Philippe Meirieu : il ne manque plus que Benjamin Castaldi sur la liste de Queyranne


A l’occasion de la présentation des voeux d’Europe Écologie Rhône-Alpes au club de la Presse de Lyon, Philippe Meirieu a fait un point sur son début de campagne pour les Régionales.
Si il se déclare toujours fièrement novice en politique, le pédagogue n'a pas l'intention de passer pour le perdreau de l'année. Et il n'apprécie pas vraiment la tournure que prend la campagne. "On me met en cause sur des sujets subalternes en me reprochant de ne pas bien connaître les chiffres... mais mon domaine c'est l'éducation, la formation, les lycées, ce qui représente le coeur de la compétence de la Région et, soi dit en passant, plus de 50% du budget !" attaque-t-il, avant d'ajouter : "sur ces sujets je n'entends personne !" .

Sur l'attitude des socialistes et du président sortant Jean Jack Queyranne qui annonce chaque semaine des ralliements- tels "des scalps accrochés à sa ceinture" selon le mot de Lionel Jospin à propos des débauchages de Nicolas Sarkozy -  il avoue que celà fait mal...  "Ce n'est pas notre manière de faire de la politique" indique Philippe Meirieu. Mais lui qui dit ne pas aimer les petites phrases et les formules préparées, en a visiblement "ciselé" quelques unes dont celle-ci, qu'il répète à l'envie sur tous les médias qui l'interrogent : "on nous annonce le ralliement d’Hélène Blanchard (actuelle vice-présidente Verte de la Région -ndlr), puis celui de Gwendal Pezeirat"... "Il ne manque plus que l'arrivée de Benjamin Castaldi sur la liste de Queyranne".



Sur le fond de la campagne, les militants d'Europe Ecologie Rhône-Alpes sont sûrs d'avoir pris un bon départ. Forts de leur succès aux dernières élections européennes (ils sont passés devant les socialistes dans toutes les grandes villes de Rhône-Alpes) ils ne se sentent pas impressionnés et revendiquent une partie, mais une partie seulement du bilan de l'équipe Queyranne. Pour Gérard Leras, président sortant du groupe des conseillers régionaux Verts, tout ce que les écologistes ont obtenu (un travail sur les économies d'énergie dans les lycées, la prise en compte des petites exploitations rurales, le développement de la filière bio, des actions en faveur des associations...), ils ont a dû l'arracher de haute lutte. "Sur certains dossiers mineurs, il nous a fallu parfois négocier trois ans pour au final avoir une déclaration d'intention".


 "Nous sommes à gauche et nous le resterons" martèle Philippe Meirieu pour qui l'alliance au second tour ne fait aucun doute, "mais le rassemblement se fera sur la base d'un programme et pas de ralliements".

De programme justement, il en a été largement question avec trois femmes, représentantes de la diversité des préoccupations des écologistes ; "nous refusons d'être enfermés dans une vision environnementaliste de l'écologie" assure Philippe Meirieu qui revendique son côté intellectuel. Pour lui, les écologistes sont porteurs d'un projet pour la région : sur l'éducation, l'emploi, la formation tout au long de la vie bien sûr (ce sont ses thèmes de prédilection) mais aussi sur une autre conception du tourisme, sur la ruralité, le développement de la vie associative et de la participation des citoyens aux prises de décision (démocratie participative).


La nouvelle députée européenne Michèle Rivasi, élue de la Drôme et spécialiste du nucléaire, était là pour rappeler les engagements des écologistes pour le développement des énergies "nouvelles", de modèles de développement différents.

Changer de méthode de gouvernance
 Pour tous il s'agit de changer de méthode de gouvernance en intégrant le débat avant la prise de décision. "On ne peut pas décider du développement des nano-technologies à Grenoble et discuter après", "Il  est innadmissible  aujourd'hui de se lancer dans des programmes immobiliers et des investissements dans les stations de ski sans penser l'avenir de ces stations à 20 ou 30 ans" insiste Claude Comet, journaliste de Alpes Magazine et tête de liste pour la Savoie.

La campagne débutera vraiment dans la Loire autour du thème "Se nourrir mieux pour vivre mieux". Il s'agit de montrer qu'une agriculture de proximité est possible, avec des aides pour l'autosuffisance énergétique des exploitations de petite taille. Les écologistes veulent aussi porter les thèmes de l'alimentation, de la santé et des banlieues.

Véronique Moreira, élue de St-Priest dans  la banlieue lyonnaise, était là pour rappeler l'engagement des représentants Verts dans ce secteur.

1 comments :

Unknown a dit…

Quel est l'avis des écologistes sur les dépenses concernant le futur siège de la Région ?

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