L'OMS (Organisation Mondiale de Santé) a rendu public le 11 mai un communiqué sur l'état de l'évolution de la grippe H1N1. Pour l'instant, la pandémie n'a pas "officiellement" commencé, mais le nombre de cas est en nette augmentation. Il est passé de 2000 répartis dans 24 pays le 7 mai à 4379 cas répartis dans 29 pays le 11 mai.
Le niveau d'alerte reste fixé à 5 sur une échelle de 6, c'est à dire une phase de préparation à "pandémie imminente". Les pays sont toujours appelés à "finaliser l’organisation, la diffusion et la mise en oeuvre des mesures d’atténuation prévues".
Des mesures de prudence mais pas de restriction des voyages
Les personnes malades doivent différer leur voyage à l'étranger et les voyageurs qui tombent malades à leur retour doivent consulter les services médicaux. Ces recommandations sont selon l'OMS "des mesures de prudence qui peuvent limiter la propagation de nombreuses maladies transmissibles, dont la grippe". Mais à part ces mesures évidentes de précaution, "aucune restriction aux voyages n'est pour l'instant recommandée par l'OMS en relation avec cette flambée d'infections".
L'évolution du virus grippal H1N1 au 11 mai 2009
Une pandémie se déclenche par vagues espacées quelquefois de plusieurs mois
Au 11 mai, le Mexique a notifié 1626 cas d'infection humaine confirmés en laboratoire, dont 45 décès. Les Etats-Unis en ont notifiés 2 532, dont trois décès, le Canada 284, dont un décès, et le Costa Rica 8, dont un décès (*).
Les vagues pandémiques peuvent être espacées de plusieurs mois et un signal immédiat de "relâchement" entre les vagues serait prématuré. D'après les prévisions pessimistes de l'épidémiologiste Antoine Flahaut, Directeur de l'Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) se prononcera le 14 mai 2009 sur la question du vaccin. L’OMS aura selon lui le choix entre “faire un vaccin dirigé contre la pandémie” ou “faire entrer le H1N1 (souche nord-américaine) dans le vaccin de la grippe saisonnière”.
*D'autres pays ont notifié des cas d'infection confirmés en laboratoire mais pas de décès : Allemagne (11), Argentine (1), Australie (1), Autriche (1), Brésil (8), Chine (2, dont 1 dans la Région administrative spéciale de Hong Kong et 1 en Chine continentale), Colombie (3), Danemark (1), El Salvador (4), Espagne (95), France (13), Guatemala (1), Irlande (1), Israël (7), Italie (9), Japon (4), Norvège (2), Nouvelle-Zélande (7), Panama (15), Pays-Bas (3), Pologne (1) Portugal (1), République de Corée (3), Royaume-Uni (47), Suède (2) et Suisse (1).
1 comments :
L'épidémie de grippe A/H1N1 est l'occasion de souligner l'implication des acteurs économiques de l'agglomération sur la prévention et le traitement de ces problématiques sanitaires mondiales.
La préparation et l'organisation d'une réaction face à la menace pandémique :
Le Bureau de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), basé à Lyon depuis 9 ans, est en charge de l'écriture et de la diffusion du Règlement Sanitaire International (RSI) qui définit des règles communes de détection de maladies infectieuses et des dispositions à prendre pour les contenir, les diagnostiquer et les soigner.
En situation de crise comme actuellement, plusieurs représentants de l'OMS à Lyon sont détachés auprès de la cellule de crise mondiale à Genève. L'implantation de l'OMS à Lyon est soutenue financièrement par les trois collectivités locales qui travaillent actuellement à sa confortation sur l'agglomération.
La réponse opérationnelle :
L'organisation des acteurs de l'agglomération en « bouclier sanitaire » (comme défini par le pôle de compétitivité Lyon Biopôle) entre en adéquation avec les enjeux de la crise sanitaire actuelle : les acteurs lyonnais présentent la masse critique nécessaire pour faire face aux deux temps d'une épidémie telle que la grippe nord-américaine :
- Vaccination animale : la grippe nord-américaine est due à un virus humain se transmettant d'homme à homme et il n'apparaît pas pour le moment de maladie clinique chez le porc liées à ce nouveau virus. La grippe porcine fait l'objet d'un vaccin produit par Mérial mais le virus est mutable et résurgent. Les équipes de Mérial sont donc actuellement mobilisées pour anticiper une possible pandémie porcine ou encore une mutation du virus nécessitant de nouvelles investigations et productions de vaccins adaptés,
-Vaccination humaine : si un vaccin s'avère nécessaire et possible, Sanofi-Pasteur, leader mondial sur les vaccins antigrippaux de catégorie A, pourra mobiliser ses capacités de recherche et de production habituellement utilisées pour la production de vaccin contre la grippe saisonnière.
Enfin, Lyon Biopôle et l'OMS, en organisant en octobre dernier à Lyon une conférence sur le traitement des épidémies et pandémies en milieu urbain, ont démontré la pertinence et l'opérationnalité de leurs investigations dans ce domaine à Lyon. Les échanges tenus en mars 2009 lors du Forum Biovision ont également souligné le poids des phénomènes infectieux dans la santé humaine et le bon positionnement de Lyon dans ce domaine
Pour l'avenir, la réalisation du Centre d'Infectiologie, mutualisant les capacités de recherche des acteurs publics et privés, renforcera la capacité de réaction et de mobilisation de l'agglomération et renforcera le positionnement du Grand Lyon comme un acteur mondial de la santé.
La pose de la première pierre d'une nouvelle unité SANOFI-PASTEUR de recherche et production de vaccins (dédiée à la lutte contre la dengue), ce matin même à Neuville-sur-Saône, est également la preuve de la capacité de l'agglomération à se positionner sur l'ensemble des pandémies émergentes.
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