Le Prado fêtera le 10 décembre prochain le 150ème anniversaire de sa fondation. A cette occasion, le magazine La Croix édite un numéro particulièrement complet sur la vie et l'oeuvre de son fondateur.
Antoine Chevrier, auteur d'écrits spirituels et de plusieurs ouvrages aux éditions du Cerf (voir ici), était surtout, selon l'écrivain Jacques lancelot, un "ami des pauvres". Célèbre pour avoir abandonné sa manière de vivre pour se rapprocher des catégories ouvrières et miséreuses auxquelles il s'adressait, le Père Chevrier a laissé une forte empreinte à Lyon. Il n'est d'ailleurs pas anodin que la rue qui porte aujourd'hui son nom, abrite l'oeuvre du Foyer Notre Dame des Sans Abris, une institution très appréciée des lyonnais.
Gérard Collomb valorise l'engagement social de l'Eglise lyonnaise
Dans ce numéro spécial, La Croix ouvre ses colonnes au Maire socialiste de Lyon, Gérard Collomb. Celui- ci, bien que non pratiquant, salue "la puissance de l'engagement social d'Antoine Chevrier au service des lyonnais".
"Le Père Antoine Chevrier, à l'instar de Pauline Jaricot et de tant d'autres figures du catholicisme lyonnais, appartient à un courant humaniste et spirituel qui m'inspire beaucoup", indique le Maire de Lyon.
La municipalité sera pleinement partie prenante des commémorations qui auront lieu en décembre, assure Gérard Collomb qui annonce par ailleurs la publication d'un livre sur son engagement personnel.
La municipalité sera pleinement partie prenante des commémorations qui auront lieu en décembre, assure Gérard Collomb qui annonce par ailleurs la publication d'un livre sur son engagement personnel.
"Ré-enchanter l'avenir" tout en valorisant le passé...
Lors d'une rencontre informelle avec des journalistes lyonnais, le Maire de Lyon a en effet annoncé la publication prochaine d'un ouvrage de huit chapitres, "une contribution particulière aux débats en cours au Parti Socialiste". Si l'un des chapitres abordera cette fameuse tradition lyonnaise du catholicisme social, il s'appuiera aussi sur l'Histoire pour expliquer sa perception de l'évolution du socialisme : "Les deux courants, chrétiens et politiques, se sont nourris mutuellement dans notre ville de Lyon autour des revendications des canuts et du monde ouvrier" rappelle Gérard Collomb.
Se revendiquant autant de l'héritage de St-Simon que de Proudhon et Fourrier, trois socialistes qui croyaient en la force des réseaux et de la société civile, Gérard Collomb s'oppose résolument à la vision jacobine portée par Nicolas Sarkozy. "La société française ne peut pas être dirigée de manière tant simpliste... Nicolas Sarkozy croit encore que la mainmise sur les grands médias, les entreprises du Cac 40 et le principal parti politique suffit à diriger un pays de manière verticale, mais on n'est plus au temps de Napoléon !" s'exclame Gérard Collomb qui se positionne clairement dans la perspective des prochaines échéances électorales.
Car si le Maire de Lyon assure qu'il soutiendra une candidature de Dominique Strauss-Kahn, il indique aussitôt qu'il est lui-même porteur d'un projet pour les français : "Mon ambition est de ré-enchanter l'avenir (ce sera peut-être le titre du livre -ndlr), d'offrir aux français une perspective...
"En m'appuyant sur l'ensemble de mon expérience personnelle, d'élu local mais aussi à la tête de la Fondation Jean Jaurès, je voudrais faire partager ma vision, basée sur le développement des réseaux locaux, mais aussi la nécessité de préserver la sécurité et le lien social tout en reconnaissant le rôle essentiel du monde économique ".
"En m'appuyant sur l'ensemble de mon expérience personnelle, d'élu local mais aussi à la tête de la Fondation Jean Jaurès, je voudrais faire partager ma vision, basée sur le développement des réseaux locaux, mais aussi la nécessité de préserver la sécurité et le lien social tout en reconnaissant le rôle essentiel du monde économique ".
Gilles Roman
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