Dans un match très animé, l'Olympique Lyonnais a réussi sa rentrée 2010 en allant s'imposer à Marcel Picot contre Nancy (2-0). Pénalty non sifflé, poteau, hors-jeu injustifié, arrêts décisifs de Lloris, Lyon a souffert mais n'a pas rompu, et remporte ce succès plus qu'important. Nancy, à juste titre, peut être frustré et s'estimer un peu lésé à la vue de ce match : les décisions d'arbitrages n'ont pas vraiment été en leur faveur ce 16 janvier 2010.
Une première mi-temps sur un rythme de folie.Dans un match relativement animé, les Nancéiens étaient les premiers à se mettre en action par Dia qui, à la 9ème minute de jeu, fixait Boumsong et déclenchait une frappe que Lloris détournait en corner. Les lyonnais répondaient instantanément par un centre de Cissokho, repris par Gomis qui ne cadrait pas sa frappe (11'). Deux minutes plus tard, Dia, encore lui, s'échappait à la limite du hors jeu et s'en allait tromper Hugo Lloris. Le Nancéien était signalé hors-jeu par l'arbitre de la rencontre, décision contestée et contestable à la vue de la vidéo. Les lyonnais s'en tiraient bien. Dans cette rencontre entre le 6ème et le 12ème de Ligue 1, lyonnais comme nancéiens se rendaient coup pour coup.
Sur un corner, Lisandro Lopez déviait le ballon vers Gomis qui cadrait son tir, mais Marange, très vigilant, sauvait l'ouverture du score d'une astucieuse aile de pigeon (22'). Dans cette première mi-temps à 100 à l'heure, Dia se présentait seul face à Lloris, mais devait s'incliner devant le talent du gardien lyonnais, décisif en face à face (24'). Le jeu offensif lyonnais penchait très clairement vers la droite ; en effet, Lisandro, titularisé par Claude Puel à gauche, désertait relativement souvent son côté. Très chaude alerte pour les lyonnais, de nouveau, Hadji servait Dia qui contournait Cris à l'entrée de la surface de réparation. Le policier se faisait justice lui-même et écartait l'attaquant lorrain de son bras ; une action qui aurait pu valoir un penalty pour l'AS Nancy Lorraine si Monsieur Piccirillo, l'arbitre de la rencontre, s'était montré plus sévère.
La mi-temps était sifflée et semblait la bienvenue pour deux équipes en besoin de repos. Le rythme de ce match, élevé, l'intensité, la rapidité des actions et l'absence d'arrêts de jeu significatifs avaient affaibli les organismes. Lyon s'en sortait bien à la mi-temps avec un score de parité, et Nancy pouvait nourrir quelques regrets : les lorrains avaient peut-être laissé passer leur chance.
Changement de système, changement de joueurs : les clés de la réussite lyonnaise.De son habituel 4-3-3, aperçu durant la première mi-temps, Claude Puel procédait à un étonnant changement tactique à la pause : Lisandro et Gomis étaient associés en attaque, Källström du coup passait dans le couloir gauche. Delgado, quant à lui, restait à droite.
Après un quart d'heure assez tranquille, Dia reprenait son festival, éliminant Boumsong et centrant pour Hadji, lequel vit sa Madjer détournée sur le poteau gauche de Lloris par Cris ! (63'). Un cafouillage monstre, mais l'OL gardait toujours l'espoir de l'emporter dans les derniers instants.
A la 70ème minute de jeu, Claude Puel procéda à 2 changements qui eurent leur importance sur le match : Pjanic cédait sa place à Bastos, et Gonalons remplaçait Källström. Avec la fatigue, des premiers signes d'agacement commençaient à apparaître chez les leaders lyonnais (Lisandro, Toulalan...). Et pour cause : à la 78ème minute de jeu, l'OL n'avait encore cadré aucune de ses frappes ! Un bilan plus qu'inquiétant face à une équipe pas vraiment réputée pour l'imperméabilité de sa défense.
Bastos décisif sur corner.Les lyonnais, comme à la belle époque, allaient se libérer grâce aux coups de pied arrêtés. Juninho parti en fin de saison dernière, c'est un nouveau brésilien, Bastos, qui frappait un corner à dix minutes de la fin du match. Avec l'aide bien involontaire de Bracigliano, gardien de Nancy, le ballon atterrissait dans les pieds de Cris, qui, à quelques mètres des cages, n'avait plus qu'à le catapulter dans les filets lorrains (1-0, 79').
C'était une délivrance pour les joueurs de l'OL, qui voyaient dans ce but le retour de la réussite, si précieuse en football, et la récompense d'une abnégation collective. Mais une minute après cette ouverture au score, la fébrilité se faisait de nouveau sentir dans les rangs lyonnais, lorsque Cris perdait un ballon dans sa surface, lequel profitait à Hadji dont la frappe passait de peu à côté des montants d'Hugo Lloris. Lyon se devait à tout prix de conserver ce résultat, pour le mental, pour le classement, pour la dynamique de l'équipe.
Dans les cinq dernières minutes de jeu, l'OL allait doubler la mise par le jeune mais talentueux Maxime Gonalons, à la reprise au second poteau d'un corner bien tiré par Bastos (2-0, 84'). Nancy prenait un gros coup sur la tête et laissait s'envoler les trois points de la victoire dans l'escarcelle lyonnaise. M. Piccirillo sifflait la fin du match à Marcel Picot sur ce score de 2-0 en faveur des Gones.
Nancy, qui n'a pris que dix points à domicile cette saison et n'a inscrit que neuf buts en dix rencontres, laisse s'échapper une victoire qui semblait lui tendre les bras. Mais l'équipe lorraine à manqué de réalisme et de réussite face à Lyon. Pas de quoi pavoiser pour l'OL, qui n'a vraiment pas impressionné hier soir, mais le résultat compte bien plus que la manière. La preuve, avec cette victoire acquise dans la douleur, Lyon se replace dans le Championnat à la quatrième place (en attendant le Bordeaux-Marseille). Afin d'enchaîner une quatrième victoire consécutive toutes compétitions confondues, les Gones devront venir à bout du Lorient de Christian Gourcuff, mercredi à 19h. Et cela risque d'être une toute autre paire de manche.
Mikhaël Defoly
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