A une semaine du Sommet de Copenhague sur les changements climatiques, le Préfet et le Président de l'Assemblée régionale, Jacques Gérault et Jean-Jack Queyranne, ont présenté ensemble le 1er décembre 2009, le nouveau site internet aux données "scientifiquement vérifiées" de l'Observatoire Régional de l'Energie et des Gaz à Effets de Serre (OREGES).
Ce site Web, dont l'adresse est oreges.rhonealpes.fr, constituera la première base de données fiable sur les émissions de gaz à effet de serre dans la région. Une source d'information importante, y compris pour le grand public qui doit de plus en plus faire face à certains "charlatans du développement durable" selon les mots du Préfet Gérault.
"Quand on parle des objectifs de l'Europe, on annonce souvent l'engagement de réduire de 20% les émissions de CO2, mais si on n'a pas de base de départ pour ce calcul, comment évaluer ces 20% ?" explique Jean Jack Queyranne ; c'est un peu la question initiale posée par l'observatoire, créé il y a déjà neuf ans. Pour celà il fallait recueillir des données fiables sur qui (agriculteurs, particuliers, industriels, transporteurs...) produisait des GES (Gaz à Effets de Serre), afin d'établir des cartes précises des lieux sur lesquels il faudra intervenir.
La confidentialité de certaines données d'entreprises est garantie
Ce travail de cartographie a pris beaucoup de temps, mais il permet aujourd'hui de présenter des données particulièrement précises, recueillies depuis l'année 2002. Le site propose plusieurs niveaux de lecture afin de garantir la confidentialité de certaines données pour les entreprises. Le grand public et les collectivités auront donc progressivement accès à l'ensemble de ces données. Ils pourront connaître précisément le niveau de consommation d’énergie d'une collectivité, le type d'énergie utilisée et le niveau de rejets produits, et celà à l'échelle d'une commune, d'une agglomération, d'un département...
Les données fournies par l’observatoire permettront entre autres aux particuliers de vérifier la fiabilité d'informations fournies par des vendeurs de matériel pas toujours scrupuleux. Elles seront aussi d'une grande utilité pour les entreprises ou les collectivités locales au moment d'une prise de décision : quel type de chaufferie installer dans un bâtiment, comment et dans quel sens faire évoluer le comportement de leurs concitoyens etc...
Il existe déjà un marché du CO2 : dorénavant ceux qui dépasseront leur quota de production seront de plus en plus facilement traqués : ils pourraient alors avoir plusieurs possibilités de réaction : réduire leur production de CO2 par des investissements, changer leurs comportements ou "acheter un droit de polluer à d'autres entités plus vertueuses"... (avec LYon-Environnement).
Gilles Roman
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