A quelques heures de la dernière journée de Championnat, qui aura lieu ce samedi 15 mai (21h), l'Olympique Lyonnais doit faire un dernier effort collectif avant de partir (pour certains) l'esprit libre en sélection et de pouvoir faire les comptes.
Lyon, qui a remporté dix des douze derniers points mis en jeu, s'est emparé mercredi de la troisième place du podium. Reste à la conserver face au Mans, 18ème et officiellement relégué.
A Lyon, ce n'est qu'un au revoir...
Ce soir, le public de Gerland va faire face à quelques départs. Des départs en sélection pour la Coupe du Monde 2010 (Lloris, Bastos et Toulalan entre autre), des départs en vacances pour d'autres (Lisandro, qui n'a pas été sélectionné avec l'Equipe d'Argentine, par exemple), mais aussi des départs définitifs du club (Govou en tête). A cette occasion, Gerland aura le coeur lourd au moment de dire adieu à son emblématique joueur "Sid" Govou, depuis douze ans à l'OL. L'émotion sera certainement de la même force que celle présente au moment du départ de Juninho la saison dernière, de Greg Coupet en 2008 ou de Claudio Caçapa en 2007. Une émotion pure, mêlée d'affection et de reconnaissance pour ce que chacun a apporté au club. D'autres joueurs sont susceptibles de partir, parmi lesquels Clerc, Ederson, Bodmer, Källström voire Boumsong. Du coup, ce dernier match de la saison à Gerland pourrait bien sonner comme une dernière exposition du groupe demi-finaliste de la Ligue des Champions, avant une mise en vente estivale de grande importance.
Un Lyon-Le Mans encore dans les têtes...
Pour tout supporter, les deux éléments "fin de saison" et "Le Mans" rappellent un incroyable souvenir, lorsque ces diables de lyonnais avaient infligés un 8-1 aux Manceaux en 2006. Quatre ans (et deux jours) plus tard, Lyon retrouve Le Mans mais les données sont sensiblement différentes : Lyon n'est plus Champion de France et Le Mans est relégué. Deux clubs donc en perte de vitesse qui vont s'affronter dans un match où l'enjeu est clairement côté rhodanien : l'emporter pour s'exporter en Europe la saison prochaine. Les données sont simples : il suffit de gagner contre Le Mans et Lyon accrochera, au minimum, la troisième place, synonyme de tour préliminaire de la Ligue des Champions. Ceci, les hommes de Claude Puel le savent pertinemment : il faut donner un dernier coup de collier pour partir en vacances (ou en sélection) l'esprit léger. D'autant que le sprint final des lyonnais a été presque parfait jusque-là, si on oublie le match nul à Valenciennes (2-2) dans des conditions plus que discutables. En outre, Auxerre (2-1), Montpellier (1-0) et Monaco (3-0) ont subit la loi de lyonnais décomplexés et pas anéantis pour un sous par leur élimination en Coupe d'Europe. Reste à conclure une saison riche en évènements par une bonne note.
Le Mans : 8 points pris à l'extérieur.
Les hommes d'Arnaud Cormier n'ont pu ramener que huit petits points de leurs déplacements cette saison. Le reste se traduit en chiffres : 14 défaites pour 18 matchs joués. Un bilan de reléguable qui ne doit pas démotiver l'OL pour autant : il faudra aller au combat pour vaincre le MUC72, victorieux du PSG la semaine dernière (1-0) dans ses dernières heures en première division. Les partenaires d'Anthony Le Tallec ne feront pas de sentiment et voudront s'offrir la tête du demi-finaliste de la dernière Ligue des Champions. En cela, il faudra se méfier du Mans, qui avait posé des problèmes à l'OL en août dernier (Lyon avait égalisé dans les arrêts de jeu sur un coup franc de Lisandro Lopez, pour un 2-2 équilibré). Surtout que l'équipe type Mancelle sera présente, malgré les absences pour suspension ou blessures de Narry, Lamah, Roche, Corchia, Goulon, Landel, Sène et Thomert.
L'attaque sera belle et bien là, avec Le Tallec (8 buts), Maïga (7 buts), Dossevi et Helstad (trois passes décisives chacun). Quatre joueurs intéressants qui chercheront à bien s'exprimer à Gerland pour un baroud d'honneur. Tant qu'aucun but ne sera marqué, Lyon tremblera et les Manceaux espèreront. On peut dès lors penser que les Gones se jetteront dans la bataille d'entrée, histoire de n'avoir aucun regrets et de faire plaisir, une dernière fois cette saison, aux près de 40 000 spectateurs de Gerland.
Mikhaël Defoly
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