Le match de l'Olympique Lyonnais contre le Réal Madrid (victoire des lyonnais 1-0), est à mettre dans les annales du club ! Il possède le paradoxe d'être encore très présent dans les têtes, mais serait aussi, en cas de contre performance dimanche à Sochaux, rapidement oublié.
C'est là toute la particularité du football et de ses critiques. On ne passe pas d'une équipe supposée morte en décembre à une équipe supérieure au Réal Madrid en février. Un collectif ne devient pas subitement bon, des joueurs ne deviennent pas soudainement techniques en 90 minutes. Claude Puel peut se targuer de l'avoir annoncé : tout était là, sous nos yeux. Il suffisait de croire en cette équipe.
La même formation, maladroite dans les Coupes nationales contre Lorient et Monaco, apathique à Toulouse et contre Lens, courageuse contre le PSG, ce même collectif qui change de visage au fil des semaines, redonne peu à peu espoir à ses supporters. 13 points pris sur 15 possibles en Ligue 1 depuis 2010, la machine lyonnaise s'est relancée dans son Championnat. La victoire à l'aller contre le Réal Madrid, mais surtout la domination qui a été celle de l'OL face aux Galactiques, permet de rêver, trois semaines durant, à une qualification en ¼ de finale de Ligue des Champions. La saison n'est peut-être pas encore totalement ratée.
Cependant, de la même manière qu'il était mal vu d'enterrer l'OL en décembre, il est aussi trop tôt pour installer cette équipe au sommet du football européen. La première tâche essentielle qui attend les lyonnais est d'assurer la transition Ligue des Champions/Championnat, car Lyon éprouve des difficultés cette saison à assurer de bonnes transitions (défaites contre Sochaux et Nice en octobre, Lille et Bordeaux en décembre, avec, à chaque fois, un match de Ligue des Champions au milieu). Aussi, on le devine, une défaite contre les sochaliens remettrait en cause le bon résultat acquis mardi à Gerland. Il est donc essentiel de trouver une stabilité pour des joueurs rhodaniens fatigués (Delgado et Pjanic sont incertains, Cris et Govou souffrent de coups..), mais qui ont gagné en confiance.
Le danger face aux Lionceaux ne réside pas dans le match en lui-même; le club doubiste est 13ème (avec un match en moins) et semble, sur le papier, inférieur à l'armada lyonnaise. Malgré une dynamique positive (une victoire contre Lille et trois matchs nuls consécutifs face à Valenciennes, Nancy et au Mans), les hommes de Francis Gillot, avec 21 buts marqués (seulement), n'ont théoriquement pas les armes pour inquiéter la défense héroïque de mardi dernier. Mais un accident est vite arrivé, et, à l'image de Brian Joubert à Vancouver, on redoute la chute du côté de l'OL.
Avec les rhodaniens, cette saison, l'expression « les 22 acteurs entrent sur la pelouse » prend tout son sens : en effet, l'OL offre, dans le théâtre de Gerland, des scénarios et des situations inattendus. Comme un acteur, il change de visage, déçoit parfois mais se surpasse lors des grands évènements. Dernière illustration en date, contre le club madrilène, qui, à défaut d'avoir pris une valise sur le terrain, n'a pas oublié de les ramener vitesse grand V à l'aéroport, dans un silence qui en disait long sur sa piètre prestation.
Alors, quel visage montrera l'OL ce dimanche 21 février contre Sochaux ?
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