Vient de paraître : Laurent Bonnevay, le centrisme, les départements et la politique

Edouard Herriot avait un clone... au centre droit ! Le livre "Laurent Bonnevay", édité par Stéphane Bachès et financé par le Conseil Général du Rhône, est une oeuvre d'historiens qui enquêtent sur cet oublié de l'histoire. 

Ce nom, qui n'est associé dans le Grand Lyon qu'à une station de métro et à un boulevard de ceinture, représente pourtant un des acteurs politiques de premier plan, de la première moitié du XXe siècle, sur la scène nationale, en tant que député du Rhône, et sur la scène départementale, en tant que conseiller général du Rhône et président du conseil général.

Laurent Bonnevay, qui appartient à la Droite républicaine, se décrit lui-même comme "un républicain modéré, mais pas modérément républicain". En 1940, il n'a pas failli le 10 juillet à son engagement républicain. Au-delà de la découverte de cet itinéraire politique contemporain de celui de Justin Godart et d'Edouard Herriot, ce livre offre également une réflexion historique sur une des institutions fondamentales de la République qu'est le conseil général et sur des carrières de président de cette institution, en s'interrogeant sur leurs parcours en référence à celui de Laurent Bonnevay.

Ouvrage collectif, sous la responsabilité de Bruno Benoît et Gilles Vergnon, le livre retrace la vie et l'histoire de cet homme politique très traditionnel "un homme du XIXème par son allure, sa manière de se vestir et de se comporter"  qui exerça son influence jusqu'au milieu du XXème siècle dans le département, mais qui ne joua jamais de rôle au niveau national.

Une opposition teintée de respect et d'affection avec Edouard Herriot
A Lyon, on lui doit quelques aménagements urbanistiques toujours partagés entre l'innovation et la tradition, comme le Parc de Parilly ou le fameux "boulevard de ceinture" qui porte aujourd'hui son nom. Il a joué un rôle majeur dans l'installation des écoles normales et surtout, d'après les auteurs de ce livre, conservé une certaine liberté vis à vis de la droite et du régime du Maréchal Pétain avant et pendant la guerre. C'est ainsi qu'il a pu être mis en cause par les journaux collaborationnistes "Candide" et "Je suis partout" . Ce dernier l'a accusé de combattre "sournoisement le maréchal et Mr Laval". Ce qui ne l'a pas empêché plus tard de prendre des nouvelles d'Edouard Herriot pour qui il avait une certaine affection et, lorsque celui-ci est revenu au pouvoir local, de saluer "l'honneur" que Mr Herriot avait eu à se faire suspendre de sa fonction de maire par Pierre Laval. 


Ils mourront tous les deux à quelques mois de différence : Herriot le 26 mars 1957 et Bonnevay le 28 mai de la même année !
Pour en savoir plus : Laurent Bonnevay : Le centrisme, les départements et la politique 



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