L'Olympique Lyonnais, sous les yeux du public de Gerland, s'est imposé 2/0 le 27 février contre Nice, avec des buts de Lisandro Lopez et d'Apam (contre son camp). L'attaquant argentin a inscrit son 11ème but personnel en Ligue 1, le jour de son 27ème anniversaire. De quoi fêter ce but et cette victoire de belle manière !
Lyon met la pression à Bordeaux.L'OL avait un objectif clair avant le match : se venger de l'OGC Nice, bourreau des lyonnais à l'aller (4-1). Outre la perspective de monter sur le podium, les hommes de Claude Puel savaient aussi qu'une troisième victoire consécutive en Ligue 1 leur permettrait de maintenir la pression sur Bordeaux, toujours leader mais à deux petits points des lyonnais (avec deux matchs en moins, à jouer contre Auxerre et Le Mans). Lyon a donc surfé sur la vague positive qui l'a entraîné pêle mêle contre Madrid (1-0), Lens (1-0) et Sochaux (4-0). N'oublions pas non plus le nul (vraiment nul) obtenu à Toulouse (0-0), et cette victoire donc contre Nice 2-0 : oui, vous l'aurez sans doute remarqué, l'OL n'a plus encaissé de but depuis 5 matchs toutes compétitions confondues. Une confirmation que la défense lyonnaise est rôdée ? Pas seulement. La grande forme de Boumsong en charnière centrale et le talent de Lloris y sont pour beaucoup dans la réussite défensive des Gones. Le gardien international a encore été décisif hier face à Rémy (46') et Ben Saada (76'), entre autre. Virevoltant dans les airs, l'ex Niçois était impérial face à son ancien club et a montré qu'il était en grande forme pour les prochaines échéances à venir côté olympien : Boulogne, le Real Madrid et Saint-Etienne.
Cette défense est un motif de satisfaction, étant donné que Lyon aura bien besoin d'une grande défense pour aller se qualifier à Santiago Bernabeu ; les Galactiques, en grande forme, atomisent leurs adversaires en ce moment (6-2 contre Villareal, 5-1 contre Tenerife..).
L'OL en manque de réussite.Lyon entamait bien la rencontre. Dès la 9ème minute de jeu, Pjanic, lancé en profondeur côté droit, adressait un centre parfait à Lisandro dans l'axe qui ouvrait le score (1-0).
Les lyonnais étaient maître du ballon et, comme contre Sochaux, prenaient le jeu à leur compte. Lisandro Lopez manquait de peu le doublé, à la réception d'un astucieux lob du remuant Pjanic : sa jambe était trop courte de quelques centimètres pour catapulter le ballon dans les filets d'Ospina. Les arrières Cissokho et Réveillère apportaient un surnombre intéressant ; l'OL a semble-t-il compris l'importance d'avoir des latéraux qui montent. L'association Pjanic/Lopez était aussi très prometteuse : les deux joueurs évoluaient encore ensemble à la demi-heure de jeu, mais l'imprécision du tir de Lisandro l'empéchait de se montrer dangereux.
Bastos, porté par la confiance de son entraîneur après son triplé à Sochaux, se montrait lui aussi dangereux mais son face à face, légèrement excentré, ne donnait rien, pas même sa tentative lointaine à la 49ème minute de jeu. Lyon peinait dans l'efficacité offensive.
Du côté de Nice ? Rien à signaler. Rémy avait du mal à être trouvé, et ni Bagayoko ni Ben Saada ne trompaient la vigilance du policier Cris et de ses coéquipiers.
Nice reprend des couleurs à l'heure de jeu.
Seulement à force de "croquer" devant le but, les lyonnais n'étaient pas aux abris d'un retour Niçois. Illustration en tout début de deuxième mi-temps : sur l'engagement, l'ancien parisien Digard envoyait fort le ballon sur Rémy dans la surface de réparation, lequel d'une demi-volée obligeait Lloris à faire un bel arrêt. Apam était lui aussi à deux doigts de marquer pour Nice en faisant une intervention acrobatique ; sur le contre, Lisandro donnait à Pjanic au second poteau qui se faisait subtiliser le ballon par Civelli. Toujours 1-0 à l'heure de jeu, et Lyon commençait à laisser des espaces. Fatigue, nervosité, la meilleure équipe de la phase retour (16 points pris sur 18 possibles avant le match) ne densifiait plus assez son milieu de terrain. Du coup, le jeu se durcissait et était plus physique : Pjanic et Lisandro en firent les frais. Ederson remplaçait Bastos, pendant que du côté de hommes de Didier Olle-Nicolle, Coulibaly et Mounier entraient à la place de Paisley et Sablé.
Pjanic, fatigué en fin de match, laissait sa place à Bodmer. Les coach faisaient donc tourner leur effectif, Claude Puel dans l'optique de tenir ce résultat tout en continuant à attaquer et Olle-Nicolle en renforçant son côté défensif gauche, beaucoup trop perméable à son goût. Les remplaçants lyonnais se montraient très vite : Bodmer pour Govou qui servait Ederson; la frappe du brésilien était captée par Ospina (81'). Lopez, après une ultime tentative de frappe, était remplacé par Gomis, lequel se mettaient immédiatement en évidence d'une tête qui passait de peu au-dessus du cadre.
Bodmer, de retour et déjà décisif.Dernière occasion du match pour l'OL : Bodmer prenait le dessus sur Coulibaly et centrait fort devant le but ; Apam se jetait et sous la pression de Gomis mettait le ballon dans ses propres filets (2-0, 91'). L'OL était enfin libre et assuré d'une nouvelle victoire, la 9ème sur les 12 matchs de l'année 2010. C'est donc encore un coaching gagnant pour Claude Puel (avec l'entrée en jeu de Bodmer), qui tente de retrouver une certaine légitimité à être sur le banc de l'OL, mais dont le nom est toujours conspué à Gerland.
L'Olympique Lyonnais a donc pris 3 points qui font du bien : ils permettent d'entrevoir un retour sur le podium (une nouvelle fois), confirment la bonne dynamique du club et le mental revenu dans le groupe. Lyon a besoin de sérennité pour jouer et développer son plus beau football. Il a aussi besoin de ses supporters. C'est peut-être pour ça que le début de cette excellente série s'est fait dans un match de Ligue des Champions, et pas n'importe lequel : face au Réal Madrid. Dans l'attente du match retour, les lyonnais vont auparavant partir en sélection pour des matchs en milieu de semaine, et s'adjugeront une répétition générale samedi prochain à 19h contre Boulogne (l'OL ayant abandonné la poursuite de sa requête de report du match auprès de la Ligue). Mais la prudence est de mise : Sochaux et Nice étaient de faibles oppositions. Comment va alors réagir l'OL contre l'armada madrilène ? C'est toute la question qui agite les supporters du Septuple Champion de France. Et l'on aimerait bien pouvoir y répondre favorablement.
Mikhaël Defoly
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