A Lyon, les manifestations lycéennes dégénèrent

38 personnes interpellées pour des délits divers : jets de pierres, incendies de poubelle, destructions de véhicules. Cinq policiers blessés, notamment par des jets de pierres ou des canettes. C'est le bilan donné par la préfecture du Rhône à propos de la manifestation lycéenne du 18 décembre.

La manifestation des lycéens avait commencé ce jour dans un climat plutôt tendu. Depuis plusieurs jours le ton monte entre les lycéens, plutôt désorganisés, et les représentants de l'ordre. Ce matin (18 décembre) 5 500 personnes se sont réunies selont la Préfecture. De nombreuses échauffourées ont eu lieu entre environ 150 manifestants incontrôlés évoluant en fin de cortège et les forces de police.
Des dégradations ont été commises sur des mobiliers urbains, des mobiliers de la société Keolis et sur plusieurs véhicules, dont un a été incendié. Des vitrines ont été brisées, plusieurs poubelles ont été incendiées.
La préfecture communique que des procédures judiciaires sont actuellement diligentées par la direction départementale de la sécurité publique du Rhône "à l'encontre des auteurs de ces méfaits inadmissibles".
Des dégradations à Vénissieux
En début de semaine déjà, des manifestations avaient dégénéré, en particulier à Vénissieux où des dégradations ont eu lieu dans les lycées Jacques Brel et Marcel Sambat. Des dégradations dont le député maire de Vénissieux André Gérin rend responsable "des petits salopards qui n’en n’ont rien à foutre de la casse de l’école républicaine" et en aucun cas les lycéens eux-mêmes (voir article) qu'il appelle à se désolidariser de "ces bandes de casseurs".
Des photographes de l'AFP molestés par la police.
Dans une longue interview parue sur le site du mensuel Lyon capitale, des photographes de l'Agence France Presse indiquent par ailleurs avoir été empêchés de faire leur travail lors de la manifestation du 17 décembre. "Au moment où il tentait de prendre en photo l'interpellation musclée d'un jeune lycéen, le photographe de l'AFP Frédéric Dufour a été immobilisé par des CRS qui se sont servis de leurs matraques pour l'empêcher de faire son travail". Le photographe indique qu'après cette arrestation, les policiers lui ont retiré son appareil photo pour en effacer les images au prétexte qu'il est interdit de prendre des clichés de policiers en uniforme.

2 comments :

Anonyme a dit…

L'intersyndicale (CFDT, CGC, FO, SAJ-Unsa, SNJ, CGT et Sud) de l'AFP dénonce un "acte de censure intolérable dans une démocratie" et une "atteinte grave à notre mission et au droit àl'information pour tous les citoyens".
"Le comportement des policiers (...) n'est que le reflet d'une volonté, au plus haut niveau, d'étouffer les mouvements sociaux et leur retransmission dans les médias". L'intersyndicale appelle la direction de l'AFP à "déposer plainte contre ces agissements qui portent atteinte à la liberté de travailler".
Dans un communiqué séparé, la SDJ "s'inquiète de ces énièmes entraves à la liberté de la presse, à un moment où s'accumulent les pressions de responsables politiques de tous bords envers les journalistes".
Extrait du site Nouvelobs.com

Anonyme a dit…

Les sections Lyon 3e 6e, Lyon 7e, Lyon 8e, Oullins et sud ouest lyonnais et Caluire Rillieux Sathonay de la Ligue des Droits de l'Homme rappellent que l'article 39sexiès de la loi sur la liberté de la presse accorde aux fonctionnaires de police un régime spécifique visant à protéger leur identité en sanctionnant « le fait de révéler par quelque moyen d'expression que ce soit lidentité des fonctionnaires de police ». Cependant, elles rappellent également que la portée de cette disposition est amoindrie au nom du droit à l'information, notamment dans les cas suivants :
1- Evénement dont l'importance justifie qu'il soit porté par l'image à la connaissance du public (Arrêt du 19 mai 2004, Cour d'Appel d'Aix en Provence)
2- Evénement d'actualité auquel le policier s'est trouvé mêlé objectivement et de façon impersonnelle par l'effet d'une coïncidence due à des circonstances tenant exclusivement à sa vie professionnelle (Arrêt du 26 juin 2000, Cour d'Appel de Paris)
3- Echo à une opération de police en relation directe avec un événement d'actualité hautement médiatisé (Arrêt du 20 février 2001, Cour de cassation)
4. Participation à la reconstitution de faits criminels (Arrêt du 10 mai 2005, Cour de cassation, Ch. Civ 1, RG n°02-14730)
Considérant les rappels juridiques ci-dessus énoncés, ellessouhaitent que soit porté à la connaissance de tous les citoyens que l'invocation du droit à l'image est limitée lorsque la photographie met en cause un sujet d'actualité ou un sujethistorique, lorsque la reproduction de l'image de la personne est accessoire par rapport à la photographie, ou encore lorsque la personne n'est pas identifiable sur l'image en cause. En conséquence, elles s'interrogent sur un évènement qui leur semble aller à l'encontre de la législation française ainsi que de l'article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme dont la France et d'autres pays dans le monde ont fêté le 60e anniversaire le 10 décembre dernier.
Ligue des Droits de l'Homme
Section Lyon 3e 6e "Olympe de Gouges"
Au Comité de Coordination des Associations du 6e
85, rue Vendôme 69006 LYON
ldhlyon3e6e@gmail.com
http://ldhlyon3e6e.free.fr
Présidente : Corinne ARQUILLIERE

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