Le représentant des écologistes Etienne Tête s'est retrouvé bien seul le mercredi 24 février. Les candidats aux Régionales étaient invités par les artisans boulangers à un débat sur la préservation de leur métier, mais les représentants des autres listes n'ont pas assisté à cette rencontre.
Pour Europe Ecologie, "l'ensemble des partis déclarent soutenir l'artisanat et le commerce de proximité face à la concurrence d'industriels pourtant désormais privilégiés avec la possibilité d'ouverture 7jours/7 mais ils ne viennent pas l'exprimer!"
Les écologistes se souviennent que lors du précédent mandat, le PS et l'UmP avaient voté pour une aide à un industriel (ARIS) et que seuls à l'époque les Verts s'étaient opposés. Etienne Tête rappelle quant à lui sa position : "l'argent public doit servir au maintien et au développement des commerces de proximité".
Ouverture 7/7, une querelle des "anciens" et des "modernes" ?
Dans un texte signé par son
Président
Bruno CABUT,
la Chambre Syndicale des Artisans Boulangers du Rhône
s'indigne que "par deux fois les lecteurs du Progrès se sont vus éclairer en parcourant leur quotidien sur des faits d’une importance toute relative concernant l’ouverture 7/7 des boulangeries".
Pour les artisans boulangers, la mort du commerce de proximité traditionnel est annoncée régulièrement comme un dommage collatéral inévitable d’une tendance vers le libéralisme sauvage, prédateur, mais présenté comme "moderne"…
"En fait, nous nous trouvons devant deux visions de la boulangerie", explique Bruno Cabut : "des boulangers qui se disent modernes parce qu’ils veulent ouvrir 7 jours sur 7, souvent peu ou pas impliqués physiquement dans les entreprises et pour la plupart avant-postes de l’industrie de pâte congelée à cuire... de l'autre côté des couples d’artisans, boulangers et boulangères authentiques professionnels qui eux, étant fortement impliqués à la production et à la vente de nombreuses heures, trouvent normal de prendre ensemble, un repos d’une journée par semaine".
Il regrette que les premiers, présentés comme modernes, rêvent en fait d’un marché où ils auront pu étouffer toute concurrence autour d’eux et où seul le chiffre d’affaires donne le droit de tout faire et de faire n’importe quoi sur l’autel du profit de quelques intérêts privés, alors que les seconds (les traditionnels) veillent à maintenir un réseau de distribution du pain sur l’ensemble du département par des petites entreprises à taille humaine.
"C’est aussi les traditionnels qui forment les plus jeunes pour les munir d’un vrai savoir-faire garant de leur avenir professionnel, apportant au cours de la formation, les vrais repères qui font défaut dans l’entourage familial", rappelle le président de la chambre syndicale .
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