Football / Finale de Ligue des Champions Féminine. Ce jeudi soir (20h30), l'Olympique Lyonnais féminin va défier à Getafe les allemandes de Postdam lors de la finale de la Ligue des Champions.
Privées de Lotta Schelin, les joueuses de Farid Benstiti ont à coeur de ramener le premier trophée européen de l'Histoire du club. Jean-Michel Aulas sera dans les tribunes. Nul doute que la demi-finale des hommes et la finale des femmes augurent un club qui grandit à l'échelle européenne.
A n'en pas douter, elles sont prêtes, les lyonnaises, à livrer un gros combat contre les athlétiques allemandes. "Il ne faut pas avoir peur, il faut y aller sans craintes" nous expliquait Shirley Cruz en conférence de presse. "On sait ce que l'on a fait comme erreurs la saison dernière, et on sait aussi qu'on ne les reproduira pas. On manquait d'expérience, mais cette saison on a su être plus solidaires [notamment contre Uméa au tour précédent]" nous confiait quant à elle l'excellente Louisa Necib.
A la question "les lyonnaises savent-elles à quoi s'attendre en jouant contre Postdam?" (championnes d'Europe 2005, finalistes 2006), Louisa Necib nous répond sérieusement : "Oui. Elles sont physiques, comme les norvégiennes", complétée par son entraîneur, Farid Benstiti, qui s'avoue moins confiant que la saison dernière (alors que l'OL féminin s'était fait éliminer en demies-finales par Duisbourg) : "C'est une équipe qui défend bien, qui, dès qu'elle perd le ballon, se retrouve immédiatement à sept derrière (cinq défenseurs et deux milieux défensifs). Offensivement, elles ont vraiment trois, quatre joueuses très difficiles à prendre".
Il répond sans détour lorsqu'on lui demande s'il a mis en place un "plan anti-Postdam" : "Oui, mais sincèrement je les connais bien, offensivement et défensivement c'est très costaud. L'idée, c'est d'être bien en bloc, bien en place, très rigoureux et de savoir être patient. C'est une équipe jeune qui peut se démobiliser, on peut la déstabiliser sur la longueur". Voilà qui devraient donc être les clés du match : une patience et des nerfs d'acier.
Conscient que la réussite des féminines lyonnaises est en grande partie de son propre chef, l'entraîneur lyonnais Farid Benstiti ne boude pas son plaisir. "C'est une finale que l'on attendait. C'est mérité sur l'ensemble de la saison, les filles ont été de mieux en mieux dans la compétition, même en demies où elles ont dominé Uméa, malgré le score sérré qui ne reflète pas la domination de l'OL. L'année dernière, j'étais davantage confiant et on s'était fait avoir par Duisbourg, une équipe de contre. Cette année on part avec beaucoup d'humilité et on veut la gagner". Un discours clair et cohérent : l'OL féminin est un club qui grandit chaque année. "On a vraiment eu une progression sur les différentes saisons. J'ai essayé d'y contribuer, en multipliant le nombre d'entraînements par exemple. On est passé d'un niveau amateur à un niveau professionnel. Maintenant, les filles viennent pour quatre, cinq, six entraînements par semaine. On a un réel potentiel avec cette équipe" nous déclare avec enthousiasme le coach des féminines.
Un potentiel qui s'exprime depuis quatre saisons consécutives en Championnat de France (l'OL féminin est triple Championne de France et en passe de l'être une quatrième fois) et trois saisons consécutives en Ligue des Champions (deux demis-finales et une finale atteintes). Maintenant, reste à concrétiser le formidable travail réalisé par l'entraîneur, depuis dix ans à la tête du groupe. Un sacre européen mettrait un gros coup de projecteur sur les féminines de l'OL, et, par la même occasion, sur le football féminin en général. L'OL a tout à y gagner.
Mikhaël Defoly
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