Des bactéries mangeuses d'hydrocarbures s'attaquent à Lyon-Gerland !

Une vaste opération innovante de bio-dépollution des sols vient d'être lancée en plein coeur de Lyon-Gerland, sur le terrain du futur siège de Pôle emploi. Mené par DCB International (Champagne au Mont d'Or)  le chantier met en oeuvre un procédé innovant à base de bactéries mangeuses d'hydrocarbures.

Le promoteur a investi 735.000 euros dans cette opération afin de rendre au terrain de 3.000 m2 sa qualité environnementale d'origine. Situé à l'angle des rues Crepet et Félix Brun, ce terrain d'une superficie de 3.054 m2 sera l'emplacement du futur immeuble de bureaux Atrium Gerland.

Un terrain très pollué
L'édifice, dont les travaux de terrassement ont débuté, offrira d'ici la fin 2011 environ 8.000 m2 de bureaux. Il sera l'un des premiers à Lyon à bénéficier du nouveau label Performance énergétique et qualité associée (PEQA, ancien BBC).
"Nous avons investi 880.000 euros dans cette importante opération car le respect de l'environnement est pour nous une question cruciale. Il était hors de question de bâtir un immeuble à haute qualité environnementale sur un terrain pollué", commente Didier Caudard-Breille, dirigeant de DCB International.

L'Atrium Gerland a été loué pour une durée de neuf ans à Pôle Emploi, qui y installera sa direction régionale.
 Situé sur l'ancien emplacement d'une société de transports et, avant cela, d'un site de stockage de carburants, le site présente une importante pollution aux hydrocarbures, en raison de son passif industriel.
Depuis un arrêté ministériel du 15 mars 2006, les sols ainsi pollués et qui doivent être excavés pour les opérations de terrassement doivent être traités de manière spécifique, préalablement à leur évacuation vers des centres de stockage de déchets inertes (ISDI).
"Il fallait dans ce cadre urbain prendre en charge de nouvelles solutions minimisant l'impact pour l'environnement. Le choix retenu pour ce site s'est porté sur un traitement biologique original, sous forme de biotertres. C'est une opération totalement inoffensive pour les riverains", explique Jérémie Garcin, directeur des programmes chez DCB International.
Le procédé repose sur la mise en tertre (monticule de terre) des sols contaminés et sur l'activation de la biodégradation des hydrocarbures par des bactéries aérobies. Pour que leur action soit optimale, le tertre doit être alimentée en oxygène par une turbine et un système de drains et un taux d'humidité minimal doit être maintenu grâce à un apport d'eau régulier.

L'ensemble du tertre est couvert par une bâche qui limite la dispersion des polluants et des poussières contaminées. L'air extrait du monticule est inoffensif, puisqu'il est filtré sur du charbon actif, avant son rejet dans l'atmosphère.

Le site actuel présente des taux constatés d'hydrocarbures de 6.000 à 10.000 mg/kg de terre.
L'objectif du traitement est de faire tomber cette concentration en dessous de 500 mg/kg. Les premiers biotertres devraient voir le jour sur place d'ici la mi-août. Cette opération, menée conjointement par les Carrières Jean Roméro, la société Colas Environnement et le bureau d'études Tauw Environnement, devrait durer jusqu'en avril 2011.

Les terres ainsi traitées seront ensuite évacuées vers un centre de stockage de déchets inertes.

G.R.

0 comments :

Enregistrer un commentaire

Vous devez être connecté pour commenter - Inscrivez vous...

 
 

LYFtv-LYon - Le Guide : Sortir

Temps libre, tourisme, voyages

Sports, Communiqués de presse