Le 7 septembre, une délégation du Sgen-CFDT a été reçue par la ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse. Dans un communiqué, les enseignants se déclarent "déçus" par cette rencontre.
Le Sgen indique avoir rappelé l’inquiétude des personnels qui s’était notamment traduite par les mouvements importants de la dernière année universitaire... Il a réclamé de la part du ministère "une grande ambition pour l’enseignement supérieur et la recherche" en particulier par l'intégration de ce secteur dans les bénéficiaires du "grand emprunt" annoncé par Nicolas Sarkozy.
Les nombreuses préoccupations des enseignants
Le syndicat s'est déclaré préoccupé par le plan licence et la réussite des étudiants, par la "nécessaire réforme" de la loi LRU, par la formation tout au long de la vie, le budget des universités, la mise en œuvre de l’équivalence TD-TP, le problème des maîtres de conférences recrutés entre 2006 et 2008 qui voient leurs collègues nommés en 2009 reclassés à la suite des mesures de revalorisation à un échelon supérieur au leur, la masterisation ...
Même si il salue le "discours assez offensif" de la ministre sur le plan de relance (717 millions seraient consacrés à l’enseignement supérieur et à la recherche) et sur le grand emprunt, le syndicat note que "la ministre a refusé les modifications nécessaires à la loi LRU comme le contrôle des pouvoirs trop importants des présidents et le mode d’élection du Conseil d'Administration... elle a également refusé une modification de l’ANR et une présence plus importante d’élus dans le fonctionnement de l’AERES".
Valérie Pécresse n’a pas répondu à la demande des délégués concernant les vacataires et les moniteurs. Sur les échelons des maîtres de conférences nommés entre 2006 et 2008 par contre, la ministre a estimé qu’ils étaient environ 2000 et s’est dite prête à trouver une solution.
Un chantier sur les formations technologiques courtes (BTS)
La ministre a annoncé au syndicat sa volonté d'ouvrir la discussion sur les formations technologiques courtes, en particulier les BTS. Sur la masterisation, la ministre a déclaré que l'inscription en IUFM vaudrait inscription en M1 (conformément à l’engagement pris en juin dernier par Xavier Darcos). Mais "sur les dispositions définitives, malgré le rappel de la volonté de dialogue du gouvernement, elle est restée sur ses positions, en particulier sur l’admissibilité en M2" indique le syndicat.
En conclusion, la délégation SGEN CFDT a jugé la rencontre "un peu décevante, la ministre se réfugiant derrière les futures échéances électorales pour maintenir le statu quo et revenant sans cesse au "bon" budget des universités pour régler les problèmes pendants".
Concrètement, la situation de tension qui prévalait avant les vacances ne s'est pas atténuée avec le temps. Il faudra attndre la rentrée universitaire pour voir l'état de la mobilisation. Mais le Sgen-CFDT annonce déjà qu'il "continuera de porter ses revendications sur les nécessaires améliorations de la loi LRU". Sur la formation des maîtres il continue à affirmer "la nécessité d’une réelle formation professionnelle et revendiquera un recrutement à la fin de la licence, seul moyen d’ouvrir socialement le vivier des futurs enseignants".
Lire aussi : A Lyon 3, l'université autonome dès 2010 -
0 comments :
Enregistrer un commentaire
Vous devez être connecté pour commenter - Inscrivez vous...