Petites entreprises, les Tops et les Flops de l'année 2008

La Fédération des centres de gestion agréés vient de publier une étude baptisée "les tops et les flops de la petite entreprise en 2008".
Secteur par secteur, profession par profession, le FCGA, en partenariat avec la banque populaire, donne une idée très précise de l'état des petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services durant cette année marquée par la crise*.
Un recul spectaculaire de l'activité des Très petites entreprises
D'après le résultat de cette enquête, toutes activités confondues, en 2008, le chiffre d’affaires des petites entreprises enregistre une progression de seulement 0,6%. Comparativement à l’année 2007 (+3%), le taux d’accroissement de l’activité des TPE affiche donc un recul spectaculaire : -2,4%. Mais pour Christiane COMPANY, Présidente de la FCGA, "Contrairement aux grosses structures, lourdes, figées dans des processus normalisés, les petites entreprises sont très réactives et s’adaptent rapidement aux changements qui affectent leur environnement. Cette forte réactivité leur a pour l'instant permis d’éviter le pire et d’amortir les chocs… "
L'artisanat du bâtiment tire son épingle du jeu
Sérieusement impactée par la crise économique, l’activité des petites entreprises françaises est globalement en net repli par rapport à l’année précédente. Sur les 12 secteurs analysés, six sont en régression et trois connaissent une hausse d’activité inférieure à 1%. Seul l’artisanat du bâtiment réalise une croissance significative : +4,4%.
Dans ce contexte tourmenté, les responsables de l'enquête jugent que "le commerce de détail alimentaire (+2%) et les métiers de la santé (+1,2%) réalisent des performances médiocres, mais cependant largement supérieures au taux moyen de croissance".

Parmi les "TOPS" on trouve à la première place les entreprises de travaux publics avec un chiffre d'affaires en hausse de +8,7%
Ces entreprises connaissent la plus forte progression d’activité dans le secteur du bâtiment. Après une année 2007 décevante (-6,8%), les entreprises de terrassement et travaux publics retrouvent donc le chemin de la croissance. Même si, globalement, les chantiers ont diminué en volume en 2008.
Les plombiers chauffagistes arrivent en seconde position avec + 7,7%
"Une belle performance pour un chiffre d’affaires de la profession qui enregistre une hausse trois fois plus importante qu’en 2007 (+2,6%)", note le rapport. C’est la seule activité (hors TP) orientée à la hausse dans l’artisanat du bâtiment.
Viennent ensuite les électriciens : +5,9%
En net recul par rapport à l’année 2007 (+8,5%), les électriciens conservent toutefois un niveau d’activité largement supérieur au taux moyen de croissance. Même s’ils n’échappent pas au ralentissement observé sur la plupart des activités d’entretien- réparation, les professionnels de l’électricité résistent bien à la crise.
Les autres professions dont le chiffre d’affaires est en hausse par rapport à l’année 2007 et supérieur au taux d’accroissement moyen 2008 (+0,6%) sont les crémiers fromagers : +2,4% (contre -1,1% en 2007), les entreprises de vente et réparation automobile : +2,3% (contre +1,6% en 2007), les tabacs journaux et jeux : +2% (+0% en 2007), les bouchers charcutiers : +2,1% (contre +2% en 2007), les prothésistes dentaires : +1,4% (contre +0,1% en 2007) et enfin l’alimentation générale : +1,5% (contre +1% en 2007).

Pour les "FLOPS", des entreprises sont clairement dans le rouge : ce sont d'abord les agences immobilières qui connaissent une baisse de -14,6% !
"Déjà sérieusement affaiblie par la conjoncture en 2007 (+3,7% seulement), l’activité des agences immobilières s’effondre en 2008. Après des années de croissance euphorique, la chute des transactions a frappé de plein fouet les petites structures indépendantes. Les gros réseaux ne sont pas épargnés : 3000 à 3500 agences risquent de fermer leurs portes en 2009 selon Orpi Immobilier".
En seconde position des entreprises impactées par la crise, les magasins de bricolage : -9,6%
Pris en tenaille entre les chaînes spécialisées et l’offre de la grande distribution, les détaillants indépendants d’articles de bricolage cèdent du terrain à la concurrence. Et peinent à se repositionner sur un marché pourtant dynamique. Résultat : un chiffre d’affaires en très net recul par rapport à l’année 2007 (qui avait connu une hausse de +7%).
La troisième place des "flops" est occupée par les commerces de vaisselle-verrerie-faïence : -8,4%
La dégringolade amorcée (il y a quelques années déjà) se poursuit dans ces points de vente. L’activité perd à nouveau deux points en 2008 (-6,3% en 2007). Le ralentissement de la consommation et la concurrence des enseignes expliquent en partie cette mauvaise performance. Mais le déficit d’image dont souffrent ces magasins et la faible valorisation de leurs atouts marketing doivent aussi être pris en considération.
Les carreleurs, avec -3,8% connaissent la plus forte baisse d’activité dans le secteur du bâtiment. +15,3% en 2007, -3,8% en 2008. Un sérieux coup dur pour les professionnels de la céramique et des faïences dont les carnets de commandes se dégradent rapidement quand la conjoncture est incertaine. Particulièrement sensible aux retournements de tendances, l’activité pourrait cependant redémarrer tout aussi vite.
Les autres secteurs les plus impactés par la crise sont les transporteurs de marchandises : +0,1% "Après une excellente année 2007 (+10,8%), les petites entreprises spécialisées dans le transport routier de marchandises ralentissent nettement l’allure. Confrontée à une réduction préoccupante d’activité, la profession paye un lourd tribut à la crise. Et envisage l’avenir avec inquiétude : plus de 40 000 emplois pourraient disparaître en 2009 selon la Fédération nationale du transport routier (FNTR)".
Et aussi : les commerces de vêtements enfants (-0,9% contre +8,4% en 2007), et dans une moindre mesure les taxis et ambulances (+2,4% contre +8,7% en 2007).
*Pour réaliser cette enquête tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés (CGA), transmettent les chiffres d'affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d'activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d'affaires d'un échantillon de 15 000 petites entreprises de l'artisanat, du commerce et des services. L'évolution des activités est pondérée par le nombre d'entreprises recensées par l'INSEE dans chaque secteur considéré. Un questionnaire est par ailleurs adressé chaque trimestre à plus de 1000 petites entreprises, permettant d'établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d'investissement et de recrutement.

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