Le sénateur-maire de Lyon était l'invité de l'émission "Face à nous" de Public Sénat le mercredi 21 avril. Il est d'abord revenu sur l'affaire de prostitution qui touche des joueurs (ou ex joueurs) de l'Olympique lyonnais.
A propos de Sidney Govou, qui par l'intermédiaire de son avocat Thierry Braillard (lui-même adjoint au Maire de Lyon) nie toute implication dans cette affaire, Gérard Collomb indique : "Je pense qu’à partir du moment où les footballeurs sont un exemple, ils doivent avoir une conduite irréprochable... Govou a toutes les capacités pour être un grand champion, quelques fois il a trop de faiblesses humaines".
Sur le projet de loi d'interdiction de la burqa, le Président du Grand Lyon s'oppose au projet porté par le gouvernement suite à la mission dirigée par l'ex maire de Vénissieux et député du Rhône André Gérin (PC). Cette volonté de voter une interdiction totale de la Burqa sera inapplicable selon Gérard Collomb qui fait une distinction entre "espace public" et "lieux publics" et ne voit pas "comment concrètement des policiers pourront demander à des personnes de retirer leur voile sur les marchés" .
Retraite à 60 ans, "il ne doit pas y avoir de tabou"...
Gérard Collomb est aussi revenu dans cette émission sur ses relations difficiles avec les dirigeants actuels du Parti socialiste. "Les dernières élections n'ont pas été gagnées par Martine Aubry mais par les présidents sortants des régions qui tenaient des positions réformistes", analyse le Maire de Lyon. A propos du nouveau projet économique du PS, présenté par Pierre Moscovici, Gérard Collomb estime que son ancrage à gauche n'est "qu'une posture, (…) une espèce de synthèse"... Il note d'ailleurs que lors du dernier congrès du parti, Pierre Moscovici "écrivait des choses totalement différentes" dans un projet de motion qu'ils avaient travaillé ensemble.
Sur les retraites, Gérard Collomb prend là encore le contrepied de la direction du parti en se déclarant favorable à un report de l’âge légal de départ, alors que Martine Aubry reste sur les 60 ans. "Je pense qu’il n’y pas de tabou dans ce domaine... Si je disais aujourd'hui à mon père que je vais mettre en cause le tabou de la retraite à 60 ans, il hurlerait. Mais je dois le faire, nous devons le faire parce que les choses ont changé", dit-il avant d'ajouter que tous les curseurs devront être utilisés : augmentation des cotisations, allongement du temps des cotisations...
Gilles Roman
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