passait au-dessus des buts de Janot (79'). La troisième était la bonne : sur un corner tiré par le suédois Kim Källström, le ballon était repoussé par le gardien de Saint-Étienne sur Gomis. Le néo-lyonnais ne se faisait pas prier et fusillait son ancien collègue Vert à bout portant. L'OL ouvrait la marque à la 83ème minute de jeu (1-0). Claude Puel procédait à son dernier changement en faisant sortir Ederson pour Delgado. La fin de match était calme pour des lyonnais pleins de maîtrise face à des stéphanois abdiquant.

Face à une équipe stéphanoise largement handicapée par les blessures, l'Olympique Lyonnais a su l'emporter par la plus petite des marges ce soir. 1-0, le score est mérité même si les Verts ont donné quelques frayeurs aux lyonnais. Mais Lloris, impérial une nouvelle fois, a aussi pu compter sur un petit brin de chance, avec une transversale de Bergessio, très actif ce soir. Surtout, la charnière centrale lyonnaise a donné des signes de satisfaction, Toulalan et Cris restant solides et solidaires.
Le club d'Alain Perrin a encore quelques cheveux blancs à se faire, il est 16ème de Ligue 1. Les joueurs de l'OL, très diminué physiquement en fin de match, s'emparent de la deuxième place au dépend de Monaco, et entament de la meilleure des manières cette folle semaine de football : après le derby, c'est face à Liverpool mercredi, puis à Marseille dimanche qu'il faudra croiser le fer.


Mikhaël Defoly

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