Le tremblement de terre qui a frappé le Chili dans la nuit du 27 février s'est révélé l'un des plus importants jamais enregistré en zone habitée (le plus important avait déjà frappé le Chili en 1960 à Valdivia). De magnitude 8,8 sur l'échelle de Richter, le séisme a provoqué au moins 711 morts (données mises à jour le 1er mars 2010). Plus d'1,5 millions d'habitations sont plus ou moins endommagées dont au moins 500000 sont inhabitables. Dans la région de Concepcion, à 500 kms au sud de Santiago, comme dans celles d'El Maule et de Bio Bio les dégâts sont particulièrement importants.
La catastrophe a surpris les chiliens dans leur sommeil, à 3h34 locales (7h34 en France). Avant d'accepter toute aide internationale, le ministre chilien des finances André Velasco a indiqué que le pays est bien préparé pour ce genre de catastrophe et dispose de fonds réservés (2% du budget national chaque année). Les autorités souhaitent effectuer une "cartographie des besoins" afin de ne pas saturer certaines zones d'aides qui se révéleraient inutiles et pourraient manquer dans d'autres secteurs. La présidente Michelle Bachelet, a visité plusieurs régions et annoncé que, du fait du manque d'eau potable, plusieurs hôpitaux de campagne seraient installés, la plupart mis en place par l'armée et au moins trois envoyés par l'Argentine.
La secousse initiale a duré plus de deux minutes. Elle a été suivie par de nombreuses autres secousses de moindre intensité. Dans la matinée du 28 février, la télévision nationale a présenté un reportage sur un tsunami à Iloca et Duao (septième région).
L'aéroport international de Santiago a été fermé pour au moins 24 heures. La piste était intacte, mais le terminal passager a été endommagé ; il devrait reprendre son service au début du mois de mars.
La solidarité internationale est bienvenue
Dans la soirée du 28 février, la présidente de la république a tenu un point presse dans lequel elle a confirmé l'état de catastrophe pour la ville de Concepcion (seconde ville du pays) qui a été placée sous le contrôle de l'armée. Un bataillon de 4000hommes a été envoyé dès le 1er mars pour sécuriser la ville. Des "rations de combat" seront distribuées par les militaires.
Elle a aussi annoncé un accord avec les chaînes de supermarchés pour la distribution gratuite aux mères de familles de paniers de première nécessité.
Les priorités pour la solidarité internationale sont la santé avec l'installation d'hôpitaux de campagne (plusieurs hopitaux sont hors d'état), le rétablissement de l'approvisionnement en électricité et eau potable.
Le nouveau président Sébastian Piñera, qui doit prendre ses fonctions le 11 mars, a quant à lui mis l'accent sur la sécurité, des scènes de pillages ayant eu lieu dans plusieurs villes, y compris la capitale, Santiago.
Les chiliens aident le Chili
Pour répondre à la demande de solidarité internationale, Michèle Bachelet a indiqué que le gouvernement proposerait rapidement un numéro de compte dédié à la "Banco de Estado". Du point de vue matériel, elle a listé les besoins : ponts mécanos, systèmes de télécommunication, purificateurs d'eau, travaux d'ingéniérie en architecture...
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