L'Olympique Lyonnais se prépare à affronter la révélation de cette saison ce dimanche 2 mai 2010: le promu Montpelliérain. Longtemps sur le podium de la Ligue 1, les Héraultais connaissent une baisse de forme depuis deux mois. Conséquence : ils sont aujourd'hui 4èmes du Championnat, une longueur devant les lyonnais. Les hommes de Claude Puel, justement, doivent aborder cette rencontre avec l'obligation d'avoir évacué la déception du Bayern, sans quoi une contre-performance sera inévitable.
Montpellier est sur une pente descendante.
Héraultais comme rhodaniens se rassembleront ce soir pour un choc du championnat. Même si le titre semble acquis à la cause marseillaise et la deuxième place à celle des Iconais, il reste une dernière place sur le podium a acquérir ; une place qui se joue entre quatre clubs, Lille, Montpellier, Lyon et Bordeaux, qui se tiennent en quatre points.
L'OL, qui compte un match en moins que ses trois concurrents directs, a la possibilité, en cas de victoire, de monter seul sur la troisième marche du podium, en devançant Montpellier. Ce constat est un peu nouveau, lorsque l'on se souvient d'un certain début de saison où les Montpelliérains tournaient à plein régime, contrairement aux lyonnais au fond du trou. Mais le soufflé est donc retombé et la donne s'est un peu inversée: Montpellier n'est plus. Il n'est plus le club en pleine réussite des 7 premiers mois de compétition. Depuis deux mois maintenant, la formation de Louis Nicollin enchaîne contres-performances sur contres-performances, déceptions sur déceptions, et tout cela au son d'un "ne nous inquiétons pas" général. Histoire d'évacuer la pression environnante sur les épaules des joueurs et du coach René Girard, histoire aussi d'anticiper une éventuelle fin de saison qui verrait Montpellier n'accrocher aucun place européenne : ce serait une désillusion, à coup sur. Mais à raison de neuf points pris sur les 8 derniers matchs (une seule victoire pour six matchs nuls et une défaite), le club héraultais peut-il espérer mieux ? Il ne semble plus en mesure de faire la différence comme il le faisait quasiment à chaque week-end. Pour autant, s'il ne gagne plus, le club sudiste ne perd pas non plus. Sa dernière défaite à domicile remonte au 19 décembre 2009 contre Nancy (0-2) : c'est la troisième formation de Ligue 1 la plus performante à domicile.
Lyon a fort à faire en cette fin de saison.
Allez, oublions un peu la fessée allemande de la Ligue des Champions (0-3) : n'en parlons plus. Reproduisons l'attitude officielle des lyonnais pour ne penser plus qu'au championnat, car c'est, il est vrai, la dernière compétition dans laquelle l'OL s'exprime encore, celle dans laquelle il peut encore espérer quelque chose. Finir en beauté, c'est la seule façon de sauver la saison de Claude Puel et de ses hommes. Car, à moins d'un incroyable scénario, Lyon ne sera pas Champion de France et s'achemine donc vers une deuxième saison blanche consécutive. Statistiquement, une chose est sure : s'il emporte tous ses matchs, l'Olympique Lyonnais finira de façon sûre sur le podium. L'objectif est donc simple : remporter les 5 derniers matchs de Ligue 1, à commencer ce dimanche soir à Montpellier.
Mais malgré la petite forme des Héraultais, les lyonnais vont devoir batailler ferme pour venir à bout de ceux-ci, d'autant plus qu'à l'aller ce sont les partenaires de Montano qui s'étaient imposés à Gerland (1-2). L'OL, privé de Bodmer, Clerc, Réveillère et Delgado, va certainement faire appel à la recrue hivernale Dejan Lovren pour donner un aspect plus "professionnel" à sa défense. Montpellier quant à lui sera privé de Jeunechamp, Marveaux et Dzodic : un coup dur que l'absence de ce dernier pour le promu. Les lyonnais devront particulièrement surveiller Montano (10 buts et 3 passes décisives), Costa (6 buts et 6 passes décisives) et Souleymane Camara (8 buts et 2 passes décisives), trois offensifs très percutants et qui voudront profiter de la composition défensive lyonnaise peu expérimentée. Surtout, les rhodaniens ne sont pas vraiment en réussite à la Mosson : ils n'ont enregistré que deux victoires lors des dix dernières confrontations dans le stade de Montpellier (en 1998-1999 et 2003-2004). Un élément de plus pour sonner l'alerte : un faux pas est interdit à Montpellier ce soir.
Mikhaël Defoly
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